André de Toth (1913-2002)
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Re: André de Toth (1913-2002)
Après avoir vu et bien apprécié La rivière de nos amours (même si j'ai mes réserves sur certains passages...) j'ai bien envie de continuer la découverte de ce cinéaste par un de ces plus renommés à savoir La chevauchée des bannis. J'ai vu qu'il était sorti en HD en 2015 en angleterre chez MoC, et cette année en allemagne (avec apparemment des sous titres anglais). Une chance de le voir débarquer en France ? Et si rien à l'horizon, un conseil entre ces deux éditions ?
- Alexandre Angel
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Re: André de Toth (1913-2002)
Il y a aussi le dvd Wild Side avec un livret. L'objet est bien et la copie est belle. J'adore les beaux BR mais je continue d'aimer les beaux dvd.
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Re: André de Toth (1913-2002)
Oui c'est un bel objet, une bonne copie, pas forcément nécessaire d'aller chercher plus loin je pense.Alexandre Angel a écrit :Il y a aussi le dvd Wild Side avec un livret. L'objet est bien et la copie est belle. J'adore les beaux BR mais je continue d'aimer les beaux dvd.
Et film merveilleux bien sur.
- Arn
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Re: André de Toth (1913-2002)
Ok parfait, merci du conseil 

Dernière modification par Arn le 23 juil. 20, 10:09, modifié 1 fois.
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Re: André de Toth (1913-2002)
Ca dépend de la taille de ton écran.
Mais c'est vrai que pour ceux qui n'enlevent même pas le cellophane de leur achat, le DVD suffit bien
Mais c'est vrai que pour ceux qui n'enlevent même pas le cellophane de leur achat, le DVD suffit bien

- Arn
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Re: André de Toth (1913-2002)
Très bon La chevauchée des bannis. L'ambiance, le ton et surtout les personnages moins lisse voir plus ambigües que ce qu'on trouve souvent dans le western classique m'a bien plu. Même si comme le dis la critique du site, cela a déjà été vu ailleurs auparavant (comme l'environnement de neige) ça n'en reste pas moins plaisant. Mais au delà de ça c'est surtout très bien fichu, notamment les moments de tensions qui fonctionne très bien (la scène de danse, ou le final).
Je pense que je vais aller voir du côté de ses films noirs aussi.
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Re: André de Toth (1913-2002)
Voit Chasse au gangArn a écrit : Je pense que je vais aller voir du côté de ses films noirs aussi.

Garanti sur facture.
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Re: André de Toth (1913-2002)
C'est noté. Mais fait gaffe le DVD n'est pas donnéRick Blaine a écrit :Voit Chasse au gangArn a écrit : Je pense que je vais aller voir du côté de ses films noirs aussi.![]()
Garanti sur facture.


Merci

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Re: André de Toth (1913-2002)
Il était pas cher avant !
Je prends pas trop de risque normalement, on tente.

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Re: André de Toth (1913-2002)
Rick Blaine a écrit :Voit Chasse au gangArn a écrit : Je pense que je vais aller voir du côté de ses films noirs aussi.![]()
Garanti sur facture.
Je plussoie


