Excellent film en effet !-Kaonashi Yupa- a écrit : ↑15 juil. 21, 11:59 Le film d'Ildiko Enyedi a aussi une moyenne très basse sur ce tableau. Dommage, après l'excellent et tellement étrange Corps et âme...
Cannes 2021
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Re: Cannes 2021
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Re: Cannes 2021
+1Jack Carter a écrit : ↑15 juil. 21, 12:40Excellent film en effet !-Kaonashi Yupa- a écrit : ↑15 juil. 21, 11:59 Le film d'Ildiko Enyedi a aussi une moyenne très basse sur ce tableau. Dommage, après l'excellent et tellement étrange Corps et âme...
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Re: Cannes 2021
Ah ? Et donc ce sera quel film ?
Puisqu'on parle de Sean Penn, en 2008 quand il était président du jury, il avait déclaré que la palme d'or serait décernée à un film engagé, ou conscient de la situation du monde, quelque chose comme ça. Et c'est Entre les murs de Laurent Cantet qui a été récompensé. Etait-ce prévisible ? Pas vraiment.
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Re: Cannes 2021
Justement, c'était Sean Penn. Il n'y a qu'à voir ses films pour voir le grand écart entre les notes d'intentions et le résultat.-Kaonashi Yupa- a écrit : ↑16 juil. 21, 11:51Ah ? Et donc ce sera quel film ?
Puisqu'on parle de Sean Penn, en 2008 quand il était président du jury, il avait déclaré que la palme d'or serait décernée à un film engagé, ou conscient de la situation du monde, quelque chose comme ça. Et c'est Entre les murs de Laurent Cantet qui a été récompensé. Etait-ce prévisible ? Pas vraiment.
M'étonnerait que Spike Lee ne donne pas un petit quelque chose à au moins l'un des deux films africains. Par contre de ce que j'ai vu pour l'instant, j'ai du mal à croire que Verhoeven, Hansen Love ou Ducournau puissent espérer quoi que ce soit.
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Re: Cannes 2021
Bah j'en sais rien moi, je ne suis pas accrédité et je n'ai pas vu les films
Mais avec un peu de jugeote, ça ne devrait pas être bien compliqué (ça l'est très rarement, d'ailleurs).
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Re: Cannes 2021
... par les collaborateurs de Chaos Reigns.
Déjà, sur le tableau du Film Français (panel plus varié), c'est beaucoup plus mitigé (http://www.lefilmfrancais.com/cinema/15 ... palmometre) et, pour avoir été présent dans la salle hier et avoir entendu les commentaires du public, j'ai pas l'impression que le film ait beaucoup plu...
Je le laisse un peu décanter, je mettrai mon avis quand je referai un bilan Sélection Officielle.
Quelques commentaires sur d'autres sections, un peu en vrac :
Un certain regard
Les nuits de Zhenwu (Nia Jiazhuo)
Les errances nocturnes d'un jeune collecteur de dettes, dans le milieu de la pègre donc, qui a des relations compliquées avec son père et s'entiche d'une jeune et jolie tatoueuse. Bagarres absurdes, éclairages au néon, karaoké piteux... j'ai l'impression d'avoir déjà vu ça cent fois, et s'il y a de belles images, la narration confuse n'aide pas à s'impliquer. Bof.
Blue Bayou (Justin Chon)
ça aurait pu être un gros coup de coeur, en tout cas ça a commencé comme tel. Un jeune homme d'origine coréenne, autrefois adopté par une famille américaine, avec quelques larcins derrière lui, essaye de refaire sa vie avec une infirmière (Alicia Vikander) et la fille de celle-ci. Les questions sociales autour du racisme ordinaire et de la notion d'identité (comment devient-on père ? comment devient-on américain ?) affluent et sont dans un premier temps traité avec une élégance et une finesse inouïes - la première virée entre Antonio et la gamine m'a chaviré mon petit coeur. Mais progressivement, ça commence à appuyer un peu les symboliques ("ma fleur préférée c'est le nénuphar parce qu'on croit qu'elle n'a pas de racines mais en fait si") et puis dans la dernière partie, le film tire de très grosses ficelles mélodramatiques, jusqu'à une séquence finale au pathos qui m'a un peu écoeuré (il faut savoir que c'est produit par Universal et il y a fort à parier que ça finisse sur une plateforme).
Women do cry (Mina Mileva et Vesela Kazakova)
Des histoires de femmes qui essayent de survivre dans la Bulgarie d'aujourd'hui. Les intentions sont probablement bonnes, mais le film est d'un naturalisme étonnamment plat, sans poésie ou fantaisie, assez assourdissant (ça crie, ça braille, ça pleure) et surtout, se place dans une optique "post me too" radicale qui pose comme postulat que tous les mecs sont des menteurs et des menaces pour les femmes, avec force exemples à l'appui (le mec marié qui refile le VIH à son amante de 19 ans, le père absent qui laisse sa femme se débrouiller avec bébé, le grand-père violent, le manifestant facho, le gynéco détestable, le collègue de travail salace, le garçon idiot du village). Antipathique.
