kiemavel a écrit :daniel gregg a écrit :
Oui enfin la quantité de bons, trés, très très bons films force le respect chez Dwan. Résumer son oeuvre à la seule décennie des années 50 et sa collaboration avec Benedict Bogeaus serait réducteur.
Je ne connais pas ses films des années 10. Mais jusqu'à son dernier film en 1961, qu'on dit réussi, Most dangerous man alive, il n'y a pas une décennie lors de laquelle il n'ait pas fait au moins 4 ou 5 (voir plus) bons, très bons films.
Et puis j'ai envie de dire, la notoriété on s'en fout un peu, hein ? quand on sait qu'un réalisateur comme Joseph H.Lewis n'est pas plus reconnu, voir moins, qu'un Phil Karlson alors que nombre de ses films sont d'authentiques réussites.
Oui, Supfiction connait que dalle au cinéma sinon il ne me prendrait pas -même pour déconner- pour le grand spécialiste du film noir du forum. Mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi non plus. J'expédie la question Karlson v/s Lewis que tu ne poses pas vraiment d'ailleurs. Ils sont exactement de la même génération ; ont réalisé 50/60 films chacun, avec pour les 2 des débuts modestes puis une carrière de metteurs en scène de série B avec pour l'un comme pour l'autre un point commun évident, la prépondérance des Polars/Thrillers/Films Noirs + quelques westerns et films d'aventure (des genres auxquels Karlson s'est un peu plus adonné). La seule différence notable que je vois c'est que Karlson n'a sans doute pas de sommet comme peut l'être Gun Crazy pour Lewis.
Maintenant, si évidemment Alan Dwan a un statut différent, çà on est d'accord, il le doit surtout au fait qu'il appartient à une génération différente. De 1910 à l'arrivée du parlant, les 2 autres n'ont rien foutu

alors qu'à la fin du muet Dwan était un metteur en scène prestigieux…Un prestige qu'il ne retrouvera jamais. Même ses films des années 50 redécouverts au cours des dernières années sont des séries B et les décennies 30 et 40 ont été assez pauvres pour Dwan pour ce que j'en connais.
Bien sûr, on peut rêvasser devant une filmo abondante mais dont on connait quoi ? Qu'appelles-tu les grandes réussites de Dwan, les 4 ou 5 très bons films par décennies ? Dans les années 30, je ne vois pas trop. Les Shirley Temple ? Les 3 Louf 'quetaires ? De mon coté, je vois Suez et éventuellement un petit western de série B "Frontier Marshall" qui offrait la vedette à Randolph Scott a une époque ou il n'était pas encore une star du genre. Même chose pour la décennie suivante, très peu de productions importantes : Iwo Jima et comme bons films si tu veux Driffwood et Angel in Exile. Son "réveil", il date de la période de gloire des 2 précédents, les années 50 avec comme pour les 2 précédents des réussites évidentes mais aussi beaucoup de films assez moyens offrant néanmoins des rôles de 1er plan à des acteurs et actrices plus prestigieux que ceux qui travaillaient avec Lewis et Karlson à la même époque. Mais au cours de la décennie, à moins de mettre tout sur le même plan, je ne vois que Silver Lode, Tennessee's Partner, Slightly Scarlett et The River's Edge comme réussites majeures. Or, 4 ou 5 films importants, Lewis et Karlson les ont aussi.
Bon alors au débotté, je dirais en effet, comme toi,
Suez auquel il convient de rajouter
High tension et
One mile from heaven, deux réalisations attachantes. J'aimerais enfin pouvoir découvrir
While Paris sleeps dont Lourcelles dit du bien. Cà pour les années 30.
Au cours des années 40, on a en plus de
Driftwood et
Angel in exile que tu cites, l'excellent
The inside story, fable morale à la portée peut être aussi efficace que le Mc Carey de
Make way for tomorrow.
Il faudrait également pouvoir découvrir
Brewster's millions et
Getting Gertie's Garter ainsi que
Rendez vous with Annie (ce dernier scénarisé comme
Driftwood et
The inside story par Mary Loos et Richard Sale, également auteurs du truculent
When Willie comes marching home de John Ford).
Pour les années 50, en plus de ceux que tu cites, je rajoute volontiers
Cattle queen of Montana avec Barbara Stanwyck,
The restless breed et surtout
Passion avec, selon moi, le plus beau rôle d'Yvonne De Carlo.
Et il n'y aurait pas à crier au scandale de prétendre que
The woman they almost lynched est une réussite.