JOIE !!! La boutique de Potemkine (à Paris, donc...) vend déjà les coffrets (tous les formats dispos : 4 au total, donc), sans attendre la sortie officielle du 19/11...
J'en reviens à peine (dans tous les sens du terme, d'ailleurs !). Le coffret de l'intégrale est très joli (les 3 autres aussi, cela dit), je finis même par me faire à ces visuels qui, au départ, m'avaient quand même laissé perplexe. Le livret est tout bonnement splendide : épais et (très) richement illustré.
Et,
last but not least, pour l'achat du coffret intégrale, Potemkine vous offre un sac en toile qui reprend le motif dessiné sur le coffret (la tête de Rohmer camera à l’œil) !

Un goodies Rohmer, qui l'aurait cru ?
Je compte bien sûr attaquer la bête dès ce soir (ça sent le week end Rohmer !), avec la ferme intention de ne pas être déçu par le rendu HD !
J'espère ainsi annoncer des surprises à ceux qui, ici, vilipendent l'esthétique 80's de Rohmer, ce qui me permet de rebondir (tardivement, désolé Blue

) sur...
Blue a écrit : 
J'aimerais bien avoir l'avis d'Amarcord sur la question.
...Il m'a semblé, à la lecture de tous vos échanges, aux uns et aux autres, que Rohmer, même avec ceux qui ne le détestent pas, finit par "déranger" (le terme est sans doute un peu fort, mais je ne trouve pas d'autre mot dans l'immédiat) dès lors qu'il s'éloigne des clichés auxquels on a tendance à le rattacher : la légèreté, la (ou les) vacance(s), les jeunes filles en fleur (qui, par définition, sont plus désirables quand il fait beau et, si possible, au bord de l'eau...). On a donc peut-être tendance à préférer
Le Genou de Claire,
Pauline à la plage,
Conte d’été ou
Le Rayon vert... Même Demi-Lune les trouve plus "épanouis" : fatalement ! Comment ne pas avoir ce sentiment ? Le soleil épanouit plus, par nature, que la grisaille ! Rohmer est un naturaliste (tu le dis toi-même, Demi-Lune) : il n'a donc aucune raison de nous montrer une ville (qui plus est Paris) autrement que comme elle est (à moins, bien sûr, de tomber dans les clichés d'un Paris de carte postale qui ne parle plus qu'aux Américains ou aux fans de Jeunet)... J’en ai fait personnellement l’expérience autour de moi : beaucoup de gens qui sont « allergiques » à Rohmer "tolèrent" (faut pas déconner non plus !) davantage ces films-là que ceux qu’on présente comme austères (de manière abusive selon moi), comme
Ma Nuit chez Maud,
Les Nuits de la pleine lune,
Conte d’hiver ou
L'Amour l'après-midi… qui sont parmi mes préférés.
Mais pour en revenir à ce que disaient AtCloseRange, Demi-Lune ou Federico, je ne suis pas vraiment d'accord (et même pas du tout en fait) avec vous quand vous sous-entendez (en utilisant le terme d' "austérité", assimilé à "quelconque" par Demi-Lune, qui aime pourtant Rohmer !) que l'aspect esthétique de Rohmer est secondaire (et là encore, c'est une chose qu'on a plus tendance à ressortir au sujet des Rohmer automnaux ou hivernaux)... Parler d'un "visuel très peu travaillé" (AtCloseRange) est à mon sens une hérésie... Je ne crois pas que la technique "l'intéressait très peu" (Federico). Il suffit d'écouter les bonus des DVD Opening pour se rendre compte que Rohmer était au contraire absolument obsédé par cela, et notamment par la couleur : en fonction du sujet et de la saison à laquelle est censé se passer le film, certaines couleurs, certains tons sont littéralement bannis. Et je trouve que ce travail est encore plus visible (et impressionnant) précisément dans ses films qui ne partent pas "gagnants" au départ, en n'ayant pas pour eux le soleil, l'été, et la lumière qui va avec... Les films où Rohmer montre la grisaille (parisienne, surtout) ont un parfum bien particulier, ils dégagent une forme de mélancolie (qu'on pourra juger cafardeuse, soit) qui, personnellement, me rend son cinéma encore plus proche, encore plus familier, si c'était possible.
Et je ne parle là que des couleurs. Parce que sur le plan architectural, Rohmer est également l'un de ceux qui ont su le mieux "montrer" les choses (son intérêt pour l'architecture est proverbiale).
Donc oui, AtCloseRange : je suis de ceux qui croient et affirment que Rohmer est un grand formaliste. Et pas que des années 80.
Bon sinon, j'allais oublier l'événement (à moins que quelqu'un l'ait déjà signalé ici ?) : pour les Parisiens (ou ceux qui viennent à Paris ce week end), la boutique Potemkine organise un "après-midi Rohmer" (avec thé offert, pour être bien dans le trip Rohmer !), avec la participation de, entre autre, Rosette, Amanda Langlet, Andy Gillet, Charlotte Véry, Sophie Renoir (et "bien d'autres", précise l'invitation... Luchini et Dombasle ?

)
Ah oui ! Et dernière petite chose... La fameuse "surprise" du coffret qui a tant fait gloser (ici, notamment !)... Eh bien, cette surprise, c'est...
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- ...Deux sachets de thé !
Promis, c'est la vérité !
