Notez les films d'aujourd'hui

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Jack Carter
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Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Jack Carter »

AtCloseRange a écrit :
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Une étrange affaire - Pierre Granier-Deferre (1981)

Après le glauque et malaisant Le Chat, Pierre Granier-Deferre confirme qu'il est particulièrement doué dans dans ce type d'ambiance avec cette "étrange affaire", qui concerne les rapports troubles entre un patron un peu trop envahissant (Piccoli, monstrueux comme d'hab) et son jeune employé (un Lanvin tout fragile avec de faux airs de Jean-Paul Rouve). Lorsque le film s'applique à montrer l'emprise du néo-boss sur l'activité de son entreprise, c'est très réussi. Je suis particulièrement fan de ces films qui dépeignent l'univers du boulot, qui plus est dans le Paris du début des années 80.
Et puis quand débarquent les 2 sbires qui accompagnent Piccoli, interprétés par Jean-Pierre Khalfon (particulièrement chelou, cet acteur transpire vraiment le malaise) et Jean-François Balmer, le film continue d'instiller de manière insidieuse son venin qui vient pourrir la vie privée de Lanvin et Nathalie Baye (qui se retrouvent donc 1 an après Une semaine de Vacances de Tatav'). Mais on quitte alors les bureaux gris et marrons des grands magasins, pour rentrer dans une sorte de drame familial avec un Piccoli relou qui se rase la barbe avec la bite à l'air (mais qu'on se rassure, on ne verra que ses fesses).
Alors ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais, mais il n'empêche que toute la 1ère partie, qui montre avec justesse la pression sociale que l'on peut subir dans son boulot (avec ses charrettes nocturnes, ses déjeuners obligatoires avec la direction, ses réunions intempestives...), m'a suffisamment plu pour que j'en ressorte avec un sentiment positif.
Et puis Piccoli, quoi. Personne ne peut dire "Et où sont mes Pepito ??" aussi bien que lui. Quel génie.
Celui-là est sans "h".
J'aurais bien aimé le revoir (je pensais qu'il serait sur le replay d'Arte).
Il repasse dans la semaine à 13h30 :wink:
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

Jack Carter a écrit :
AtCloseRange a écrit : Celui-là est sans "h".
J'aurais bien aimé le revoir (je pensais qu'il serait sur le replay d'Arte).
Il repasse dans la semaine à 13h30 :wink:
Merci. C'est demain d'ailleurs.
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Flol
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Message par Flol »

Jeremy Fox a écrit :C'est selon moi le meilleur film de Granier-Deferre même si effectivement la deuxième heure n'est pas du niveau de la première.
Je lui préfère Le Chat, du coup : un sommet de glauquerie en pavillon de banlieue (dans la même catégorie que Série Noire de Corneau), qui parvient à devenir quasi bouleversant sur sa fin. Et ce duo de comédiens, mes aïeux...
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Kevin95
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Message par Kevin95 »

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SYMBOL (Hitoshi Matsumoto, 2009) Découverte

L’iconoclasme porté en bandoulière peut énerver mais il parait difficile de ne pas succomber aux délires esthéthico-cons de Matsumoto. Comme il se doit, le film démarre en trombe, fascine (ou consterne c'est selon) son auditoire, lâche du leste avec les parties mexicaines (trop longues) puis, passé la première heure, galère pour conclure. Aussi réussit soit-il, le film aurait eu plus de gueule dans un format court. 7,5/10
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Message par Dale Cooper »

Jeremy Fox a écrit :C'est selon moi le meilleur film de Granier-Deferre même si effectivement la deuxième heure n'est pas du niveau de la première.
Très bon film en effet. Je l'ai revu récemment (enfin, il y a moins de deux ans). Très réussi dans sa peinture sociale et le réalisme du délitement de couple. Piccoli est très bon, mais j'ai toujours eu un faible pour Lanvin. Par contre, la deuxième partie m'empêche (toujours) de l'apprécier totalement. Je trouve Granier-Deferre plus efficace encore dans le polar "classique" disons, où, là aussi, il offre d'excellents rôles à une excellente galerie de comédiens (deux films avec des duos d'acteurs principaux me viennent à l'esprit : Ventura & Dewaere dans Adieu Poulet, et Philippe Noiret & Guy Marchand dans Noyade interdite, qui sont deux petits classiques). En revanche, j'ai eu du mal avec La Horse (avec Gabin), adaptation de l'affaire Dominici assez désuète dans son traitement de la violence (sorti avant Orange mécanique et surtout Les Chiens de paille duquel il est plus ou moins proche, il fait pâle figure).
Sinon, j'aimerais beaucoup voir La Cage et Le Train ; très curieux de les découvrir.
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Demi-Lune
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Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Demi-Lune »