Noche de fuego (Huezo)
ça c'est très bien ; la cinéaste expérimentée vient du documentaire, et assure une tenue esthétique, narrative et morale à son film jamais démentie. On suit la jeunesse de trois gamines des montagnes mexicaines, dans un village à l'écart de tout en permanence placé sous la menace sourde des trafiquants de pavot. De belles images et une belle tension.
Cannes Classics
Alors d'abord je précise, j'en avais pris plus, mais pas mal de séances étaient le soir, pour le cinquième ou sixième film de la journée, et j'en ai abandonné quelques unes au dernier moment
Journal intime (Meszeros)
La femme de Miklos Jancso (d'ailleurs leurs fils étaient membres de l'équipe technique) raconte les tensions politiques et sociales de la Hongrie de la fin des années 40. J'en suis triste, mais ça m'a pas du tout parlé : trop bavard, sans grande variété ni de lieux ni d'enjeux, le film ne m'a jamais accroché, et c'est d'ailleurs le seul film de la semaine où je me suis assoupi...
F for Fake (Welles)
J'avoue ne l'avoir jamais vu, et j'ai jubilé face à cet essai de fiction-docu mystificatrice, plein d'inventivité et de malice. Restauration image incroyable.
Un jour un chat (Vojtěch Jasný)
Fable loufoque, poétique et profondément politique franchement insolite, pleine de fantaisie (j'ai pensé à certains Yves Robert, parfois). ça ressort en décembre chez Malavida et les couleurs sont flamboyantes.
El camino (Ana Mariscal)
Coup de coeur. Le dernier été d'un garçon dans le village où il a vécu toute sa vie, avant de partir pour des études à la ville. Ses jeux avec ses copains, ses émois sentimentaux, et la vie d'une communauté, abordée avec beaucoup de drôlerie et de tendresse. Il y a du "néoréalisme rose" teinté d'une couleur ibérique spécifique dans ce film absolument charmant et très touchant. Là encore, restauration superbe.
Me, I don't talk much... I just cut the hair
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Re: Cannes 2021
La Quinzaine des réalisateurs :
Ali & Ava (Barnard)
J'avais déjà énormément aimé Le Géant égoïste il y a quelques années, et la patte particulière de Clio Barnard au moment d'aborder la "comédie sociale anglaise" (genre balisé en lui-même) se confirme ici. Filmage à la hauteur de ses personnages avec une profonde empathie, qualité de l'image et du montage, travail époustouflant sur le son, humour vif... J'aime énormément
Ouistreham (Carrère)
Emmanuel Carrère n'adapte pas tout à fait Florence Aubenas, il fictionnalise la manière dont l'écrivaine-journaliste s'était "infiltrée" dans le contexte social propre à la zone portuaire normande. Le fait d'avoir pris Juliette Binoche pour le rôle est ainsi intéressant, puisqu'on n'y croit pas, mais qu'on a raison de ne pas y croire. Le film n'est pas parfait, mais si je dois lui reconnaître une grande réussite, c'est dans sa captation du "geste" de ces travailleuses qui se lèvent à 4h30 pour aller récurer les chiottes des ferrys - à cet égard, j'ai été bluffé par l'actrice-amateure qui joue Christèle.
Retour à Reims (Pierot)
Plus qu'une adaptation, le film est une lecture (par Adèle Haenel) de fragments du texte de Didier Eribon. A l'écran, un montage d'images d'archives, dans un premier temps cinématographiques (Zéro de conduite, La vie est à nous, Le joli mai) puis ensuite majoritairement télévisuelles ou numériques, qui entreprend de dresser une évolution de la société française (et en particulier du milieu ouvrier) sur les trois dernières générations. Intéressant quand il reste dans le cas personnel de l'auteur, le propos s'affadit considérablement quand il enfile des perles généralistes, en particulier sur la montée de l'extrême-droite, adoptant une approche sans aucune neutralité qui, accessoirement, brosse le public festivalier dans le sens du poil... Décevant.
Semaine de la critique :
Bruno Reidal (Le Port)
Attention, film radical. En gros, c'est Le juge et l'assassin filmé par Bresson, ou l'histoire d'un ado du Cantal qui, en 1905, avait sauvagement assassiné un enfant de sa région. Rigueur ascétique du cadre, souvent somptueux, et de l'interprétation, en minéralité brute, mais le film est très aride, enchaînant scènes de confessions, de masturbation, de violence, de masturbation, de douleur et de masturbation. Un bon quart de la salle s'est barré.
