Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Supfiction
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit : 19 sept. 20, 15:18
Sinon, oui, ces deux films sont HS (mais il y eu des précédents)
C’est peu de le dire. :D Cela fait très longtemps que le topic va bien au delà et traite l’ensemble du genre film noir, avec une prédilection pour les raretés. Merci pour les retours sur Adieu, ma jolie.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par Chip »

Pas vu les films de John H. Auer dont il est question ici. Par contre je garde un souvenir ému, mais vague, d'un film du réalisateur vu à la télé, dans les années 60 " Le mousquetaire de la vengeance"( the avengers)(1950) film de cape et d'épée se déroulant en Amérique latine, John Carroll incarnait un aventurier surnommé Don Careless amoureux de la fille d'un gouverneur, jouée par Adele Mara. Le film marquait les débuts de Fernando Lamas. Film rare, qui à ma connaissance, n'est jamais repassé sur nos petits écrans.
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FBI Girl

Message par Supfiction »

Quelques mots sur :

FBI Girl (1951)

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Dirigé et produit par William A. Berke avec un casting d'habitués du film noir dont Tom Drake (que moi, j'avais bien aimé dans Never Trust a Gambler évoqué page précédente, ou dans Scene of the Crime), Raymond Burr, Cesar Romero, George Brent et Audrey Totter dont je me réjouissais de découvrir une nouvelle prestation dans le film noir.

Le nouveau gouverneur Grisby est très ambitieux dans sa lutte contre le crime mais il a un petit problème ... il est lui-même un ancien criminel.
Il voudrait bien effacer toutes les traces de son passé de gangster (sous le nom de John Williams) pour ne pas risquer de mauvaises surprises dans le futur. Car John Williams est fiché au FBI et a ses empreintes digitales enregistrées dans un dossier. Même sans ordinateurs ni big data, un jour peut-être un rapprochement pourrait être fait avec le gouverneur.
Avec son barbouze Blake (Raymond Burr) et Cherbourt (Drake), un lobbyiste travaillant pour lui, ils envisagent toutes les solutions, légales ou moins légales. Blake/Burr charge alors un petit escroc de faire voler le dossier Williams par sa sœur, Natalie, une employée du FBI. Pour ne prendre aucun risque, Blake s'arrange pour qu'elle soit immédiatement tuée dans un accident de voiture.

Les agents du FBI Stedman et Donley (solides Cesar Romero et George Brent mais qui n'ont pas grand chose à jouer) enquêtent. La colocataire de Natalie est Shirley Wayne (Audrey Totter), une autre "FBI girl", qui se trouve également être la petite amie de Cherbourg (Drake) accepte de collaborer...


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On aura vu Audrey Totter davantage à la fête, notamment en femme fatale, alors que dans ce film elle doit se contenter de jouer la collaboratrice quelque-peu docile du FBI qui la contraint à trahir son amant (une scène semble d'ailleurs avoir été coupée au moment où elle l'enlace) pour la bonne cause de la lutte contre la corruption. Pas la peine de prendre Audrey Totter pour ça, pourrait-on dire. Ce serait oublier les autres facettes de l'actrice. Les vicelards se satisferont de sa confrontation musclée avec Raymond Burr qui n'hésite pas à donner des baffes. Les autres apprécieront néanmoins une jolie scène au restaurant avec Tom Drake dans laquelle l'actrice découvre la vérité et se voit confrontée à un dilemme. On retrouve alors la Audrey Totter protectrice et tourmentée de The Set-Up.
Signalons que, une fois n'est pas coutume, l'affiche est parfaitement trompeuse puisque l'actrice ne touche pas un flingue de tout le film.
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La séquence d'action finale s'avère amusante et mémorable avec, outre l'utilisation de micros posés sur Totter/Shirley permettant la filature des gangsters (je ne sais pas si on avait déjà beaucoup vu ce système auparavant), une course poursuite entre un hors-bord et un hélicoptère, avec Romero mitraillant à tout va à la sulfateuse.
Une incongruité également à signaler : l'inspecteur Cesar Roméro regardant, tranquillement installé dans un canapé en attendant l'arrivée d'Audrey Totter, et entouré de ses charmantes colocataires, un sketch comique à la télévision (Tommy Noonan, que l'on connait pour son rôle de benet manipulé par Marilyn dans Les hommes préfèrent les blondes et Peter Marshall) diffusé en intégralité. Incroyable.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par kiemavel »