Ratatouille a écrit :un Piccoli relou qui se rase la barbe avec la bite à l'air (mais qu'on se rassure, on ne verra que ses fesses).
Rien compris à l'intérêt de cette scène, d'ailleurs. C'est pour créer une espèce de tension homo-érotique ? Si c'est ça c'est raté.
Comme tout le monde apparemment, déçu par la tournure de la seconde heure. L'impression d'assister à une histoire qui se délite après de belles promesses et l'instauration d'un malaise. Par exemple, je pense au personnage énigmatique de Salomé qui définit à elle seule, lors de la scène du resto, toute l'ambiance chelou qui règne autour de Piccoli, et qui revient faire coucou pendant le sommeil de Lanvin sans que la chose soit approfondie. En fait l'enfermement dans l'appartement de Piccoli cadenasse le film. Sa mécanique est intrigante tant qu'on partage la position indécise de Lanvin (ou après, de Baye), qui découvre ce type avec un mélange d'effroi et de fascination (le plan où Baye regarde Piccoli descendre de la voiture depuis le café est très bon : je ne sais pas comment Piccoli fait, mais l'espace d'un instant, on dirait l'incarnation du diable). A mesure que Lanvin se rapproche de Bertrand Malair, pour moi le film se dégonfle parce qu'on rogne sur l'insaisissabilité de ce personnage et de sa garde rapprochée (Kalfon et Balmer sont flippants aussi au début et puis ça fait du surplace). Ce patron devient moins intéressant, malgré les tentatives pour densifier son mystère (son insistance sur le conflit père-fils qui conditionnerait la personnalité). La fin bâclée consacre cette impasse.
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Kevin95
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Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Kevin95 »

Je l'ai vu il y a fort longtemps mais je n'ai pas souvenir d'une section en deux parties aussi forte (je me rappelle plus d'un climat malsain constant même lorsque le personnage de Baye s’efface).

Au sujet de Pierre Granier-Deferre, contrairement à l'agent Cooper j'aime beaucoup La Horse et ses airs de western sur la musique chef d'oeuvresque de Gainsbourg-Vannier. La Cage a peu d'admirateurs mais j'en suis aussi friand, de la dinguerie de Ingrid Thulin aux emportements de Ventura.

Mais comme Rata, son chef d’œuvre est à mes yeux le glauquissime Le Chat (foutue musique de Philippe Sarde).
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Demi-Lune
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Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Demi-Lune »

Marrant, "glauque" n'est pas le mot que j'emploierais pour Le chat.
C'est une œuvre grise et déprimante comme il en existe peu (la mélodie au piano de Sarde donne effectivement envie de se coller une balle dans la tête), mais qui raconte comme aucun autre film des choses terribles et bouleversantes sur le désamour de deux êtres ayant vécu trop longtemps ensemble, les illusions rangées au placard... les flash-back elliptiques où les personnages de Gabin et Signoret étaient encore jeunes et fringants dégagent une mélancolie rare, obsédante. C'est pour des films comme ça que je loue la grandeur du cinéma français. Qu'un film pareil existe m'emplit d'admiration. Les participants du film s'en cognent si ça colle le cafard à tout le monde de voir ces deux vieux se mépriser violemment et gâcher leur crépuscule en rancœur et en haine, car c'est souvent ça la vraie vie. Et pourtant il y a quelque chose de profondément beau dans cette détresse : les efforts désespérés de Signoret, malgré tout, d'éveiller l'attention de son mari. La scène du parc où elle s'assoit à proximité du banc et implore un simple regard d'attention, ou celle où Gabin lui jette dédaigneusement le bout de papier à la gueule (c'est le spectateur lui-même qui se prend une baffe) figurent parmi les moments les plus durs qu'il m'ait été donné de voir. Chef-d’œuvre.
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Kevin95
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Message par Kevin95 »

Je me suis sans doute mal exprimé car je suis d’accord en tout point avec ce que tu viens d'écrire.

