
Un condamné à mort s'est échappé - Robert Bresson
C'est quand même dingue d'être capable de faire du cinéma aussi puissant, avec un dispositif en apparence aussi simple et épuré. Il y a ici un sens du détail absolument imparable (qui m'a forcément rappelé Le Trou de Becker), porté par une voix-off omniprésente mais essentielle, couplé à un sens de l'épure totalement épatant - la musique de Mozart apportant un magnifique contraste à cette austérité de façade, notamment sur la très belle scène finale.
Et malgré son titre qui spoile grave, le suspense est bel et bien là, tant sa construction est parfaite en terme de dramaturgie.
J'ai encore Au hasard Balthazar sous le coude (merci ma médiathèque), mais c'est apparemment assez éloigné de celui-là.