Alexandre Angel a écrit : 20 sept. 20, 03:58
kiemavel a écrit : 20 sept. 20, 03:31 Par contre, où Tavernier a-t'il évoqué Hell's Half Acre ? (pas dans 50 ans ...)
https://www.tavernier.blog.sacd.fr/une- ... lms-noirs/
Globalement d'accord avec ce qu'il dit des films noirs. Oui pour les "chefs d’œuvre " ou les meilleurs films de certains cinéastes :
Pitfall, Sound of Fury / Try and Get Me . City That never Sleeps (selon lui, le meilleur de Auer ... et c’est vrai)

Il dit du bien de The Captive City, sur le plan visuel ; ok, mais pas que.

Sur le pourtant plutôt réputé Storm Fear, je ne changerais presque pas un mot de ce qu'il dit ... sauf qu'en ce qui concerne la seconde partie du film et notamment ses extérieurs, je parlerais même de quasi nullité. Son texte dit :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Cette histoire de malfaiteurs retenant en otage une famille dans les montagnes de l’Etat de New York, retient l’intérêt pendant les quarante premières minutes. Elle est soutenue, de plus, par une belle musique d’Elmer Bernstein. Pour une fois, on fait jouer à Dan Duryea un écrivain raté, jaloux et enrhumé et non un des sempiternels gangsters et il est étonnant de vulnérabilité. Lee Grant, que Wilde imposa bien qu’elle soit sur la liste noire, est grandiose en fille à gangsters qui essaie d’être sympa. Steven Hill possède une présence et un physique très inquiétants. Jean Wallace a des moments de sincérité touchants qui, faisant oublier ses maladresses, renvoient à des actrices bergmaniennes. Le principal problème est Wilde lui même pas assez dur ou violent. Et le film peu à peu se délite quand on passe en extérieurs, souvent mal filmés. Les conventions reprennent le dessus.
Accord complet sur Hidden Fear et Witness to Murder, pourtant lui aussi assez réputé, que je me réjouis de voir ainsi dézingué :
Spoiler (cliquez pour afficher)
HIDDEN FEAR, tourné en Suède par de Toth est ultra décevant, au scénario flou. Il n’y a aucune urgence, aucun ressort dramatique. Seul point positif, l’importance incroyable des extérieurs.
WITNESS TO MURDER, malgré John Alton, Barbara Stanwyck et George Sanders est une daube. Un scénario informe, avec d’énormes ficelles et une réalisation télévisuelle du platounet Roy Rowland.
Par contre le "platounet Roy Rowland" a quand même réussi 1 film noir sur les 5 ou 6 qu'il a commis + 2 ou 3 autres bons films.