Par glauque, j’étendais déprimant car tragique. Et selon la définition même de la tragédie, il y a une part de beauté enfouie dans ce torrent dramatique. Il ne fait aucun doute par exemple, que le couple s'aime encore. D'une drôle manière certes, beaucoup moins que durant leur jeunesse cela va de soit, mais encore assez pour prendre le temps de se foutre sur la gueule. Lors de cette fameuse scène hystérique avec Signoret, il est évident que cette femme aime encore Gabin, quelle hurle comme une folle afin de (re)trouver cet amour d’antan. Idem pour lui, il n'y qu'à voir les scènes avec sa maitresse Annie Cordy pour comprendre ses sentiments envers Signoret.

Le Chat fait parti de ces films français douloureux du début des années 70, comme Les Choses de la vie de Sautet ou Nous ne vieillirons pas ensemble de Pialat, qui laisse un gout de cendre dans la bouche car traitant de la rupture amoureuse avec justesse et sans s'appesantir sur la corde mélodramatique.
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Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par AtCloseRange »

Ratatouille a écrit :Image
Une étrange affaire - Pierre Granier-Deferre (1981)

Après le glauque et malaisant Le Chat, Pierre Granier-Deferre confirme qu'il est particulièrement doué dans dans ce type d'ambiance avec cette "étrange affaire", qui concerne les rapports troubles entre un patron un peu trop envahissant (Piccoli, monstrueux comme d'hab) et son jeune employé (un Lanvin tout fragile avec de faux airs de Jean-Paul Rouve). Lorsque le film s'applique à montrer l'emprise du néo-boss sur l'activité de son entreprise, c'est très réussi. Je suis particulièrement fan de ces films qui dépeignent l'univers du boulot, qui plus est dans le Paris du début des années 80.
Et puis quand débarquent les 2 sbires qui accompagnent Piccoli, interprétés par Jean-Pierre Khalfon (particulièrement chelou, cet acteur transpire vraiment le malaise) et Jean-François Balmer, le film continue d'instiller de manière insidieuse son venin qui vient pourrir la vie privée de Lanvin et Nathalie Baye (qui se retrouvent donc 1 an après Une semaine de Vacances de Tatav'). Mais on quitte alors les bureaux gris et marrons des grands magasins, pour rentrer dans une sorte de drame familial avec un Piccoli relou qui se rase la barbe avec la bite à l'air (mais qu'on se rassure, on ne verra que ses fesses).
Alors ce n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais, mais il n'empêche que toute la 1ère partie, qui montre avec justesse la pression sociale que l'on peut subir dans son boulot (avec ses charrettes nocturnes, ses déjeuners obligatoires avec la direction, ses réunions intempestives...), m'a suffisamment plu pour que j'en ressorte avec un sentiment positif.
Et puis Piccoli, quoi. Personne ne peut dire "Et où sont mes Pepito ??" aussi bien que lui. Quel génie.
Je pense comme à peu près tout le monde. ça perd son souffle dans la 2ème partie.
C'est un peu le souvenir que j'en avais même si le revoir aujourd'hui a un côté déprimant. Tous ces bureaux gris... on a l'impression qu'on était dans les pays de l'Est.
C'était l'époque où Lanvin faisait encore du cinéma. Où on se demandait si Yannick Stopyra allait entrer sur le terrain et où l'animation de Folon égayait la fin des programmes d'Antenne 2.

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Message par Gounou »

AtCloseRange a écrit :
J'adore cette vidéo, ça donne vraiment envie d'aller se coucher plein d'espoir pour le lendemain !
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Message par Kevin95 »

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MANIAC COP (William Lustig, 1988) Révision

Le culte autour du film doit pas mal son origine au pitch (encore une fois) du tonnerre de Larry Cohen et à la trogne magnifiquement improbable de Robert Z'Dar. Lustig à la réal a un mal de chien à iconiser les apparitions de son personnage, à lui donner une autre prestance que celui d'un simple Jason Voorhees new-yorkais (rien que d'imaginer Carpenter aux commandes et on se mets à rêver). Là où monsieur Maniac n'a pas son pareil, c'est dans la retranscription du glauque de la Grosse Pomme, de ses coins mal famés à la fumée des égouts en passant par les lumières de bureaux au loin (toute une époque !). Un slasher plus qu’honorable, pas révolutionnaire mais bien au-dessus de la masse bêta de l'époque. 7,5/10

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THE FOURTH WAR
(John Frankenheimer, 1990) Découverte

