Oui plutôt de rancœurs âpres et tenaces ainsi que de méchancetés. Comme quelqu'un l'a dit, c'est quand même un peu l'enfer ces relations familiales.Supfiction a écrit :![]()
Par contre, je n'ai vu aucun "déferlement de haine" pour ma part, même chez Cassel. .
Xavier Dolan
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Re: Xavier Dolan
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Re: Xavier Dolan
Et pourtant j'étais loin d'apprécier Marion Cotillard jusque là ; mais en deux films (le Dardenne et le Dolan), elle m'épate !Supfiction a écrit :Ce qui est sûr c'est qu'il faut aimer les acteurs pour apprécier le film.
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Re: Xavier Dolan
J'ai défendu Dolan sur ce forum, ayant énormément apprécié Laurence Anyways et Mommy. Mais pour Juste la fin du monde, ce sera sans moi. 95 interminables minutes de règlement de compte épuisant, en compagnie de personnages à la psychologie totalement sommaire, sublimé par une mise en scène à la ramasse complet (99% de gros plans sur les visages + des ralentis arty chichiteux). Je serais tenté de me foutre de la gueule des acteurs (Gaspard Ulliel ectoplasmique et qu'on aimerait voir claquer le plus vite possible, Léa Seydoux de plus en plus hystérique, Marion Cotillard quasi-bègue) mais le scénario de Dolan (ou le texte de Lagarce, que je ne connais pas) ne leur laisse aucune chance. Seule Nathalie Baye sort indemne de ce truc en mère de famille moins conne qu'elle n'en a l'air (enfin une émotion naît dans son acte solo avec Ulliel) ; Vincent Cassel en mode Jean-Pierre Bacri est assez drôle, voire touchant à certains moments, mais là encore le texte le condamne au surrégime au fur et à mesure que la journée touche à sa fin.
Du mauvais théâtre mal filmé.
(Connaissant tout l'amour que porte Ratatouille pour Ulliel, je n'ose imaginer la souffrance à endurer une litanie de gros plans sur son visage de "vieille mémé" figé en une expression de souffrance intérieure du genre "je suis un écorché vif"
)
Du mauvais théâtre mal filmé.
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Re: Xavier Dolan
Ah ah merci d'avoir pensé à moi.Duke Red a écrit :(Connaissant tout l'amour que porte Ratatouille pour Ulliel, je n'ose imaginer la souffrance à endurer une litanie de gros plans sur son visage de "vieille mémé" figé en une expression de souffrance intérieure du genre "je suis un écorché vif")

Ben Dolan réussit quand même l'exploit à en faire le comédien le moins insupportable du lot. La palme étant remportée haut la main par Cassel, complètement vénère dès sa toute première réplique.
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Re: Xavier Dolan
Comme depuis le début, pas de demi-mesures dans les avis envers Dolan. C'est quasiment on adore ou on déteste. Comme avec Malick ou Lynch.
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Re: Xavier Dolan
Au fond, tous les personnages sont hystériques à leur manière dès le début : Seydoux qui demande dix fois à Ulliel pourquoi il a pris un taxi, ce dernier qui répond par mono-syllabes, Cotillard qui bredouille ses répliques, Baye et son sèche-cheveux, et Cassel qui tire la tronche. Mais heureusement qu'il y avait ses emportements pour apporter de l'humour (pour le spectateur) dans ces pesantes retrouvailles. "Et allez, on va remonter jusqu'aux rois de France… "Ratatouille a écrit :Ah ah merci d'avoir pensé à moi.Duke Red a écrit :(Connaissant tout l'amour que porte Ratatouille pour Ulliel, je n'ose imaginer la souffrance à endurer une litanie de gros plans sur son visage de "vieille mémé" figé en une expression de souffrance intérieure du genre "je suis un écorché vif")
Ben Dolan réussit quand même l'exploit à en faire le comédien le moins insupportable du lot. La palme étant remportée haut la main par Cassel, complètement vénère dès sa toute première réplique.