Et enfin, je le trouve un peu clément avec la série du "Siffleur", The Whistler en vo. 5 ou 6 films plutôt sympa et dont les scénarios ne manquaient pas d’imagination mais ça reste de modestes réussites et ce sont plus des " histoires mystérieuses ", presque des ancêtres de certains Alfred Hitchcock présente ... que des "films noirs" .
Chip a écrit : 20 sept. 20, 09:15 Pas vu les films de John H. Auer dont il est question ici. Par contre je garde un souvenir ému, mais vague, d'un film du réalisateur vu à la télé, dans les années 60 " Le mousquetaire de la vengeance"( the avengers)(1950) film de cape et d'épée se déroulant en Amérique latine, John Carroll incarnait un aventurier surnommé Don Careless amoureux de la fille d'un gouverneur, jouée par Adele Mara. Le film marquait les débuts de Fernando Lamas. Film rare, qui à ma connaissance, n'est jamais repassé sur nos petits écrans.
Pas que sur les nôtres car je viens de faire une recherche assez poussée et RIEN. Si ... L'affiche :mrgreen:
Spoiler (cliquez pour afficher)
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...qui fait un peu envie, notamment en raison de la présence de John Carroll
Elles étaient bien belles ces affiches belges d'antan, peut-être un peu trop Technicolor mais je trouve que dans plus de 50 % des cas, elles étaient plus belles que les françaises, car nous - pays de grands arrogants (c’est eux qui le disent ... et un peu moi) chez les grands affichistes, on stylisait souvent un peu trop avec parfois un style "taillé à la serpe" qui rappelait les affiches de l'occupant incitant à s'engager pour lutter contre le bolchévisme :mrgreen:
Seul détail parfois gênant sur les affiches Made in Belgium : les titres à la con de cette jolie langue néerlandaise qui figuraient au bas (quand même pas en gros sur l'affiche :twisted: ) et qui faisait qu'un joli film intitulé dans une langue de civilisé :

La chevauchée de l'honneur

devenait

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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par El Dadal »

kiemavel a écrit : 20 sept. 20, 03:31 Oui, dans le cas d' Altman, le film a été critiqué -et encore aujourd'hui je pense- pour ce que disait El Dadal : la liberté de ton très 70th - post Hippies - aussi pour la trop grande coolitude de Gould et pour l'ironie d'Altman pour les "matériaux d'origine". Je ne sais pas ce que lui même disait de ses intentions mais en tant que spectateur, j'ai l'impression que même si dans ce film il rend parfois des hommages décalés, il a aimé le polar à papa. En ce qui me concerne, aux dernières nouvelles, en tant que fan dur du genre dans son classicisme, j'adorais ce film et je pense que c'est irrémédiable.
Quant à celui de Polanski, il doit être dans mon top 100 ou pas loin.
Très bons exemples que Le privé et Chinatown, puisqu'ils réussissent très exactement là où les films de Winner et Richards échouent, à savoir mêler l'hommage et pousser l'enveloppe de la modernité tout en respectant les codes. L'esprit plus libertaire des 70s, le ton, la plus grande tolérance dans ce que l'on peut montrer, ce sont des choses qu'il faut doser avec précision pour que la sauce prenne si l'on veut s'inscrire dans une filiation et se mettre au diapason. En l'occurence Le grand sommeil et Adieu, ma jolie ne font que surfer sur les succès précédents en offrant des variations très cadenassées, corsetées. D'où la sensation de films un peu rances malgré leur époque de production.
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Message par Supfiction »

kiemavel a écrit : 20 sept. 20, 13:04
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par kiemavel »

Supfiction a écrit : 20 sept. 20, 13:10
kiemavel a écrit : 20 sept. 20, 13:04
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Amis flamants, soyez les bienvenus ! (surtout les bilingues !)
Les Flamands ça n'est pas causant.
Causants ou pas, ils sont les bienvenus quand même, les flamants, à condition qu'ils maitrisent suffisamment la langue française :uhuh:
El Dadal a écrit : 20 sept. 20, 13:07
kiemavel a écrit : 20 sept. 20, 03:31 Oui, dans le cas d' Altman, le film a été critiqué -et encore aujourd'hui je pense- pour ce que disait El Dadal : la liberté de ton très 70th - post Hippies - aussi pour la trop grande coolitude de Gould et pour l'ironie d'Altman pour les "matériaux d'origine". Je ne sais pas ce que lui même disait de ses intentions mais en tant que spectateur, j'ai l'impression que même si dans ce film il rend parfois des hommages décalés, il a aimé le polar à papa. En ce qui me concerne, aux dernières nouvelles, en tant que fan dur du genre dans son classicisme, j'adorais ce film et je pense que c'est irrémédiable.
Quant à celui de Polanski, il doit être dans mon top 100 ou pas loin.
Très bons exemples que Le privé et Chinatown, puisqu'ils réussissent très exactement là où les films de Winner et Richards échouent, à savoir mêler l'hommage et pousser l'enveloppe de la modernité tout en respectant les codes. L'esprit plus libertaire des 70s, le ton, la plus grande tolérance dans ce que l'on peut montrer, ce sont des choses qu'il faut doser avec précision pour que la sauce prenne si l'on veut s'inscrire dans une filiation et se mettre au diapason. En l'occurence Le grand sommeil et Adieu, ma jolie ne font que surfer sur les succès précédents en offrant des variations très cadenassées, corsetées. D'où la sensation de films un peu rances malgré leur époque de production.
Si c'est pour dire ce que je dis mais en mieux je me demande si finalement c'était une si bonne idée que cela que de solliciter des interventions :wink:
D’accord avec ça mais le metteur en scène / directeur d'acteurs peut quand même parfois sauver les meubles au tournage malgré les défauts d'écriture. Dans le cas du Richards, celui dont je me souviens le mieux, c'est non.
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F.BI. Girl - Les filles du service secret

