MANIAC COP (William Lustig, 1988)
Révision
Le culte autour du film doit pas mal son origine au pitch (encore une fois) du tonnerre de Larry Cohen et à la trogne magnifiquement improbable de Robert Z'Dar. Lustig à la réal a un mal de chien à iconiser les apparitions de son personnage, à lui donner une autre prestance que celui d'un simple Jason Voorhees new-yorkais (rien que d'imaginer Carpenter aux commandes et on se mets à rêver). Là où monsieur
Maniac n'a pas son pareil, c'est dans la retranscription du glauque de la Grosse Pomme, de ses coins mal famés à la fumée des égouts en passant par les lumières de bureaux au loin (toute une époque !). Un slasher plus qu’honorable, pas révolutionnaire mais bien au-dessus de la masse bêta de l'époque.
7,5/10
THE FOURTH WAR (John Frankenheimer, 1990)
Découverte
Curieux film de guerre reposant sur un argument poids plume : deux gradés blasés et vieillissants décident de faire chier le voisin russe / américain histoire de s'occuper un peu. Dès lors, pas de conflit direct ni même de complexité dans le récit ou de personnages forts mais seulement deux bourrins qui se mettent sur la tronche (en faisant péter des trucs). Le décor explose, les mecs serrent les dents tandis que la mise en scène de Frankenheimer et le paysage enneigé font passer la bêtise du scénario (et le synthé de Bill Conti). Le film ronronne et l'on regarde l'écran avec intérêt mais sans passion. Puis arrive la séquence finale absolument superbe où derrière un corps à corps sauvage se cache la radiographie d'une Guerre froide en fin de parcours. Pour complétiste de la filmo de Frankenheimer.
7/10
LA DIVINE POURSUITE (Michel Deville, 1997)
Découverte
Les comédies de Deville dernière période ont quelque chose de la blague potache d'un grand parent trop heureux de retrouver ses délires de jeunesse : c'est charmant cinq minutes avant de devenir rapidement fatiguant pour ne pas dire gênant. Le film est donc une comédie burlesque qui se maintient avec une béquille dans laquelle les quelques bonnes idées (le générique à la Guitry, l’équipe technique qui apparait au détour d'un plan, "tu veux un Choco ?") pataugent au milieu de gags plus ou moins ratés ou pire de fautes de gouts fatales (la karatéka nudiste, l'horripilant vendeur de piscine et bien d'autres encore). L'odeur de grenier pique un peu, c'est bien moins raté qu'
Aux petits bonheurs (le précédent) d'accord mais ce n'est pas pour autant folichon folichon.
5/10