Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méconnus

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Supfiction
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Supfiction »

kiemavel a écrit :Il est difficile de parler des autres Karlson car même si certains sont tout de même intéressants, il présente de méchants défauts. L'interprétation de Ginger Rogers dans Tight Spot. Dans 5 Against the House, une bande de malfrats inhabituels (des étudiants) organise un casse spectaculaire entrainé par un Brian Keith qui fait très (trop) bien le fêlé un peu mégalo. mais les autres jouent presque tous comme des cochons, à commencer par Guy Madison et Kim Novak ( j'aurais mieux fait de me taire, y'a des fans. Moi aussi parfois ( vertigo ) mais comme disait Hitch. "C'est moi qui ai tout fait" :mrgreen: " )

Key Witness est selon moi très mauvais mais je sais que certains aiment bien ce thriller (la encore, l'interprétation de quelques acteurs réputés est exécrable, en l'occurrence, celle de Dennis Hopper, en revanche Jeffrey Hunter ne s'en sort pas mal alors qu'on lui demandait plus que ce qui faisait son ordinaire.

Bref, pour moi, rien qui valent les 5 ou 6 titres évoqués précédemment.
Ce qui confirme ce que je disais dans mon texte sur L'affaire de la 99ème rue. Phil Karlson aurait probablement gagné en notoriété en faisant moins de films mais de qualité plus égal. On pourrait en dire autant d'Allan Dwan, il me semble (énorme production et également un déficit de notoriété).
Charles Laughton n'a eu besoin que d'un film (et sa carrière d'acteur il est vrai) pour passer dans la postérité..
daniel gregg
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par daniel gregg »

Supfiction a écrit :
kiemavel a écrit :Il est difficile de parler des autres Karlson car même si certains sont tout de même intéressants, il présente de méchants défauts. L'interprétation de Ginger Rogers dans Tight Spot. Dans 5 Against the House, une bande de malfrats inhabituels (des étudiants) organise un casse spectaculaire entrainé par un Brian Keith qui fait très (trop) bien le fêlé un peu mégalo. mais les autres jouent presque tous comme des cochons, à commencer par Guy Madison et Kim Novak ( j'aurais mieux fait de me taire, y'a des fans. Moi aussi parfois ( vertigo ) mais comme disait Hitch. "C'est moi qui ai tout fait" :mrgreen: " )

Key Witness est selon moi très mauvais mais je sais que certains aiment bien ce thriller (la encore, l'interprétation de quelques acteurs réputés est exécrable, en l'occurrence, celle de Dennis Hopper, en revanche Jeffrey Hunter ne s'en sort pas mal alors qu'on lui demandait plus que ce qui faisait son ordinaire.

Bref, pour moi, rien qui valent les 5 ou 6 titres évoqués précédemment.
Ce qui confirme ce que je disais dans mon texte sur L'affaire de la 99ème rue. Phil Karlson aurait probablement gagné en notoriété en faisant moins de films mais de qualité plus égal. On pourrait en dire autant d'Allan Dwan, il me semble (énorme production et également un déficit de notoriété).
Charles Laughton n'a eu besoin que d'un film (et sa carrière d'acteur il est vrai) pour passer dans la postérité..
Oui enfin la quantité de bons, trés, très très bons films force le respect chez Dwan. Résumer son oeuvre à la seule décennie des années 50 et sa collaboration avec Benedict Bogeaus serait réducteur.
Je ne connais pas ses films des années 10. Mais jusqu'à son dernier film en 1961, qu'on dit réussi, Most dangerous man alive, il n'y a pas une décennie lors de laquelle il n'ait pas fait au moins 4 ou 5 (voir plus) bons, très bons films.
Et puis j'ai envie de dire, la notoriété on s'en fout un peu, hein ? quand on sait qu'un réalisateur comme Joseph H.Lewis n'est pas plus reconnu, voir moins, qu'un Phil Karlson alors que nombre de ses films sont d'authentiques réussites.
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Message par kiemavel »