Amparo (Soto)
Une mère-courage colombienne a une nuit pour réunir une somme d'argent qui servira à payer un pot-de-vin à des militaires pour éviter que son fils malingre soit envoyé combattre les FARC à l'autre bout du pays. Un film droit, qui colle le temps d'une nuit à la dignité dégagée par sa comédienne principale
Cannes Première :
Tromperie (Desplechin)
12 chapitres adaptés de Philipp Roth, mais qui sont signés Despleschin (lequel, comme d'hab, parle de tout autre chose pour ainsi parler de lui-même). Rebuté par les choix (direction artistique, interprétation, montage) du premier chapitre, j'ai ensuite été progressivement ré-aspiré par le film, qui par certains aspects est tout de même plutôt très brillant.
Ali & Ava (Barnard)
J'avais déjà énormément aimé Le Géant égoïste il y a quelques années, et la patte particulière de Clio Barnard au moment d'aborder la "comédie sociale anglaise" (genre balisé en lui-même) se confirme ici. Filmage à la hauteur de ses personnages avec une profonde empathie, qualité de l'image et du montage, travail époustouflant sur le son, humour vif... J'aime énormément
Ouistreham (Carrère)
Emmanuel Carrère n'adapte pas tout à fait Florence Aubenas, il fictionnalise la manière dont l'écrivaine-journaliste s'était "infiltrée" dans le contexte social propre à la zone portuaire normande. Le fait d'avoir pris Juliette Binoche pour le rôle est ainsi intéressant, puisqu'on n'y croit pas, mais qu'on a raison de ne pas y croire. Le film n'est pas parfait, mais si je dois lui reconnaître une grande réussite, c'est dans sa captation du "geste" de ces travailleuses qui se lèvent à 4h30 pour aller récurer les chiottes des ferrys - à cet égard, j'ai été bluffé par l'actrice-amateure qui joue Christèle.
Retour à Reims (Pierot)
Plus qu'une adaptation, le film est une lecture (par Adèle Haenel) de fragments du texte de Didier Eribon. A l'écran, un montage d'images d'archives, dans un premier temps cinématographiques (Zéro de conduite, La vie est à nous, Le joli mai) puis ensuite majoritairement télévisuelles ou numériques, qui entreprend de dresser une évolution de la société française (et en particulier du milieu ouvrier) sur les trois dernières générations. Intéressant quand il reste dans le cas personnel de l'auteur, le propos s'affadit considérablement quand il enfile des perles généralistes, en particulier sur la montée de l'extrême-droite, adoptant une approche sans aucune neutralité qui, accessoirement, brosse le public festivalier dans le sens du poil... Décevant.
Semaine de la critique :
Bruno Reidal (Le Port)
Attention, film radical. En gros, c'est Le juge et l'assassin filmé par Bresson, ou l'histoire d'un ado du Cantal qui, en 1905, avait sauvagement assassiné un enfant de sa région. Rigueur ascétique du cadre, souvent somptueux, et de l'interprétation, en minéralité brute, mais le film est très aride, enchaînant scènes de confessions, de masturbation, de violence, de masturbation, de douleur et de masturbation. Un bon quart de la salle s'est barré.
Amparo (Soto)
Une mère-courage colombienne a une nuit pour réunir une somme d'argent qui servira à payer un pot-de-vin à des militaires pour éviter que son fils malingre soit envoyé combattre les FARC à l'autre bout du pays. Un film droit, qui colle le temps d'une nuit à la dignité dégagée par sa comédienne principale
Cannes Première :
Tromperie (Desplechin)
12 chapitres adaptés de Philipp Roth, mais qui sont signés Despleschin (lequel, comme d'hab, parle de tout autre chose pour ainsi parler de lui-même). Rebuté par les choix (direction artistique, interprétation, montage) du premier chapitre, j'ai ensuite été progressivement ré-aspiré par le film, qui par certains aspects est tout de même plutôt très brillant.
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Re: Cannes 2021
ed a écrit : ↑16 juil. 21, 14:28 El camino (Ana Mariscal)
Coup de coeur. Le dernier été d'un garçon dans le village où il a vécu toute sa vie, avant de partir pour des études à la ville. Ses jeux avec ses copains, ses émois sentimentaux, et la vie d'une communauté, abordée avec beaucoup de drôlerie et de tendresse. Il y a du "néoréalisme rose" teinté d'une couleur ibérique spécifique dans ce film absolument charmant et très touchant. Là encore, restauration superbe.
J'espere qu"il sera proposé au prochain Festival Lumiere.
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Re: Cannes 2021
Il n'y a que chez moi que le tableau de Chaos Reigns ne s'affiche pas ?Jack Carter a écrit : ↑15 juil. 21, 21:36 Apichatpong W. divise (mais quatre palmes) et Bruno Dumont tres bien reçu.
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Re: Cannes 2021
et là ?Flol a écrit : ↑16 juil. 21, 17:46Il n'y a que chez moi que le tableau de Chaos Reigns ne s'affiche pas ?Jack Carter a écrit : ↑15 juil. 21, 21:36 Apichatpong W. divise (mais quatre palmes) et Bruno Dumont tres bien reçu.
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