Notez les films d'aujourd'hui

[Colqhoun]

A Cure for Wellness (Gore Verbinski)
Du thriller psychologique/surnaturel hyper bourrin et bruyant, qui repompe allègrement partout où il le peut (en vrac Shutter Island, Suspiria, Shining, Altered States et absolument tous ces autres films et autres histoires de "sanatorium perdu dans la montagne qui cache un terrible secret" et encore 2-3 autres références qui spoileraient l'histoire). C'est tourné avec autant d'élégance qu'une publicité pour montre de luxe, noyé dans une photo désaturée qui vire au verdâtre (parce que ça se passe dans un hôpital....ptain quoi...) et ça dure des plombes. Non pas que ce ne soit pas divertissant, le film a ses moments de rebondissements crétins qui permettent de ne pas trop s'ennuyer. Mais le fil rouge de l'histoire a l'épaisseur d'un câble de remorquage de bateau et nous hurle au visage tout ce qu'il va se passer. Ça se veut subtil et mystérieux, mais à appuyer lourdement sur tous ses indices, le film en vient vite à être bêtement surexplicatif dès qu'un élément de dialogue vient confirmer ce que l'on avait compris 45 minutes plus tôt. Les acteurs font bien ce qu'ils peuvent dans ce gros machins gueulard, ça n'empêchera pas le film de dissoudre son mystère comme neige au soleil, au fur et à mesure que l'on s'approchera de la conclusion et d'un climax gothique, grotesque et grandiloquent.

Je partais avec de bons aprioris, bonjour la déconvenue.

[Max Schreck]

Je démarre ma découverte de Lenny Abrahamson, réalisateur dont j'ignorais encore l'existence il y a quelques mois, et dont les films m'intriguent. Celui-ci m'est apparu bien fragile mais néanmoins intense, en grande partie grâce à la présence de son acteur principal, un Jack Reynor absolument extraordinaire, qui est de quasiment tous les plans et qui parvient à ne jamais se laisser écraser par cette lourde charge. Abrahamson déroule son récit de façon plutôt subtile et c'est souvent assez fascinant. Il donne l'impression d'une mise en scène plutôt anonyme (mais non pas plate), serrant ses personnages d'assez près, avec des cadrages qui ne semblent jamais signifiants, et où l'on aurait effacé les transitions entre les scènes. Pas de surdramatisation artificielle, juste une observation au scalpel du petit monde d'un jeune homme en apparence équilibré, qui semble n'avoir rien qui pourrait justifier qu'on raconte son histoire. Les séquences s'enchaînent, sans qu'on sache vraiment à quel élément précis on va devoir s'attacher, et c'est vraiment cette façon d'avancer par petite touche, de donner l'impression d'assister à la vie en train de se faire, avec cette dimension d'improvisation qui lui est propre, qui permettent alors aux séquences les plus fortes de se détacher, celles où interviennent enfin de douloureux dilemmes moraux.

Fidèle à sa logique, le film se conclut

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d'une façon qui manque un peu de force, la vie reprenant ses droits, et le protagoniste semblant soudant être parvenu à trouver une façon d'apaiser sa conscience. C'est évidemment un peu glaçant mais le refus du réalisateur d'appuyer cette direction fait que je ne suis pas sorti du film aussi remué que je l'espérais (j'en suis même venu à me demander si le tout dernier plan cherchait à suggérer un parallèle avec celui de Stalker : fenêtre, table, verre d'eau... moui bon...).

[Colqhoun]

Je démarre ma découverte de Lenny Abrahamson, réalisateur dont j'ignorais encore l'existence il y a quelques mois, et dont les films m'intriguent.

J'avais trouvé Room assez insignifiant. En revanche j'aime assez Frank, petite curiosité qui dépasse assez vite son idée de départ sur ce personnage masqué et qui raconte finalement le passage à l'âge adulte d'un jeune musicien idéaliste.

[AtCloseRange]

Je démarre ma découverte de Lenny Abrahamson, réalisateur dont j'ignorais encore l'existence il y a quelques mois, et dont les films m'intriguent.

J'avais trouvé Room assez insignifiant.

Vu cette semaine et même constat. Frank était un peu meilleur mais n'exploitait pas complètement son beau sujet.

[Jeremy Fox]

This Is Not a Love Story (Me and Earl and the Dying Girl) : Alfonso Gomez-Rejon - 2015

Le genre de films qui aurait tout pour me plaire mais qui en l’occurrence échoue en partie à me captiver. Ce film indépendant qui m'était méconnu a eu son heure de gloire grâce au festival de Sundance. Ce n'est pas que ce soit mauvais d'autant que les jeunes -et moins jeunes- comédiens sont plutôt convaincants, les multiples références cinématographiques sont assez réjouissantes et le tout est loin d'être inintelligent... mais à force de refuser le pathos à tout prix, de se regarder filmer et de pousser le bouton second degré à fond, ce qui aurait du s'avérer attachant m'a laissé à peu près complètement éloigné et finalement indifférent. Dommage car quand le cinéaste se laisse aller à l'émotion dans les dix dernières minutes, ça fonctionne plutôt bien... mais trop tard. Déçu !