Message par kiemavel »

F.B.I. Girl (BIS). Oui, il est très moyen celui là ===> La première lame coupe le p...
===
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F.B.I. Girl - Les filles du service secret. Produit et réalisé par WIlliam Berke, sur un scénario de Dwight Babcock et Richard Landau d'après une histoire de Rupert Hughes. Produit par Jedgar Productions Inc. Distribution : Lippert Pictures (1951). Directeur de la photographie : Jack Greenhalgh. Musique : Darrell Calker

avec Cesar Romero, George Brent, Audrey Totter, Tom Drake, Raymond Burr et Raymond Greenleaf
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Alors que le gouverneur Grisby se présente comme une figure de la lutte contre la criminalité ; jadis, sous le nom de John WIlliams - sa véritable identité - il avait commis un crime. Ses empreintes figurant dans les archives du F.B.I. représentant une menace pour sa carrière et l'influent lobbyiste Carl Chercourt ne pouvant rien pour lui en raison de la gravité des faits, en dernier recours le sénateur accepte la proposition de Blake, son homme de confiance, qui se propose de monter une opération visant à faire disparaitre le dossier de l'agence gouvernementale. Paul, un petit truand sur lequel il peut faire pression, force sa sœur Natalie, travaillant au FBI, à voler le fichier. Elle est supprimée par les hommes de Blake sitôt sa mission accomplie. Deux agents du FBI, Glen Stedman et Jeff Donley, associent les empreintes digitales trouvées sur les lieux du crime à George Denton, un meurtrier et déséquilibré mental notoire, et se lancent à sa recherche …
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L'enquête policière est menée à un train de sénateur par le duo improbable composé du très insipide George Brent et du ordinairement charismatique Cesar Romera (qui semble gagné ici par la torpeur de son collègue) et elle est de plus très banale dans son déroulement. On exploite les preuves matérielles (empreintes). On cuisine les témoins : ceux qui ont des choses à cacher (Paul) sont confondus par d'autres (Donald, un collègue de Natalie, témoin de l'extraction du dossier). On utilise la fréquence du nom John Williams à bon escient (les John Williams c'est comme les Michel Martin chez nous). On est renseigné par un informateur (activité à risque. Bilan : 1 mort). On photographie les allers et venues chez un suspect ...

