
Durant la guerre de Sécession, afin d’assurer l’acheminement de cargaisons d’or destinées à financer les nordistes, le capitaine John Hayes accepte de prendre en main la compagnie de diligence Overland.
En établissant son quartier général à Julesburg, il doit faire face aux manigances d’une bande dévolue à la cause sudiste.
En 1959, cela faisait longtemps que Budd Boetticher maîtrisait son cinéma, néanmoins cette assurance stylistique ne saurait se dispenser d’un bon scénario. Westbound se trouve en ce domaine bien mal loti ; à la faiblesse des enjeux dramatiques répond l’inconsistance des personnages – à moins que ce ne soit l’inverse. Il reste cependant quelques idées ; l’agonie hors champ du fermier manchot, qui tisse un arrière-plan funèbre à de nombreuses scènes, et le personnage de Karen Steele qui éclipse tous les autres. C’est néanmoins bien peu pour compenser le sentiment prédominant d’une absence de conviction de la part d’un réalisateur pour lequel la routine fait figure d’accident de parcours.