daniel gregg a écrit :
Supfiction a écrit :
Ce qui confirme ce que je disais dans mon texte sur L'affaire de la 99ème rue. Phil Karlson aurait probablement gagné en notoriété en faisant moins de films mais de qualité plus égal. On pourrait en dire autant d'Allan Dwan, il me semble (énorme production et également un déficit de notoriété).
Charles Laughton n'a eu besoin que d'un film (et sa carrière d'acteur il est vrai) pour passer dans la postérité..
Oui enfin la quantité de bons, trés, très très bons films force le respect chez Dwan. Résumer son oeuvre à la seule décennie des années 50 et sa collaboration avec Benedict Bogeaus serait réducteur.
Je ne connais pas ses films des années 10. Mais jusqu'à son dernier film en 1961, qu'on dit réussi, Most dangerous man alive, il n'y a pas une décennie lors de laquelle il n'ait pas fait au moins 4 ou 5 (voir plus) bons, très bons films.
Et puis j'ai envie de dire, la notoriété on s'en fout un peu, hein ? quand on sait qu'un réalisateur comme Joseph H.Lewis n'est pas plus reconnu, voir moins, qu'un Phil Karlson alors que nombre de ses films sont d'authentiques réussites.
Oui, Supfiction connait que dalle au cinéma sinon il ne me prendrait pas -même pour déconner- pour le grand spécialiste du film noir du forum. Mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi non plus. J'expédie la question Karlson v/s Lewis que tu ne poses pas vraiment d'ailleurs. Ils sont exactement de la même génération ; ont réalisé 50/60 films chacun, avec pour les 2 des débuts modestes puis une carrière de metteurs en scène de série B avec pour l'un comme pour l'autre un point commun évident, la prépondérance des Polars/Thrillers/Films Noirs + quelques westerns et films d'aventure (des genres auxquels Karlson s'est un peu plus adonné). La seule différence notable que je vois c'est que Karlson n'a sans doute pas de sommet comme peut l'être Gun Crazy pour Lewis.

Maintenant, si évidemment Alan Dwan a un statut différent, çà on est d'accord, il le doit surtout au fait qu'il appartient à une génération différente. De 1910 à l'arrivée du parlant, les 2 autres n'ont rien foutu :wink: alors qu'à la fin du muet Dwan était un metteur en scène prestigieux…Un prestige qu'il ne retrouvera jamais. Même ses films des années 50 redécouverts au cours des dernières années sont des séries B et les décennies 30 et 40 ont été assez pauvres pour Dwan pour ce que j'en connais. Bien sûr, on peut rêvasser devant une filmo abondante mais dont on connait quoi ? Qu'appelles-tu les grandes réussites de Dwan, les 4 ou 5 très bons films par décennies ? Dans les années 30, je ne vois pas trop. Les Shirley Temple ? Les 3 Louf 'quetaires ? De mon coté, je vois Suez et éventuellement un petit western de série B "Frontier Marshall" qui offrait la vedette à Randolph Scott a une époque ou il n'était pas encore une star du genre. Même chose pour la décennie suivante, très peu de productions importantes : Iwo Jima et comme bons films si tu veux Driffwood et Angel in Exile. Son "réveil", il date de la période de gloire des 2 précédents, les années 50 avec comme pour les 2 précédents des réussites évidentes mais aussi beaucoup de films assez moyens offrant néanmoins des rôles de 1er plan à des acteurs et actrices plus prestigieux que ceux qui travaillaient avec Lewis et Karlson à la même époque. Mais au cours de la décennie, à moins de mettre tout sur le même plan, je ne vois que Silver Lode, Tennessee's Partner, Slightly Scarlett et The River's Edge comme réussites majeures. Or, 4 ou 5 films importants, Lewis et Karlson les ont aussi.
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Supfiction
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Message par Supfiction »