A mi chemin, les scénaristes eurent quelques idées (faux blessé, tueur déguisé en prêtre, usurpation d'identité, falsification de dossier ...). Les flics se faisant plus pressants, ça commence à tomber des deux cotés et enfin, les fameuses "filles du FBI" promises entrent en piste. Les collègues de feu Natalie avaient déjà été mises à contribution en cours de route dans quelques scénettes plutôt amusantes mais dans le final, c'est Shirley (Audrey Totter) qui est enfin vraiment au premier plan. On essaie bien de la corrompre (son petit ami n'est autre que -coïncidence- Carl Chercourt, le lobbyiste capable de faire passer la pire des crapules pour l'abbé pierre) … mais finalement, après quelque hésitation et surtout quelques bonnes péripéties dans un final bien fichu, elle préfère sacrifier son homme pour son pays. Oui, les filles du F.B.I., elles sont comme ça !
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Sympathique … mais oubliable et bizarrement les plus fortes personnalités, celles pour lesquelles j'eus envie de faire le déplacement : Audrey Totter, Raymond Burr et Cesar Romero assurent le service minimum et sont presque ternes … pour eux. Par contre, si le film est évidemment tout à la gloire du FBI (quitte à le montrer employer parfois des méthodes paraissant fantaisistes et donc peu crédibles ) et si la morale est finalement sauve, le portrait du sénateur Grisby (on touche pas au Grisby ), l'homme politique faux jeton interprété par Raymond Greenleaf, est assez audacieux car cet homme veut se tirer d'affaire sans casser des œufs mais en confiant la dite affaire à un homme de confiance d'emblée aussi sinistre et louche que Blake, c'est qu'on veut probablement qu'il résolve le problème coute que coute sans vouloir rien savoir des méthodes employées. Et puis, Oh, comme s'il ne connaissait pas la réputation de Raymond Burr. Un sénateur ça va aussi au cinéma ! Vu ( à peu près) en vost.
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Dans l'hélico, Cesar Romero en virtuose de la mitraillette Thompson
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par kiemavel »

J'avais gardé le 50 ans de cinéma américain près de moi et je viens de voir que le pauvre William Berke n'a même pas d'entrée à son nom. Il faut dire qu'il n'a jamais fait d'étincelles. Et puis, pas de pot, il est mort à 54 ans au moment où il venait de signer quelques policiers regardables dont Cop Hater (Un tueur se promène) ... mais d'autres assez mauvais, dont Four Boys and a Gun.
Dans son livre de souvenirs, Richard Fleischer l'appelait le roi de la série B, celui qui était capable de réaliser 8 à 10 films par an avec des budgets de misère et en disposant de 10 à 12 jours de tournage. Il n'était cependant pas du tout un cas unique et d'autres réalisateurs étaient dans ce cas. Toujours selon Fleischer, Berke rêvait de disposer de stars, d'un budget, au moins une fois ! A force de harceler les dirigeants de la RKO pour se voir attribuer le tournage d'un film de prestige, il en obtint un .... et le tourna quand même en 12 jours :mrgreen:

Par contre, à priori Fleischer se payait sa tête car le seul casting de prestige qu'ait jamais eu Berke, c'est précisément celui de F.B.I. Girl qui n'était pas un film RKO. En revanche, il a bien réalisé 2 films pour cette firme mais c'était de petits budgets et des films d'une heure même si ce sont deux films appartenant à des séries connues, un " Dick Tracy ", le premier de la série, et un " Falcon " :

Dick Tracy (1945) édité en DVD chez nous
The Falcon's Adventure ( Les aventures du faucon), 1946

EDIT :
En fait, il y a un 3ème RKO : Betrayal From the East (Trahison japonaise), 1945, film de propagande venant bien tard et racontant l'avant Pearl Harbor, les actions d'espions à la solde des japonais agissant sur le sol américain. Films sans stars ... mais quand même tourné en 1 mois d'après l' American Film Institute.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par Nathan Brittles »

Kiemavel tu es un puits de connaissances cinématographiques...Je ne sais pas où tu vas chercher tous ces films. Bravo je me régale!
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par Alexandre Angel »

kiemavel a écrit : 20 sept. 20, 17:48 J'avais gardé le 50 ans de cinéma américain près de moi et je viens de voir que le pauvre William Berke n'a même pas d'entrée à son nom. Il faut dire qu'il n'a jamais fait d'étincelles.
Il faut dire aussi qu'il a un nom tue-l'amour... le pauvre
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par kiemavel »

oué, aussi ... N'empêche que The bouquin - que je n'avais pas ouvert depuis longtemps - laissait pas mal de monde sur le carreau et en expédiait vraiment quelques autres de manière assez cavalière. Après, sur de très nombreux cinéastes, je l'ai consulté très, très souvent.
Tiens, pas trop facile à porter non plus, ils oublient par exemple Charles Haas mais par contre Hugo Haas y est lui. En revanche, ce qu'ils en disent est décevant : nanars, exécrables ... Du coup, comme des 8 ou 9 films criminels qu'il a réalisé aux États-Unis, aucun ne figure dans ce sujet, ce qui est une anomalie, je vais probablement en exhumer plusieurs.