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Re: André de Toth (1913-2002)
J'ajoute ma voix au concert des louanges (tout en revendiquant moi aussi mon insolvabilité), Crimewave/Chasse au gang est un excellent film noir, sec, nerveux et totalement dépourvu de gras. Outre ses nombreuses qualités cinématographiques, il laisse aussi voir ce qu'était le Los Angeles des années 50 (aujourd'hui en grande partie disparu) puisque le film a été principalement tourné en décors naturels.
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Re: André de Toth (1913-2002)
... et je relance d'un : Pitfall (1948), film noir selon moi aussi bon que Crime Wave. Et un vrai film noir, l'autre étant plutôt un policier pseudo-docu. Dans Pitfall, il y a notamment un privé, une (fausse) femme fatale, etc ... un excellent quatuor : Dick Powell, Lizabeth Scott, Jane Wyatt, Raymond Burr ... et -reconnaissables entre tous - les dialogues incisifs de William Bowers (non crédité)
Seul inconvénient, c'est un peu moins facile à voir (pas d'édition française ). ça roupille toujours chez les éditeurs ... Parmi les films noirs avec Dick Powell, on attend aussi : To The Ends of the Earth (Opium) et surtout Cry Danger (L'implacable), lui aussi dialogué par Bowers.
J'avais donné un avis plus détaillé sur le film, ici :
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 7#p2306667
Seul inconvénient, c'est un peu moins facile à voir (pas d'édition française ). ça roupille toujours chez les éditeurs ... Parmi les films noirs avec Dick Powell, on attend aussi : To The Ends of the Earth (Opium) et surtout Cry Danger (L'implacable), lui aussi dialogué par Bowers.
J'avais donné un avis plus détaillé sur le film, ici :
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 7#p2306667
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Re: André de Toth (1913-2002)
L'orchidée blanche (1947)

Epuisée au terme d'une longue tournée mondiale, la célèbre concertiste Karen Duncan se voit admise dans un sanatorium suisse. Bien qu'atteinte de la tuberculose et sachant que la précédente patiente de la chambre 17 qu'elle occupe en est morte, elle ne continue pas moins à profiter des plaisirs de l'existence. Une attitude dangereuse que désapprouve le Dr Stanton.
L'Orchidée blanche est une curiosité dans la filmographie d'un André de Toth qu'on connaît plus dans un registre musclé que ce soit dans le film noir, le western ou le film de guerre. Il donne ici dans le mélo et plus précisément dans le Women Pictures à la Bette Davis ou Joan Crawford où il va diriger Barbara Stanwyck. Le postulat (adapté d'un roman de Erich Maria Remarque) est d'ailleurs voisin d'un des grands rôles de Bette Davis avec Victoire sur la nuit de Edmund Goulding (1939). Barbara Stanwyck incarne une jeune pianiste admise en sanatorium après une tournée harassante. Son médecin (David Niven) prévenant mais ferme la préserve du moindre effort et émotion forte, lui dissimulant le mal mortel dont elle souffre. L'intérêt du film est de, fort des appétences habituelles de de Toth, imprégner le récit d'une atmosphère plus inquiétante se rapprochant du thriller ou du film noir. Le but est d'adopter le point de vue de Karen (Barbara Stanwick) rongée par l'angoisse quant à son mal. Le sanatorium devient ainsi parfois un décor mystérieux et inquiétant, teinté de bruit étranges la nuit venue. Sous le confort apparent, la blancheur immaculée des espaces dissimule une aura de mort constante. On le ressent par les dialogues implicites éludant la mort d'anciens pensionnaires (les bruits nocturnes correspondant justement à l'évacuation des disparus), par la souffrance des malades que l'on éloigne du regard de Karen (les quintes de toux douloureuses réduites à des bruits hors-champs) et bien sûr le ton protecteur, étouffant et secret du Docteur Stanton (David Niven) cherchant à préserver le moral de sa patiente pour sa guérison.
Tout cela crée un climat anxiogène où de Toth use d'une mise en scène oppressante pour traduire la fébrilité palpable de Karen. Cela amène même une forme d'ambiguïté dans sa relation avec Stanton où l'on ressent une issue amoureuse alors qu'il fait montre de la même fermeté et attention avec toute les patientes. Incertaine dans son rapport à cet environnement et ceux qu'elle y côtoie, Karen choisit l'échappatoire séduisant qu'est Paul Clermont (Richard Conte) dans un tourbillon de fête et d'alcool. Le film tient entièrement sur les épaules d'une formidable Barbara Stanwyck qui fait magnifiquement ressentir le désespoir sous les élans joyeux, le suicide en germe sous l'ivresse. C'est par elle que passe toute cette nuance d'émotions contradictoires dans un film intéressant mais manquant d'un certain lyrisme pour fonctionner complètement. André de Toth ne choisit pas vraiment entre une approche feutrée ou plus flamboyante l'ensemble parait un peu étriqué tant en termes de décor que d'ambiances. Le film fut en effet limité dans ses intentions à cause des problèmes financiers que rencontrait la compagnie Enterprise Productions. Le tournage dispendieux de Arc de Triomphe de Lewis Milestone (1948) obligea de Toth à tourner en studio plutôt que dans les Alpes suisse de l'histoire. Entre autres ennuis le tournage commença avec Robert Stack qui malade dû être remplacé par Richard Conte au bout de 15 jours, et un incendie brûla une partie de la bobine, éliminant ainsi des éléments qui auraient peut-être rendu l'ensemble plus fluide. Malgré ce côté bancal, le film reste un mélodrame plaisant notamment grâce à l'implication de son casting (David Niven très bon également). 4/6

