Jean-Baptiste Thoret

[Père Jules]

On n'y croyait plus (un an et demi après, peut-être un record), le CDA d'Enghien vient de mettre en ligne les deux dernières intervention de Thoret lors du cycle "Autour de John Ford"...


Americain Sniper


Le soleil brille pour tout le monde

[Rick Blaine]

Cool!

[Père Jules]

Et j'oubliais Hardcore

[Père Jules]

Et le dernier film du cycle, L'homme qui tua Liberty Valance

[Rick Blaine]

J'allais le dire. Je vais me jeter dessus, avec le petit regret que ce soit la dernière.

[Père Jules]

Il n'y a plus qu'à espérer qu'il renouvelle l'expérience un jour. C'était vraiment passionnant.

[Rick Blaine]

Ca ne semble pas être à l'ordre du jour pour l'instant, il est plus concentré sur son travail de cinéaste, entrecoupé éventuellement d'un ou deux bouquins.

[Jeremy Fox]

Une fois n'est pas coutume, c'est une sortie totalement contemporaine qui est aujourd'hui mise à l'honneur sur DVDClassik. Nous ne pouvions pas passer à côté de We Blew It, le premier film pour le cinéma du critique Jean-Baptiste Thoret qui nous propose une passionnante réflexion sur l'âge d'or des années 70 et l'héritage qu'il laisse dans l'Amérique moderne. 2h17 d'un voyage intense qui croise la route de grands cinéastes comme d'Américains anonymes et sait à la fois, entre autres, rendre hommage au Nouvel Hollywood et trouver une tentative d'explication au triomphe récent de Donald Trump. Un film intelligent et beau, l'une des grandes sorties de cette fin d'année. Décidément, il était impossible de ne pas faire une petite entorse à nos habitudes pour ce grand film.

Après cette chronique signée Philippe Paul, suite prochainement avec une longue interview du réalisateur.

[Ben Castellano]

Ce qui est paradoxal dans le film, c'est que ce qu'il réussit le mieux c'est à capter son présent : la rencontre avec des électeurs de Trump "humains" et loin d'être complètement débiles, leurs paysages fantômes ou industrieux flippants, et les bouts du festival Burning Man, toujours aussi fascinant (voyez l'excellent "The Cat, The reverend and The Slave" là-dessus). Je suis moins fan des successions de portraits visages ceci dit...
Après son générique à la Kyle Cooper, pour ce qui concerne la quète d'historien (les seventies US comme âge d'or de la contre-culture, à délimiter au mieux et à comprendre dans sa fuite inexorable), c'est un film soigné mais bien trop long, il n'apporte pas grand chose non plus à tout ce que Thoret a pu traiter avant : je le trouve assez lourd dans sa ballade "de spectres" et le traitement des obsessions. Le "We Blew it" ressort de la bouche d'un Tobe Hooper pas en forme du tout après une succession de quelques plans émouvants, comme un Rosebud, soit... Le final

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reprise de celui d'Electra Glide in Blue

achève un peu l'enfonçage des portes que Thoret a pu lui même ouvrir.
Si les réflexions de Mann sur le disco comme fin du monde susciteront sans doute des applaudissements de certains, le machisme qui les accompagne nettement moins (celà m'a aidé à me souvenir que ça reste un point qui me gène vraiment dans son cinéma). Les interventions de Schrader et Rafelson, plus nuancées et assez désacralisantes, sont les plus intéressantes finalement.
J'espère que le film soit un moyen pour Thoret de tourner la page sur une partie de ces obsessions, parce qu'on voit qu'il a possiblement de belles choses à faire à la caméra.

[Rick Blaine]

Le final

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reprise de celui d'Electra Glide in Blue

Je n'ai pas voulu faire un listing des references dans le papier mais on va être complet

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C'est un mélange entre la fin Electra Glide in Blue et la fin de la Horde Sauvage (avec le passage au noir et blanc) pour ce plan là.

Si les réflexions de Mann sur le disco comme fin du monde susciteront sans doute des applaudissements de certains, le machisme qui les accompagne nettement moins (celà m'a aidé à me souvenir que ça reste un point qui me gène vraiment dans son cinéma). Les interventions de Schrader et Rafelson, plus nuancées et assez désacralisantes, sont les plus intéressantes finalement.

Je trouve que toutes les interventions sont interessantes. Après on est d'accord avec certaines, moins avec d'autres (c'est le cas de Thoret également), mais l'objet du film n'est pas de dégager une vision mais d'embrasser toutes les visions. A nous de nous situer ensuite comme spectateur.

[Ben Castellano]

Le final

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reprise de celui d'Electra Glide in Blue

Je n'ai pas voulu faire un listing des references dans le papier mais on va être complet

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C'est un mélange entre la fin Electra Glide in Blue et la fin de la Horde Sauvage (avec le passage au noir et blanc) pour ce plan là.

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Thelma et Louise

avait un peu fait le coup aussi, mais je ne pense pas que Thoret y ait pensé.
La musique de The Parralax View sur le passage Kennedy c'est assez insistant aussi. J'ai été plus surpris par le long passage de citation audio de The Company Yoo Keep, c'est pas mal ça (mais je n'ai pas vu le film il faut dire).

Je trouve que toutes les interventions sont interessantes. Après on est d'accord avec certaines, moins avec d'autres (c'est le cas de Thoret également), mais l'objet du film n'est pas de dégager une vision mais d'embrasser toutes les visions. A nous de nous situer ensuite comme spectateur.

Ah oui pour le coup je ne juge pas le film mais les propos des intervenants qui sont en effet kaléidoscopique. J'ai vu le film en AP et Thoret a bien signifié en effet qu'il n'était pas d'accord avec tout le monde (c'est certain qu'il ne va pas encenser la diatribe de Williamson je pense ). Mais la remarque de Mann là, c'est vraiment à la limite de Zemmour sur Michel Delpech / les Divorcés...

[jpl]

Bonjour,

JB Thoret sera au Centre des arts le mercredi 22 novembre à 20h pour présenter son film WE BLEW IT.

[Père Jules]

Jibé présente son film We Blew It

[Père Jules]

[Rick Blaine]

Intéressant pour certains points comme d'hab, mais à nouveau cette espèce de fantasme d'un passé idyllique qui revient de plus en plus dans son discours, notamment depuis qu'il a "arrêté" son activité de critique.