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Re: Xavier Dolan
Pour une fois je le trouve très juste, dans sa manière de créer un personnage à la fois parfaitement odieux et au fond compréhensible. D'autres ont l'air plus empruntées avec le texte de Lagarce. Cottilard s'en sort bien, aussi.Ratatouille a écrit :La palme étant remportée haut la main par Cassel, complètement vénère dès sa toute première réplique.
Sinon... A la limite sur ce coup c'est justifié par l'histoire, mais... ça va bientôt finir cette mode des musiques pourries dans les films?
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Re: Xavier Dolan
Pour ma part, je suis au moins content d'avoir découvert ça :MJ a écrit : Sinon... A la limite sur ce coup c'est justifié par l'histoire, mais... ça va bientôt finir cette mode des musiques pourries dans les films?
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Re: Xavier Dolan
Il y a du Grimes, ça excuse...
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Re: Xavier Dolan
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Re: Xavier Dolan
C'est ce que je disais dans ma critique du film, en fait : finalement le problème ne vient pas des comédiens, qui font exactement ce qu'on leur demande de faire ; le problème viendrait plutôt de l'écriture de ces personnages, blocs monolothiques qui n'évoluent jamais et sont tous aussi caricaturaux les uns que les autres.Duke Red a écrit :Au fond, tous les personnages sont hystériques à leur manière dès le début : Seydoux qui demande dix fois à Ulliel pourquoi il a pris un taxi, ce dernier qui répond par mono-syllabes, Cotillard qui bredouille ses répliques, Baye et son sèche-cheveux, et Cassel qui tire la tronche. Mais heureusement qu'il y avait ses emportements pour apporter de l'humour (pour le spectateur) dans ces pesantes retrouvailles. "Et allez, on va remonter jusqu'aux rois de France… "Ratatouille a écrit : Ah ah merci d'avoir pensé à moi.
Ben Dolan réussit quand même l'exploit à en faire le comédien le moins insupportable du lot. La palme étant remportée haut la main par Cassel, complètement vénère dès sa toute première réplique.
Mais dans le domaine de la caricature, j'avoue que j'en ai un peu ras le cul de voir Cassel toujours sur le même mode "chien fou" depuis des années...
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Re: Xavier Dolan
J'avais zappé ce topic !Supfiction a écrit :
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Simple info (j'ai aimé son dernier film mais mon enthousiasme est probablement lié à ma propre histoire).
Dans la pièce de Lagarce, Louis est l'ainé qui revient après douze ans.
L'auteur donne cette ligne du temps dans sa présentation :
« Cela se passe dans la maison de la Mère et de Suzanne, un dimanche, évidemment, ou bien encore près d’une année entière ».
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Re: Xavier Dolan
J'en peux plus de son cinéma tape-à-l'oeil, surconscient de ses effets, à son téléguidage émotionnel permanent ringard, à son verbiage et sa logorrhée hystérique, compulsive et usante, à ses personnages stéréotypés qui n'ont aucune profondeur psychologique. Le type a de l'oeil et du bagou, je le verrais davantage directeur artistique, costumier ou directeur photo, n'importe quel poste où il est surtout question de créativité artistique visuelle, ou on reste dans le formel. Par un heureux hasard, j'ai enchaîné "Mommy" et "Family Life" et il n'y a pas photo : l'âge ne rentre pas en ligne de compte (on peut être précoce dans un domaine sans être doué), d'un côté il y a du cinéma et un regard incroyablement juste (et avant gardiste) sur un cas encore peu connu de trouble autistique, de l'autre une machine à guimauve qui relève plus de l'arnaque festivalière et de l'imposture intellectuelle qu'autre chose...
Ce petit mot "Pourquoi" est répandu dans tout l'univers depuis le premier jour de la création, Madame, et toute la nature crie à chaque instant à son créateur : "Pourquoi ?"
Dostoïevski (Les Possédés)
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Re: Xavier Dolan
En y regardant de plus près, pas vraimentBogus a écrit :...C’est le cinéma avec lequel j’ai grandi qui compte le plus à mes yeux. Des films comme La Petite Princesse, Maman, j’ai raté l’avion !, Matilda, Batman Rerns ou Jumanji...
...Le point commun entre Mommy et Madame Doubtfire n’est pas manifeste...
C’est difficile de croire que ta culture ciné s’arrête aux films de Chris Columbus...

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Re: Xavier Dolan
J'ai tué ma mère
Ça a beau être un premier film, je ne lui ai trouvé aucun côté brouillon ou bricolé. Le fond a beau être autobiographique, le réalisateur ne sombre jamais dans la complaisance, son rôle n'en est qu'un parmi d'autres au sein d'une vraie histoire où il s'agit avant tout de tracer le plus juste portrait d'une relation douloureuse. Pas plus de narcissisme que de manichéïsme, tout le film est porté par une volonté romanesque rendue encore plus captivante par le soin formel que lui accorde son réalisateur. J'ai à nouveau apprécié la qualité quasi photographique des images. De la composition du cadre aux accessoires de décor, en passant par les costumes, la lumière, les couleurs, chaque plan est excessivement travaillé, mais je n'ai pour autant jamais trouvé ça chichiteux. Manifestement amoureux fou de cinéma, de peinture et de littérature, de musique, Dolan enrichit son film d'envolées lyriques, et de belles phrases, mais là encore tous ces éléments participent de sa trame narrative, et échappent à la gratuité de la citation snob, comme à la tentation de la dispersion.
A la fois plein d'humanité, d'attention accordé au moindre de ses personnages, le film est aussi animé d'une vitalité constante, et on a droit à des numéros d'acteurs régulièrement touchants, avec un sens du dialogue que je trouve finalement bien plus convaincant que les improvisations répétitives et artificielles d'un Kechiche. Je ne peux donc qu'être impressionné et applaudir une telle œuvre qui se suffit déjà à elle-même, et n'est pas qu'un premier opus qu'on qualiferait simplement d'encourageant.
Ça a beau être un premier film, je ne lui ai trouvé aucun côté brouillon ou bricolé. Le fond a beau être autobiographique, le réalisateur ne sombre jamais dans la complaisance, son rôle n'en est qu'un parmi d'autres au sein d'une vraie histoire où il s'agit avant tout de tracer le plus juste portrait d'une relation douloureuse. Pas plus de narcissisme que de manichéïsme, tout le film est porté par une volonté romanesque rendue encore plus captivante par le soin formel que lui accorde son réalisateur. J'ai à nouveau apprécié la qualité quasi photographique des images. De la composition du cadre aux accessoires de décor, en passant par les costumes, la lumière, les couleurs, chaque plan est excessivement travaillé, mais je n'ai pour autant jamais trouvé ça chichiteux. Manifestement amoureux fou de cinéma, de peinture et de littérature, de musique, Dolan enrichit son film d'envolées lyriques, et de belles phrases, mais là encore tous ces éléments participent de sa trame narrative, et échappent à la gratuité de la citation snob, comme à la tentation de la dispersion.
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« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
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