Epuisée au terme d'une longue tournée mondiale, la célèbre concertiste Karen Duncan se voit admise dans un sanatorium suisse. Bien qu'atteinte de la tuberculose et sachant que la précédente patiente de la chambre 17 qu'elle occupe en est morte, elle ne continue pas moins à profiter des plaisirs de l'existence. Une attitude dangereuse que désapprouve le Dr Stanton.
L'Orchidée blanche est une curiosité dans la filmographie d'un André de Toth qu'on connaît plus dans un registre musclé que ce soit dans le film noir, le western ou le film de guerre. Il donne ici dans le mélo et plus précisément dans le Women Pictures à la Bette Davis ou Joan Crawford où il va diriger Barbara Stanwyck. Le postulat (adapté d'un roman de Erich Maria Remarque) est d'ailleurs voisin d'un des grands rôles de Bette Davis avec Victoire sur la nuit de Edmund Goulding (1939). Barbara Stanwyck incarne une jeune pianiste admise en sanatorium après une tournée harassante. Son médecin (David Niven) prévenant mais ferme la préserve du moindre effort et émotion forte, lui dissimulant le mal mortel dont elle souffre. L'intérêt du film est de, fort des appétences habituelles de de Toth, imprégner le récit d'une atmosphère plus inquiétante se rapprochant du thriller ou du film noir. Le but est d'adopter le point de vue de Karen (Barbara Stanwick) rongée par l'angoisse quant à son mal. Le sanatorium devient ainsi parfois un décor mystérieux et inquiétant, teinté de bruit étranges la nuit venue. Sous le confort apparent, la blancheur immaculée des espaces dissimule une aura de mort constante. On le ressent par les dialogues implicites éludant la mort d'anciens pensionnaires (les bruits nocturnes correspondant justement à l'évacuation des disparus), par la souffrance des malades que l'on éloigne du regard de Karen (les quintes de toux douloureuses réduites à des bruits hors-champs) et bien sûr le ton protecteur, étouffant et secret du Docteur Stanton (David Niven) cherchant à préserver le moral de sa patiente pour sa guérison.
Tout cela crée un climat anxiogène où de Toth use d'une mise en scène oppressante pour traduire la fébrilité palpable de Karen. Cela amène même une forme d'ambiguïté dans sa relation avec Stanton où l'on ressent une issue amoureuse alors qu'il fait montre de la même fermeté et attention avec toute les patientes. Incertaine dans son rapport à cet environnement et ceux qu'elle y côtoie, Karen choisit l'échappatoire séduisant qu'est Paul Clermont (Richard Conte) dans un tourbillon de fête et d'alcool. Le film tient entièrement sur les épaules d'une formidable Barbara Stanwyck qui fait magnifiquement ressentir le désespoir sous les élans joyeux, le suicide en germe sous l'ivresse. C'est par elle que passe toute cette nuance d'émotions contradictoires dans un film intéressant mais manquant d'un certain lyrisme pour fonctionner complètement. André de Toth ne choisit pas vraiment entre une approche feutrée ou plus flamboyante l'ensemble parait un peu étriqué tant en termes de décor que d'ambiances. Le film fut en effet limité dans ses intentions à cause des problèmes financiers que rencontrait la compagnie Enterprise Productions. Le tournage dispendieux de Arc de Triomphe de Lewis Milestone (1948) obligea de Toth à tourner en studio plutôt que dans les Alpes suisse de l'histoire. Entre autres ennuis le tournage commença avec Robert Stack qui malade dû être remplacé par Richard Conte au bout de 15 jours, et un incendie brûla une partie de la bobine, éliminant ainsi des éléments qui auraient peut-être rendu l'ensemble plus fluide. Malgré ce côté bancal, le film reste un mélodrame plaisant notamment grâce à l'implication de son casting (David Niven très bon également). 4/6
