Le festival du film policier de Reims m'aura donné mon film du mois, qui sort en salle fin juillet.
La loi de Téhéran a d'ailleurs gagné le grand prix du festival. Il faut le voir, c'est magistral, ambigu, riche, et remarquablement mis en scène.
En deuxième position, l'excellent
Meurtre à Yoshiwara, de Tomu Uchida (1960), se révèle un portrait touchant d'homme à l'épreuve du jeu du charme et de la tentation. Mise en scène au cordeau, écriture précise, et une séquence finale qui restera longtemps dans les mémoires de ceux qui l'ont vu, sont autant d'atouts qui font de ce film une nouvelle preuve du talent d'Uchida.
Enfin,
Quartier violent, de Hideo Gosha (1974) est un bon film de yakuzas, notamment dans ses séquences violentes qui se révèlent âpres, crispantes, et qui durent au point de créer le malaise. Le yakuza, chez Gosha, est maudit, il ne peut échapper à son destin, et ce dernier est forcément funeste. Très chouette.
Je signale un coup de coeur pour
Boite noire, de Yann Gozlan (2020), qui sortira en salles en septembre et qui propose un polar très moderne, mais qui s'inscrit en héritier des thrillers français paranoïques que j'affectionne. Pierre Niney est d'ailleurs parfait dans son rôle, et j'espère que ce film, qui a décroché le prix du public à Reims, marchera bien en salles, il le mérite largement.
Enfin, je dois évoquer une belle déconvenue avec
Sorcière, de Neil Marshall (2021), un film cheap et indigne, mal joué et mal mis en scène, un comble, qui aligne clichés et banalités en un triste cortège au service de la cause #metoo, qui n'en demande pas tant (
The Nightingale, de Jennifer Kent, aborde des thèmes proches avec une autre qualité de mise en scène et d'écriture). Très amateur des premiers films de Marshall, je signale ici une amère déception.