[Flol]

Déçu !

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[Rockatansky]

This Is Not a Love Story (Me and Earl and the Dying Girl) : Alfonso Gomez-Rejon - 2015

Le genre de films qui aurait tout pour me plaire mais qui en l’occurrence échoue en partie à me captiver. Ce film indépendant qui m'était méconnu a eu son heure de gloire grâce au festival de Sundance. Ce n'est pas que ce soit mauvais d'autant que les jeunes -et moins jeunes- comédiens sont plutôt convaincants, les multiples références cinématographiques sont assez réjouissantes et le tout est loin d'être inintelligent... mais à force de refuser le pathos à tout prix, de se regarder filmer et de pousser le bouton second degré à fond, ce qui aurait du s'avérer attachant m'a laissé à peu près complètement éloigné et finalement indifférent. Dommage car quand le cinéaste se laisse aller à l'émotion dans les dix dernières minutes, ça fonctionne plutôt bien... mais trop tard. Déçu !

J'ai trouvé ça magnifique et touchant pour ma part

[bronski]

Et maintenant on va où ? (Nadine Labaki - 2011)

Un beau film d'une actrice réalisatrice chrétienne libanaise, où souffle un courageux optimisme. La vie tourmentée d'un village libanais, partagé entre ses populations chrétienne et musulmane. Heureusement les femmes sont soudées et font "le ménage" façon robocop inversé, tout en douceur, à coup de space cake crémeux. Rafraîchissant.

[bronski]

Ariel (Aki Kaurismäki - 1988)

Un film intemporel, où le good bad guy s'habille comme dans Reservoir Dogs avec quatre ans d'avance, au charme irrésistible d'un Tintin des quais et des cargos, un film où l'on se parle peu mais juste et où les sentiments se distillent avec classe et retenue. Pour tout ça, chapeau l'artiste.

[Kevin95]

En proie à un léger doute, je me demande s'il n'est pas bon ressusciter le topic "Notez les films" du fond du forum plutôt de continuer de créer x nouveaux topics sur des réalisateurs qui n'intéressent pas grand monde. Pas forcément sous appellation "Notez", mais un topic destiné aux avis à l'arrache, aux petites phrases, aux commentaires synthétiques etc. Un peu un équivalent du topic "Vos dernières lectures".

Je pense aux petits avis à chaud de Karras, Thaddeus ou cinephage et combien il est dommage qu'ils se perdent dans le recensement mensuel des visions de chacun. Un topic "avis divers" ou "four tous" qui serait un intermédiaire entre les notes du "film du mois" et les topics dédiés à tel film ou tel cinéaste (rien n’empêche ensuite de déplacer un avis dans un topic dédié si débat il y a). Je prends juste le pouls (coucou Alexandre) plutôt que de (re)lancer le topic et me faire dégommer.

[cinephage]

Je mets une petite phrase avec chaque film que je visionne, mais c'est plus un avis très bref pour me souvenir du film et de ce que j'en ai pensé qu'un avis construit (quand j'ai un truc plus intéressant à signaler, et que j'ai le temps, je le poste dans le topic du film).
Il est arrivé que certains points soient relevés dans le topic du commentaire sur les films du mois, mais c'est assez rare...
Tes avis sont tout de même plus développés que mes petites formules (j'avoue manquer de temps en ce moment, pour faire mieux, à mon grand regret).

Sur le principe, je ne vois pas de problème à un topic un peu fourre-tout de visionnage, quitte, si certaines discussions intéressantes en émanent sur un film précis, qu'on déplace cette conversation dans le topic idoine.

[Rick Blaine]

Je n'ai pas non plus d'opposition à un topic fourre tout, mais je trouve ton mode de fonctionnement actuel plus agréable. Les nouveaux avis sont mieux mis en valeur dans des topics dédiés au cinéastes.
Attention, tu dis que ça n’intéresse pas grand monde mais si il y a peu de réponse, ça ne veut pas dire que ça n'est pas lu, au contraire.

[Jeremy Fox]

Je n'ai pas non plus d'opposition à un topic fourre tout, mais je trouve ton mode de fonctionnement actuel plus agréable. Les nouveaux avis sont mieux mis en valeur dans des topics dédiés au cinéastes.
Attention, tu dis que ça n’intéresse pas grand monde mais si il y a peu de réponse, ça ne veut pas dire que ça n'est pas lu, au contraire.

Pas mieux

[Jack Griffin]

En proie à un léger doute, je me demande s'il n'est pas bon ressusciter le topic "Notez les films" du fond du forum plutôt de continuer de créer x nouveaux topics sur des réalisateurs qui n'intéressent pas grand monde.

ça, tu n'en as aucune idée. Et c'est une absurdité que je combattrais tant que je serai en vie
Et puis imagine toi dans la peau d'un type qui débarque sur le forum, il va plutôt aller voir des topics au sujets identifiés.

[Kevin95]

Bien, merci à vous. Dossier clos.