- Sybille
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Re: André de Toth (1913-2002)
J'avais plutôt apprécié ce film vu y a plusieurs années (un revisionnage s'impose, j'ai le dvd).
J'ignorais que Robert Stack avait commencé ; d'après le peu de souvenirs qui me reste du rôle, j'ai l'impression que Richard Conte y était plus adapté.
J'ignorais que Robert Stack avait commencé ; d'après le peu de souvenirs qui me reste du rôle, j'ai l'impression que Richard Conte y était plus adapté.
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Re: André de Toth (1913-2002)
Tout a fait par hazard et malgré une pochette pour le moins peu attirante, j’ai pris à la bibliothèque « Chasse au gang ».
Tres belle decouverte !
Qui m’a réconcilié avec le film noir apres un »Marché de brutes » qui m’a pas passionné.
Photo magnifique tres bien rendu par une copie superbe.
Mise en scene nerveuse, tres moderne par moment, presque documentaire qui prefigure les grands Lumet.
Scenario classique mais sans chi chi, temps morts ou affreterie.
Tres chouette interprétation, avec un Charles Bronson impeccable et bien flippant et comme indiqué quelques pages precedentes par Frederico un beau couple de jeunes trentenaires.
Un tres beau noir et blanc, limpide, evident, éblouissant,…
Pour repondre à certaines remarques qui en ferait plus un film policier qu’un film noir, je trouve justement que c’est la photo souvent remarquable qui donne au film son cachet « noir ». Les exemples sont multiples : tout le passage ou Bronson vas chez le vétérinaire par exemple.
Bref excellente decouverte tres chaudement recommandé.
Comme indiqué la copie dvd est superbe.
Il vas sans dire que je vais me pencher un peu plus sur la carrière de De Toth, dont je n’avais vu que La chevauchee des bannis.
Tres belle decouverte !
Qui m’a réconcilié avec le film noir apres un »Marché de brutes » qui m’a pas passionné.
Photo magnifique tres bien rendu par une copie superbe.
Mise en scene nerveuse, tres moderne par moment, presque documentaire qui prefigure les grands Lumet.
Scenario classique mais sans chi chi, temps morts ou affreterie.
Tres chouette interprétation, avec un Charles Bronson impeccable et bien flippant et comme indiqué quelques pages precedentes par Frederico un beau couple de jeunes trentenaires.
Un tres beau noir et blanc, limpide, evident, éblouissant,…
Pour repondre à certaines remarques qui en ferait plus un film policier qu’un film noir, je trouve justement que c’est la photo souvent remarquable qui donne au film son cachet « noir ». Les exemples sont multiples : tout le passage ou Bronson vas chez le vétérinaire par exemple.
Bref excellente decouverte tres chaudement recommandé.
Comme indiqué la copie dvd est superbe.
Il vas sans dire que je vais me pencher un peu plus sur la carrière de De Toth, dont je n’avais vu que La chevauchee des bannis.