daniel gregg a écrit :Résumer son oeuvre à la seule décennie des années 50 et sa collaboration avec Benedict Bogeaus serait réducteur.
Mais personne ne fait cela ici il me semble, bien au contraire , ou alors un truc m'a échappé :P .
Ne serait-ce que pour ses deux Douglas Fairbanks que j'apprécie particulièrement ou Suez (que j'avais vu pour Tyrone).
Je disais simplement, et nous sommes visiblement d'accord, qu'Allan Dwan lui aussi pâtissait d'une notoriété pas à la hauteur de son immense carrière (quantitativement du moins) encore à défricher.
Et puis j'ai envie de dire, la notoriété on s'en fout un peu, hein ? quand on sait qu'un réalisateur comme Joseph H.Lewis n'est pas plus reconnu, voir moins, qu'un Phil Karlson alors que nombre de ses films sont d'authentiques réussites.
Personnellement je connaissais Joseph H.Lewis depuis longtemps, ne serait-ce que pour Gun Crazy (dont j'admire autant la forme que je regrette la faible émotion du récit.. on a déjà eu l'occasion d'en discuter) et Big Combo "Association criminelle", ce qui n'était pas le cas de Karlson (ou du moins de son nom).

La notoriété d'un réalisateur permet tout de même à ses films de continuer à être vu au fil des années. C'est ce qui permet à certains films mineurs d'être encore beaucoup vus longtemps après leur sortie, juste parce que leur "père" est célèbre. Je ne veux me fâcher avec personne ni polluer le topic avec des H.S. et donc je ne citerai pas de noms mais bon, de nombreux films moyens de réalisateurs célèbres continuent d'être vus et revus et discutés alors qu'ils auraient pu (du?) tomber dans l'oubli depuis longtemps, et inversement des joyaux sont injustement méconnus parce que leur réalisateur a un déficit de notoriété.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par daniel gregg »

kiemavel a écrit :
daniel gregg a écrit :
Oui enfin la quantité de bons, trés, très très bons films force le respect chez Dwan. Résumer son oeuvre à la seule décennie des années 50 et sa collaboration avec Benedict Bogeaus serait réducteur.
Je ne connais pas ses films des années 10. Mais jusqu'à son dernier film en 1961, qu'on dit réussi, Most dangerous man alive, il n'y a pas une décennie lors de laquelle il n'ait pas fait au moins 4 ou 5 (voir plus) bons, très bons films.
Et puis j'ai envie de dire, la notoriété on s'en fout un peu, hein ? quand on sait qu'un réalisateur comme Joseph H.Lewis n'est pas plus reconnu, voir moins, qu'un Phil Karlson alors que nombre de ses films sont d'authentiques réussites.
Oui, Supfiction connait que dalle au cinéma sinon il ne me prendrait pas -même pour déconner- pour le grand spécialiste du film noir du forum. Mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi non plus. J'expédie la question Karlson v/s Lewis que tu ne poses pas vraiment d'ailleurs. Ils sont exactement de la même génération ; ont réalisé 50/60 films chacun, avec pour les 2 des débuts modestes puis une carrière de metteurs en scène de série B avec pour l'un comme pour l'autre un point commun évident, la prépondérance des Polars/Thrillers/Films Noirs + quelques westerns et films d'aventure (des genres auxquels Karlson s'est un peu plus adonné). La seule différence notable que je vois c'est que Karlson n'a sans doute pas de sommet comme peut l'être Gun Crazy pour Lewis.

