André de Toth (1913-2002)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Assistant(e) machine à café
- Messages : 205
- Inscription : 29 juin 11, 17:03
- Contact :
Re: André de Toth (1912-2002)
Un avis que je trouve intéressant sur La rivière de nos amours, actuellement diffusé par l'Action Christine à Paris. Le billet porte également sur de Toth :
http://leclubdescinephilesincorrigibles ... mours.html
J'en profite pour faire la pub de ce blog récent, écrit par Gilles Cèbe (essentiellement connu de nos jours pour son ouvrage de référence sur Sergio Leone). Il démarre, je trouve, sur de bonnes bases, et je pense qu'il pourra intéresser plus d'un classikien :
http://leclubdescinephilesincorrigibles.blogspot.com/
http://leclubdescinephilesincorrigibles ... mours.html
J'en profite pour faire la pub de ce blog récent, écrit par Gilles Cèbe (essentiellement connu de nos jours pour son ouvrage de référence sur Sergio Leone). Il démarre, je trouve, sur de bonnes bases, et je pense qu'il pourra intéresser plus d'un classikien :
http://leclubdescinephilesincorrigibles.blogspot.com/
- cinephage
- C'est du harfang
- Messages : 24390
- Inscription : 13 oct. 05, 17:50
Re: André de Toth (1912-2002)
Merci pour ce billet intéressant, même si je n'y souscris pas tout à fait pour ma part. Il y a bien, à mon sens, un regard panthéiste dans l'approche de la nature de De Toth, soulignée par deux approches, celle de Kirk Douglas et celle du photographe, s'opposant tous deux à la démarche des militaires, qui, eux, l'ignorent totalement.Abdul Alhazred a écrit :Un avis que je trouve intéressant sur La rivière de nos amours, actuellement diffusé par l'Action Christine à Paris. Le billet porte également sur de Toth :
http://leclubdescinephilesincorrigibles ... mours.html
Et je trouve que cette notion de nature englobante est ici tout à fait pertinente, les personnages étant toujours inscrits dans un cadre naturel, tantôt spectaculaire, tantôt idyllique, mais toujours approchée avec un lyrisme qu'on trouve rarement dans les autres films de De Toth que j'ai pu voir. L'ouverture du film est à ce propos éclairante, et pour moi sans ambiguité, de même que certains très grands travellings embrassant l'intégralité du campement en extérieur (si ça ce n'est pas une façon d'inscrire l'ensemble de la population dans un même espace naturel !).
Par ailleurs, je trouve discutable la notion "du grand western" de de Toth, surtout si c'est pour évoquer un huis-clos qui tient autant du film noir que du western, sinon plus.
Pour conclure, à mon sens, s'il y a un film à évoquer désormais lorsque l'on parle de The indian fighter, mais plutôt en termes de postérité, c'est sans doute Avatar, autre film au discours pro-autochtone et panthéiste, dont l'intrigue est riche de nombreux points communs avec celle du film de de Toth...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
-
- A mes délires
- Messages : 9466
- Inscription : 3 janv. 04, 01:49
- Localisation : 17 Paseo Verde
Re: André de Toth (1912-2002)
Autant je le rejoins à propos de La Rivière de Nos Amours, autant je ne partage pas son enthousiasme à propos d' Enfants de Salauds.

- cinephage
- C'est du harfang
- Messages : 24390
- Inscription : 13 oct. 05, 17:50
Re: André de Toth (1912-2002)
J'indique ici un de ces plans en question, dont le propos d'inscrire l'homme au sein de la nature me parait pourtant assez lisible.cinephage a écrit :L'ouverture du film est à ce propos éclairante, et pour moi sans ambiguité, de même que certains très grands travellings embrassant l'intégralité du campement en extérieur (si ça ce n'est pas une façon d'inscrire l'ensemble de la population dans un même espace naturel !).
Cela dit, indépendamment de ce désaccord dans l'interprétation, c'est un blog intéressant, bien écrit et qui construit ses arguments, derrière lequel on sent le passionné. Une belle découverte.

EDIT : parcourant le blog, assez agréable à lire, je constate à quel point nos positions sont contraires, puisqu'il met en "film le plus honni de 2011" l'apollonide, qui est mon film préféré de l'année...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
-
- Producteur
- Messages : 9706
- Inscription : 15 oct. 10, 21:58
Re: André de Toth (1912-2002)
Je viens de voir le film, et je rejoins le clan des séduits. C'est épuré (décors très sobres, peu d'action), mais la tension et le suspense sont constants. Si le thème n'est pas hyper-original, le traitement l'est, notamment dans la dernière partie (celle qui justifie le titre français). Et, en effet, c'est plus proche, dans l'ambiance, du film noir que du western (impression renforcée par le jeu de Ryan).magobei a écrit :Vu la Chevauchée des bannis hier soir: comme la plupart d'entre vous, j'ai été vraiment séduit. C'est un magnifique western de neige, transcendé par le N&B, qui jette une lumière crépusculaire sur le genre: c'est la fin de l'open range (quelque part la fin du western), d'où une vision très pessimiste, noire. Dans sa passionnante interview, Tavernier dit que ce Day of the Outlaw est plus proche du film noir que du western classique, et je suis d'accord.
Très belle découverte.
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102460
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: André de Toth (1912-2002)