Quelques pages plus loin, Jesse Hibbs en prend une bonne aussi ... J'avais oublié à quel point ils pouvaient être assassins et expéditifs, les duellistes.

PS : Je tiens à signaler que Nathan n'est ni un membre de ma famille ni un voisin
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par Alexandre Angel »

J'attends de lire 100 ans (c'est quand ils veulent) pour voir comment ils auront évolué. Car ce côté sans nuances date terriblement une édition actuelle rédigée avant les formidables progrès de l'accès aux films dans des conditions au moins confortables depuis l'avènement des dvd. On sent ici ou là un balayage faute de mieux.

C'est un livre que moi aussi, j'ai usé jusqu'à la corde mais en éprouvant constamment une vague mais persistante insatisfaction que je ne parvenais pas vraiment à verbaliser. Ce sont les interventions plus modernes et plus précises de Tavernier sur dvd et sur internet qui m'en ont fait prendre conscience rétrospectivement.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par Chip »

Avant " 30 ans de cinéma américain" et " 50 ans...." Coursodon et Yves Boisset ont pondu " 20 ans de cinéma américain "(1940-1960) sorti en 1961, certainement rédigé à la hâte car truffé d'erreurs. Ce bouquin est depuis longtemps épuisé et c'est tant mieux, on y trouve cependant des notules sur des gens absents dans " 30 ans.. " :
Charles Haas , Harold Schuster (écrit Shuster), Jack Sher, Lesley Selander, Paul Landres, Thomas Carr...
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Message par kiemavel »

Je ne sais plus si c'est 20 ans ... ou 30 ans que j'ai eu jadis entre les mains (couverture grise, de mémoire) mais possédant déjà la dernière mouture, je n'avais pas vu l’intérêt de céder quelques francs ou euros au vendeur. En fait, il y en avait un car tu m'apprends que de nombreux cinéastes ont été viré du bouquin.
Si la purge est due à l'arrivée de BT, lequel aurait fait le "délicat", c'est pas bien :wink: ... si c'est simplement en raison de la surabondance de cinéastes, de films découverts entre temps et donc à intégrer, je peux comprendre.

Après, oui, les erreurs, mais elles ne sont probablement pas dues au fait que les auteurs avaient bâclé le travail, c’est plus surement en raison de ce que relève aussi Alexandre, parce que les films n'étaient pas visibles comme ils le sont aujourd'hui et que les auteurs rédigeaient leurs notules sur la base de souvenirs parfois anciens. A l'époque de la création de ce topic, j'ai pas mal tapé sur Alain SIlver en raison de ses multiples approximations et erreurs dans ce qui passait, à l'époque, pour la bible des amateurs de films noirs, à savoir son encyclopédie, mais c'était surtout parce que pendant longtemps j'avais salivé devant ces films invisibles qu'il présentait dans ce livre et que, ayant découvert de nombreux films rares durant les 5 années précédant l’ouverture du topic, j'avais fraichement découvert "l'imposture". Mais il n'empêche que ce livre - malgré ses défauts - reste un incontournable pour les amateurs de films noirs.

Moi aussi j'attends avec impatience le 100 ans ... ... mais je ne prends pas souvent le temps d'aller lire son blog.

EDIT :
Accessoirement, The bouquin a été traduit en espagnol (et peut-être dans d'autres langues) et est aussi considéré comme une référence là bas. Il n'y a pas longtemps, sur un blog espagnol, je suis tombé sur un message d'un gars recensant les quelques films peu inconnus -ou peu considérés- toujours quasiment invisibles aujourd'hui et sur lesquels Tavernier/Coursodon "déliraient".
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