Maintenant, si évidemment Alan Dwan a un statut différent, çà on est d'accord, il le doit surtout au fait qu'il appartient à une génération différente. De 1910 à l'arrivée du parlant, les 2 autres n'ont rien foutu :wink: alors qu'à la fin du muet Dwan était un metteur en scène prestigieux…Un prestige qu'il ne retrouvera jamais. Même ses films des années 50 redécouverts au cours des dernières années sont des séries B et les décennies 30 et 40 ont été assez pauvres pour Dwan pour ce que j'en connais. Bien sûr, on peut rêvasser devant une filmo abondante mais dont on connait quoi ? Qu'appelles-tu les grandes réussites de Dwan, les 4 ou 5 très bons films par décennies ? Dans les années 30, je ne vois pas trop. Les Shirley Temple ? Les 3 Louf 'quetaires ? De mon coté, je vois Suez et éventuellement un petit western de série B "Frontier Marshall" qui offrait la vedette à Randolph Scott a une époque ou il n'était pas encore une star du genre. Même chose pour la décennie suivante, très peu de productions importantes : Iwo Jima et comme bons films si tu veux Driffwood et Angel in Exile. Son "réveil", il date de la période de gloire des 2 précédents, les années 50 avec comme pour les 2 précédents des réussites évidentes mais aussi beaucoup de films assez moyens offrant néanmoins des rôles de 1er plan à des acteurs et actrices plus prestigieux que ceux qui travaillaient avec Lewis et Karlson à la même époque. Mais au cours de la décennie, à moins de mettre tout sur le même plan, je ne vois que Silver Lode, Tennessee's Partner, Slightly Scarlett et The River's Edge comme réussites majeures. Or, 4 ou 5 films importants, Lewis et Karlson les ont aussi.
Bon alors au débotté, je dirais en effet, comme toi, Suez auquel il convient de rajouter High tension et One mile from heaven, deux réalisations attachantes. J'aimerais enfin pouvoir découvrir While Paris sleeps dont Lourcelles dit du bien. Cà pour les années 30.
Au cours des années 40, on a en plus de Driftwood et Angel in exile que tu cites, l'excellent The inside story, fable morale à la portée peut être aussi efficace que le Mc Carey de Make way for tomorrow.
Il faudrait également pouvoir découvrir Brewster's millions et Getting Gertie's Garter ainsi que Rendez vous with Annie (ce dernier scénarisé comme Driftwood et The inside story par Mary Loos et Richard Sale, également auteurs du truculent When Willie comes marching home de John Ford).
Pour les années 50, en plus de ceux que tu cites, je rajoute volontiers Cattle queen of Montana avec Barbara Stanwyck, The restless breed et surtout Passion avec, selon moi, le plus beau rôle d'Yvonne De Carlo.
Et il n'y aurait pas à crier au scandale de prétendre que The woman they almost lynched est une réussite.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

daniel gregg a écrit : Et il n'y aurait pas à crier au scandale de prétendre que The woman they almost lynched est une réussite.
C'est clair ; une très belle même.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

daniel gregg a écrit :Oui enfin la quantité de bons, trés, très très bons films force le respect chez Dwan. Résumer son oeuvre à la seule décennie des années 50 et sa collaboration avec Benedict Bogeaus serait réducteur.
Je ne connais pas ses films des années 10. Mais jusqu'à son dernier film en 1961, qu'on dit réussi, Most dangerous man alive, il n'y a pas une décennie lors de laquelle il n'ait pas fait au moins 4 ou 5 (voir plus) bons, très bons films.
Et puis j'ai envie de dire, la notoriété on s'en fout un peu, hein ? quand on sait qu'un réalisateur comme Joseph H.Lewis n'est pas plus reconnu, voir moins, qu'un Phil Karlson alors que nombre de ses films sont d'authentiques réussites.

Bon alors au débotté, je dirais en effet, comme toi, Suez auquel il convient de rajouter High tension et , deux réalisations attachantes. J'aimerais enfin pouvoir découvrir While Paris sleeps dont Lourcelles dit du bien. Cà pour les années 30.
Au cours des années 40, on a en plus de Driftwood et Angel in exile que tu cites, l'excellent The inside story, fable morale à la portée peut être aussi efficace que le Mc Carey de Make way for tomorrow.
Il faudrait également pouvoir découvrir Brewster's millions et Getting Gertie's Garter ainsi que Rendez vous with Annie (ce dernier scénarisé comme Driftwood et The inside story par Mary Loos et Richard Sale, également auteurs du truculent When Willie comes marching home de John Ford).
Pour les années 50, en plus de ceux que tu cites, je rajoute volontiers Cattle queen of Montana avec Barbara Stanwyck, The restless breed et surtout Passion avec, selon moi, le plus beau rôle d'Yvonne De Carlo.
Et il n'y aurait pas à crier au scandale de prétendre que The woman they almost lynched est une réussite.
Ce sur quoi j'apportais des nuances, c'est sur la présentation que tu faisais de l'oeuvre de Dwan, comme un effort régulier sur toute une carrière avec " de très, très bons films " dans chaque décennie. Non, Dwan a été prestigieux au temps du muet et dans les années 50 par des productions de séries B dont on trouve l'équivalent dans l'oeuvre des Karlson et Lewis. Même si tu en rajoutes 4 de plus dans les réussites majeures de cette époque là, on retrouve des films aussi importants (mais plutôt dans le film noir) chez les 2 autres. Pour le reste, comme je le disais, ce sont surtout des rêves et des espoirs….Tu cites 2 titres, 2 films d'une h. "2 productions attachantes" ? Si tu veux mais on est déjà loin des grandes réussites. Par contre The inside story, OUI c'est un oubli et un grand. Maintenant il est évident que parmi les 400 :roll: films de Dwan, il doit y avoir des perles, évidemment.
Dave Bannion
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Dave Bannion »