Femme de feu (Ramrod, 1947) de André de Toth
MGM
Avec Joel McCrea, Veronica Lake, Don DeFore, Donald Crisp, Preston Foster, Arleen Whelan, Lloyd Bridges, Charles Ruggles
Scénario : Jack Moffitt, C. Graham Baker & Cecile Kramer d’après une histoire de Luke Short
Musique : Adolph Deutsch
Photographie : Russel Harlan (Noir et blanc)
Un film produit par Harry Sherman pour Enterprise Productions
Sortie USA : 02 mai 1947
Ramrod est le premier western du cinéaste André De Toth ; au vu de cet essai pourtant très intéressant sur le papier, les spectateurs de l’époque ont du avoir du mal à imaginer que le cinéaste allait devenir un des représentants les plus enthousiasmants du genre quelques années plus tard. Il faudra d’ailleurs ensuite attendre quatre ans avant qu’il en réalise un deuxième, le très remuant Le Cavalier de la mort (Man in the Saddle), qui marquait dans le même temps le début de son excellente collaboration avec Randolph Scott. Né en Hongrie en 1912, fils d’un officier des Hussards, André De Toth entre dans l’industrie cinématographique en 1931. Touche-à-tout, il sera tour à tour scénariste, monteur, acteur puis assistant réalisateur. En 1939, expatrié en Angleterre après avoir assisté à l’invasion de la Pologne, on le voit au générique d’œuvres de Zoltan Korda telles que Le Voleur de Bagdad. Il gagne ensuite les USA où il débute en conduisant des camions avant d’être de nouveau engagé par un autre réfugié, le même Korda qui le place réalisateur de seconde équipe sur Le Livre de la jungle. Il devient cinéaste attitré dès l’année suivante se spécialisant dans les films de genre, aussi à l’aise dans l’aventure, les thrillers ou les films d’espionnage. En 1943, il réalise un film remarquable et sacrément courageux pour l’époque, un des plus puissants pamphlets antinazi qui ait été tourné, None Shall Escape, d’une lucidité telle qu’il prévoyait le procès de Nuremberg.






- Flavia
- My Taylor is rich
- Messages : 4204
- Inscription : 4 juin 11, 21:27
Re: André de Toth (1912-2002)
Très contente de lire vos avisriqueuniee a écrit :Je viens de voir le film, et je rejoins le clan des séduits. C'est épuré (décors très sobres, peu d'action), mais la tension et le suspense sont constants. Si le thème n'est pas hyper-original, le traitement l'est, notamment dans la dernière partie (celle qui justifie le titre français). Et, en effet, c'est plus proche, dans l'ambiance, du film noir que du western (impression renforcée par le jeu de Ryan).magobei a écrit :Vu la Chevauchée des bannis hier soir: comme la plupart d'entre vous, j'ai été vraiment séduit. C'est un magnifique western de neige, transcendé par le N&B, qui jette une lumière crépusculaire sur le genre: c'est la fin de l'open range (quelque part la fin du western), d'où une vision très pessimiste, noire. Dans sa passionnante interview, Tavernier dit que ce Day of the Outlaw est plus proche du film noir que du western classique, et je suis d'accord.
Très belle découverte.

- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102460
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: André de Toth (1912-2002)
Oui, pas très loin en effet me concernant aussi.Flavia a écrit :Très contente de lire vos avisriqueuniee a écrit : Je viens de voir le film, et je rejoins le clan des séduits. C'est épuré (décors très sobres, peu d'action), mais la tension et le suspense sont constants. Si le thème n'est pas hyper-original, le traitement l'est, notamment dans la dernière partie (celle qui justifie le titre français). Et, en effet, c'est plus proche, dans l'ambiance, du film noir que du western (impression renforcée par le jeu de Ryan).
Très belle découverte.Film très original, très sombre, pour ma part un chef d'oeuvre.
Mais si un éditeur pouvait avoir la bonne idée de sortir son plus grand western à mon avis : The Bounty Hunter (Terreur à l'Ouest) avec Randolph Scott.

