Watkinssien a écrit :The Eye Of Doom a écrit :
Ici pareil, on a droit à des trucs hallucinants ( la fin vaut tout de même son pesant de cacahouètes: j'ai du me pincer plusieurs fois....
Une des séquences qui m'a le plus bouleversé de toute ma vie, elle me parle tellement que c'en est à la fois magnifique et totalement douloureux.
Je le comprend volontiers. D'ailleurs je le dit plus bas, cette fin totalement assumé est particulièrement culottée et révèle l'essence du film.
Je n'y ai pas du tout éte sensible car j'en ai pas perçu le sens. En fait les histoire de gamin m'emmerde je crois.
Watkinssien a écrit :The Eye Of Doom a écrit :

Là, j'avoue que j'ai du mal à saisir cet argument. Je n'ai pas le souvenir, même en 2001, que le film nous soit présenté uniquement comme une réflexion sur les questions existentielles de l'IA, cela aurait d'ailleurs été bien barbant. Quant à la couleur de la peau, je ne vois pas ce que cela vient faire là-dedans. La confrontation entre une artificialité programmée pour aimer face à une famille déchirée et en manque fait partie de ces moments où l'être humain, par ses progrès technologiques, est capable d'aller très loin pour pallier ses frustrations et combattre l'impossible. La séquence de la séparation est en cela aussi déchirante que totalement pathétique et symbolise peut-être le plus gros acte d'amour d'un être humain dans le film. C'est une machine, on ne l'oublie jamais, même si on a envie quelque part de l'oublier, pas un autre être humain, pas un autre garçon biologique. On peut le rapprocher des délicatesses psychologiques d'une adoption, mais il y a toujours l'idée, omniprésente, de l'absurdité de cette situation, d'autant plus incroyable qu'un amour inconditionnel programmé reste toujours comme quelque chose d'anormal.
J'avoue ne pas me souvenir de ce qui a pu etre dit à la sortie, à part du fait que cela est été présenté comme un projet de Kubrick achevé par Spielberg. D'où je pense ma vision peut être erronée: j'imagine pas Kubrick faisant un conte de fée sur le thème de l'IA mais plutot une suite à 2001.
Pour la couleur de peau, finalement je trouve le parallèle intéressant. La famille contrainte d'adopter un enfant noir qui est finalement abandonné et se retrouve pourchassé par un erzats de kkk....
Quand tu dit qu'on oublie pas que c'est une machine, je ne suis pas d'accord. D'ailleurs le seul à tenir un discours de vérité, le patron de l'espèce de fête de la chair, se fait lyncher. Cette logique trouve son sens si on lit le film pour ce qu'il est cad un conte.
Je vois où tu veux en venir mais j'arrive pas à avoir la meme lecture que toi. Ou je ne suis pas convaincu que cela soit celle de Spielberg.
Tu parle de la séquence de l'abandon comme d'un geste d'amour : amour pour "qui" en l'occurrence puisqu'il n'y a que du "quoi" ? Cela m'a rappelle une scène proche à la fin de Toys Story 3 quand le jeune homme abandonne ses jouets, enfin les cede à la petite fille. La scène est magnifique . Il n'est pas question ici d'amour mais de deuil et de leg. La mère n'aime pas David comme l'enfant aime ses jouets. Voir de l'amour dans cette scène est justement contradictoire selon moi avec ton propos. C'est de l'amour dans une logique du conte : une véritable séparation avec un etre véritable. C'est de l'aveuglement dans logique "matérialiste" : la femme n'arrive pas à détruire son jouet.
Watkinssien a écrit :The Eye Of Doom a écrit :
Il n'y a rien d'inoffensif dans cette histoire, que je trouve cruelle, émouvante, subversive et totalement romanesque. Il y a des détails dans le choix des décors, de la mise en scène, des accessoires, des couleurs qui au contraire de la vanité semble remplir sans cesse le film de contenus subtils s'ajoutant aux principales thématiques du film.
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Il est tard et je complèterai peut être demain.
Le film me semble inoffensif car il n'a pas de point de vue sur son sujet cad la possibilité d'un etre artificiel. Il nous conte une histoire sur un enfant de fer qui veut etre humain pour etre aimer de sa maman.... et ca prendra 2000 ans pour avoir lieu.
Et si le film manque de quelque chose selon moi c'est bien de subtilité ( je parle ici du fond et pas de la forme, quoi que la fête de la chair et/ou la ville rouge ne soient pas à porter au crédit artistique du film...)