kiemavel a écrit :
daniel gregg a écrit :Oui enfin la quantité de bons, trés, très très bons films force le respect chez Dwan. Résumer son oeuvre à la seule décennie des années 50 et sa collaboration avec Benedict Bogeaus serait réducteur.
Je ne connais pas ses films des années 10. Mais jusqu'à son dernier film en 1961, qu'on dit réussi, Most dangerous man alive, il n'y a pas une décennie lors de laquelle il n'ait pas fait au moins 4 ou 5 (voir plus) bons, très bons films.
Et puis j'ai envie de dire, la notoriété on s'en fout un peu, hein ? quand on sait qu'un réalisateur comme Joseph H.Lewis n'est pas plus reconnu, voir moins, qu'un Phil Karlson alors que nombre de ses films sont d'authentiques réussites.

Bon alors au débotté, je dirais en effet, comme toi, Suez auquel il convient de rajouter High tension et , deux réalisations attachantes. J'aimerais enfin pouvoir découvrir While Paris sleeps dont Lourcelles dit du bien. Cà pour les années 30.
Au cours des années 40, on a en plus de Driftwood et Angel in exile que tu cites, l'excellent The inside story, fable morale à la portée peut être aussi efficace que le Mc Carey de Make way for tomorrow.
Il faudrait également pouvoir découvrir Brewster's millions et Getting Gertie's Garter ainsi que Rendez vous with Annie (ce dernier scénarisé comme Driftwood et The inside story par Mary Loos et Richard Sale, également auteurs du truculent When Willie comes marching home de John Ford).
Pour les années 50, en plus de ceux que tu cites, je rajoute volontiers Cattle queen of Montana avec Barbara Stanwyck, The restless breed et surtout Passion avec, selon moi, le plus beau rôle d'Yvonne De Carlo.
Et il n'y aurait pas à crier au scandale de prétendre que The woman they almost lynched est une réussite.
Ce sur quoi j'apportais des nuances, c'est sur la présentation que tu faisais de l'oeuvre de Dwan, comme un effort régulier sur toute une carrière avec " de très, très bons films " dans chaque décennie. Non, Dwan a été prestigieux au temps du muet et dans les années 50 par des productions de séries B dont on trouve l'équivalent dans l'oeuvre des Karlson et Lewis. Même si tu en rajoutes 4 de plus dans les réussites majeures de cette époque là, on retrouve des films aussi importants (mais plutôt dans le film noir) chez les 2 autres. Pour le reste, comme je le disais, ce sont surtout des rêves et des espoirs….Tu cites 2 titres, 2 films d'une h. "2 productions attachantes" ? Si tu veux mais on est déjà loin des grandes réussites. Par contre The inside story, OUI c'est un oubli et un grand. Maintenant il est évident que parmi les 400 :roll: films de Dwan, il doit y avoir des perles, évidemment.
Il reste sans doute beaucoup de films de dwan à dècouvrir alors que l'essentiel des films de karlson et de Lewis est aujourd'hui connu.
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La main qui venge "Dark city" (1950, de William Dieterle)

Message par Supfiction »

Vu La main qui venge "Dark city" (1950, de William Dieterle)
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Ce film noir à petit budget avec un tout jeune Charlton Heston mais déjà en vedette (c'est son troisième film seulement mais il dégage déjà un charisme exceptionnel qu'il est dommage de ne pas avoir davantage exploité dans le film noir avant La soif du mal) met du temps à vraiment démarrer mais la seconde partie du film est plutôt réjouissante et le suspense bien maintenue. Quelques artifices ont vieilli (comme la main tueuse, que l'on voit sans corps pendant presque tout le film, digne d'un film d'horreur des années 80). En revanche la photographie est superbe avec ses jeux d'ombres et de contre-jour. Pas de héros ici puis Heston joue un type nonchalant et sans scrupule qui cherche à plumer un gogo de passage au poker, avant que sa machination se retourne contre lui et sa bande de petits escrocs...