Curieux film de guerre reposant sur un argument poids plume : deux gradés blasés et vieillissants décident de faire chier le voisin russe / américain histoire de s'occuper un peu. Dès lors, pas de conflit direct ni même de complexité dans le récit ou de personnages forts mais seulement deux bourrins qui se mettent sur la tronche (en faisant péter des trucs). Le décor explose, les mecs serrent les dents tandis que la mise en scène de Frankenheimer et le paysage enneigé font passer la bêtise du scénario (et le synthé de Bill Conti). Le film ronronne et l'on regarde l'écran avec intérêt mais sans passion. Puis arrive la séquence finale absolument superbe où derrière un corps à corps sauvage se cache la radiographie d'une Guerre froide en fin de parcours. Pour complétiste de la filmo de Frankenheimer. 7/10

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LA DIVINE POURSUITE (Michel Deville, 1997) Découverte

Les comédies de Deville dernière période ont quelque chose de la blague potache d'un grand parent trop heureux de retrouver ses délires de jeunesse : c'est charmant cinq minutes avant de devenir rapidement fatiguant pour ne pas dire gênant. Le film est donc une comédie burlesque qui se maintient avec une béquille dans laquelle les quelques bonnes idées (le générique à la Guitry, l’équipe technique qui apparait au détour d'un plan, "tu veux un Choco ?") pataugent au milieu de gags plus ou moins ratés ou pire de fautes de gouts fatales (la karatéka nudiste, l'horripilant vendeur de piscine et bien d'autres encore). L'odeur de grenier pique un peu, c'est bien moins raté qu'Aux petits bonheurs (le précédent) d'accord mais ce n'est pas pour autant folichon folichon. 5/10
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Message par Colqhoun »

Kevin95 a écrit :MANIAC COP (William Lustig, 1988) Révision

Le culte autour du film doit pas mal son origine au pitch (encore une fois) du tonnerre de Larry Cohen et à la trogne magnifiquement improbable de Robert Z'Dar. Lustig à la réal a un mal de chien à iconiser les apparitions de son personnage, à lui donner une autre prestance que celui d'un simple Jason Voorhees new-yorkais (rien que d'imaginer Carpenter aux commandes et on se mets à rêver). Là où monsieur Maniac n'a pas son pareil, c'est dans la retranscription du glauque de la Grosse Pomme, de ses coins mal famés à la fumée des égouts en passant par les lumières de bureaux au loin (toute une époque !). Un slasher plus qu’honorable, pas révolutionnaire mais bien au-dessus de la masse bêta de l'époque. 7,5/10
Assez d'accord avec toi dans l'ensemble. Cela dit Lustig fera mieux avec Maniac Cop II.
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Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Kevin95 »

Pas encore vu. Les deux suites m’attendent sur ma pile DVD.
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Re: Notez les films d'aujourd'hui

Message par Kevin95 »

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THE COLOR OF MONEY (Martin Scorsese, 1986) Révision

THE HUSTLER est un très beau film. Ca c'est fait. 25 après après les faits, Fast Eddy (Paul Newman) revient sur les écrans et prend comme partenaire un Tom Cruise tout en acné ainsi qu'un metteur en scène... oh trois fois rien... Martin Scorsese. Les clins d’œil au film de Robert Rossen sont charitables mais Marty envoie valser son ainé avec une mise en scène - comme d'hab - enivrante de génie, filme sa star Newman comme un Dieu fatigué ou comme un roi tombé de son trône. Le ton mélo du premier film n'a pas besoin d'intervenir, le personnage d'Eddy trouve ici une profondeur, une dignité et une présence sans pareil. En face, une jeunesse frimeuse aux dents longues mais que Scorsese ne condamne pas pour autant (cf. la naïveté touchante de Cruise). C'est beau, c'est très grand... Mais sinon THE HUSTLER c'est pas mal hein. 9,5/10

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ADJUST YOUR TRACKING (Dan M. Kinem & Levi Peretic, 2013) Découverte

VHS mon amour. Documentaire nostalgico-geek autour des dingos de la cassette vidéo qui reproduit sans se faire prier les multiples artefacts du support (tremblements, flous etc.) histoire de faire triper les trentenaires (et plus). Les réalisateurs tapent donc en-dessous de la ceinture et visent (juste) la complicité d'un spectateur se noyant dès les premières minutes dans un sentiment mélancolique. La facilité du procédé comme les poses "petits malins" de la forme empêche la fête d'être totalement honnête. Les intervenants ne sont pas seuls dans leur tête et de sympathiques barjots ils finissent au bout d'une heure (pour certains d'entre eux) par faire de la peine (au choix, l’hôpital ou le bordel sont à conseiller). Un doc pour ceux qui collaient des images de programmes TV sur leurs jaquettes faits mains (une version française ? Non ? Personne ?). 8 /10
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