Ce film met également à l'affiche l'une des reines du film noir, Lizabeth Scott (qui débuta dans Strange love of Martha Vickers quelques années plus tôt) à la voix rauque si particulière. Ici elle chante même, enfin en playback plutôt (attention ne regardez surtout pas si possible le film en vf, les chansons sont atroces en français, doublées par un substitut de Line Renaud et ça ne passe plus du tout aujourd'hui). Lizabeth est là pour la partie sentimentale et attend patiemment que Charlton veuille bien enfin s'intéresser à elle sérieusement...
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Alphonse Tram
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Alphonse Tram »

Qui est Martha Vickers ? :mrgreen:
Ce film est sympa en effet. Belle photo. Dispo en zone 1 chez Olive. pas de st, j'ai limite décroché parfois.
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Supfiction
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Supfiction »

Alphonse Tram a écrit :Qui est Martha Vickers ? :mrgreen:
Ce film est sympa en effet. Belle photo. Dispo en zone 1 chez Olive. pas de st, j'ai limite décroché parfois.
Bien vu Alphonse :lol: .
Martha Vickers est une actrice/pin up qui n'a malheureusement pas eu une grande carrière malgré sa plastique (et surtout connue aujourd'hui pour être la bombe qui allume Bogie dans Le grand sommeil et accessoirement l'une des femmes de Mickey Rooney). Bref je me suis mélangé les pinceaux, c'était bien sûr Strange love of Martha Ivers "L'emprise du crime" dont je parlais.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par kiemavel »

Alphonse Tram a écrit :Qui est Martha Vickers ? :mrgreen:
Ce film est sympa en effet. Belle photo. Dispo en zone 1 chez Olive. pas de st, j'ai limite décroché parfois.
Sup, c'est Martha Rivers avec Barbara Sandwick et Dan Hevlin :wink:

Film sympa effectivement. IL y avait quelques bonnes têtes (à claques) du Film Noir la dedans. A peu près à la même époque, Dieterle
avait réalisé un autre film noir qui vaiut le coup d'oeil : le cran d'arrêt. Pour rejoindre un sujet évoqué ailleurs, la encore voici 2 films
qui n'ont plus été diffusés à la TV depuis un bon moment.
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Supfiction »

P.... c'est alzheimer qui guette. L'avantage c'est que je vais pouvoir revoir des tas de fois mes films favoris en ayant l'impression de les découvrir à chaque coup.
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Message par kiemavel »

Supfiction a écrit :P.... c'est alzheimer qui guette. L'avantage c'est que je vais pouvoir revoir des tas de fois mes films favoris en ayant l'impression de les découvrir à chaque coup.
Alors çà c'est aussi mon cas je te rassure, même dans le film noir. L'expression "aussitôt vu, aussitôt oublié" n'est pas qu'une expression pratique. Il m'est arrivé de commencer à regarder un film que je pensais n'avoir jamais vu et de réaliser au bout de 10 min. qu'en réalité il n'en était rien. La dernière fois c'était pour un western mais je suis incapable de te dire lequel. Je l'ai déjà re(oublié) :mrgreen:
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Re: Les films noirs à petits budgets et/ou de cinéastes méco

Message par Dave Bannion »

kiemavel a écrit :
Alphonse Tram a écrit :Qui est Martha Vickers ? :mrgreen:
Ce film est sympa en effet. Belle photo. Dispo en zone 1 chez Olive. pas de st, j'ai limite décroché parfois.
Sup, c'est Martha Rivers avec Barbara Sandwick et Dan Hevlin :wink:

Film sympa effectivement. IL y avait quelques bonnes têtes (à claques) du Film Noir la dedans. A peu près à la même époque, Dieterle
avait réalisé un autre film noir qui vaiut le coup d'oeil : le cran d'arrêt. Pour rejoindre un sujet évoqué ailleurs, la encore voici 2 films
qui n'ont plus été diffusés à la TV depuis un bon moment.
La main qui venge passe actuellement sur parmount channel....
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