- Flavia
- My Taylor is rich
- Messages : 4204
- Inscription : 4 juin 11, 21:27
Re: André de Toth (1912-2002)
Très bonne idée
Randolph Scott 


-
- Producteur Exécutif
- Messages : 7030
- Inscription : 23 févr. 04, 23:31
Re: André de Toth (1912-2002)
Ah oui quand même !Jeremy Fox a écrit :
* Femme de feu (Ramrod) : André de Toth 1947 : 1/10

- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102460
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: André de Toth (1912-2002)
De Toth reste néanmoins l'un de mes réalisateurs de série B préférés ; sur 11 westerns, seuls 3 que je n'aime pas du tout : Ramrod, The Last of Comanches et Les Massacreurs du Kansas
En revanche, gros coups de cœur pour La Mission du Commandant Lex (G. Cooper), Terreur à l'Ouest (R. Scott), La rivière de nos amours (K. Douglas) et La Chevauchée des Bannis (R. Ryan).
Et ses autres très bons opus : Le cavalier traqué (R. Scott), Le Cavalier de la mort (R. Scott), La Trahison du Capitaine Porter (R. Scott)
Puis le plaisant Carson City (R. Scott)
Voilà résumé la filmo westernienne du monsieur : Bref, bilan très positif !
En revanche, gros coups de cœur pour La Mission du Commandant Lex (G. Cooper), Terreur à l'Ouest (R. Scott), La rivière de nos amours (K. Douglas) et La Chevauchée des Bannis (R. Ryan).
Et ses autres très bons opus : Le cavalier traqué (R. Scott), Le Cavalier de la mort (R. Scott), La Trahison du Capitaine Porter (R. Scott)
Puis le plaisant Carson City (R. Scott)
Voilà résumé la filmo westernienne du monsieur : Bref, bilan très positif !
- Flavia
- My Taylor is rich
- Messages : 4204
- Inscription : 4 juin 11, 21:27
Re: André de Toth (1912-2002)
Le cavalier de la mort (Man in the Saddle) - André De Toth - 1951
Owen Merritt (Randolph Scott) petit fermier taciturne avale son orgueil quand Laurie Bidwell (Joan Leslie), la femme qu'il aime, se marie avec Will Isham (Alexander Knox) riche propriétaire terrien. Celui-ci qui est d'une jalousie maladive fait le serment de ruiner son rival et engage des hommes pour attaquer son rantch. Owen Merritt décide de rendre les coups.
Le Cavalier de la mort est un des six westerns que Randolph Scott tourna sous la direction d'André de Toth : ce film est agréable à voir pour la présence nonchalante de Randolph Scott et par une mise en scène relevée d'André De Toth. Il sait filmer, et il le prouve à plusieurs reprises, tentant des audaces comme la fusillade dans le saloon plongé dans le noir. Les acteurs sont excellents, Randolph Scott apporte son charisme et sa prestance dans le rôle de ce fermier qui subit les assauts répétés des hommes de main de Isham, face à lui Alexander Knox excelle en méchant rongé par la jalousie.
Ce western se regarde sans déplaisir, et c'est là l'essentiel 

Owen Merritt (Randolph Scott) petit fermier taciturne avale son orgueil quand Laurie Bidwell (Joan Leslie), la femme qu'il aime, se marie avec Will Isham (Alexander Knox) riche propriétaire terrien. Celui-ci qui est d'une jalousie maladive fait le serment de ruiner son rival et engage des hommes pour attaquer son rantch. Owen Merritt décide de rendre les coups.
Le Cavalier de la mort est un des six westerns que Randolph Scott tourna sous la direction d'André de Toth : ce film est agréable à voir pour la présence nonchalante de Randolph Scott et par une mise en scène relevée d'André De Toth. Il sait filmer, et il le prouve à plusieurs reprises, tentant des audaces comme la fusillade dans le saloon plongé dans le noir. Les acteurs sont excellents, Randolph Scott apporte son charisme et sa prestance dans le rôle de ce fermier qui subit les assauts répétés des hommes de main de Isham, face à lui Alexander Knox excelle en méchant rongé par la jalousie.


- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 102460
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: André de Toth (1912-2002)
Le test du zone 2 de Ramrod édité par Wild Side dans sa collection les introuvables
- monk
- Décorateur
- Messages : 3865
- Inscription : 21 juin 05, 09:55
- Contact :
Re: André de Toth (1912-2002)
La mission du commandant Lex
Semi déception après les avis vraiment positifs glanés ici et là sur le forum. C'est un film tout à fait correct, avec son lot de retournements malins, pas de temps morts et une mise en scène dynamique et efficcasse.Ni chiant ni pénible, je ne me suis que peu senti concerné, trouvant Gary Cooper peu impliqué (trop à l'aise justement ?) et si les twists sont bien vus et bien amenés, ils ne m'ont pas parus terriblement surprenants, peut être parce que le titre français annonce un peu la couleur.
C'est bien fait, peut être un peu trop rapide (pour une fois...), mais à mon humble avis, ça ne dépasse pas le stade du divertissement, là où j'attendais quelque chose de plus fort. Je ne pense pas le garder.
Semi déception après les avis vraiment positifs glanés ici et là sur le forum. C'est un film tout à fait correct, avec son lot de retournements malins, pas de temps morts et une mise en scène dynamique et efficcasse.Ni chiant ni pénible, je ne me suis que peu senti concerné, trouvant Gary Cooper peu impliqué (trop à l'aise justement ?) et si les twists sont bien vus et bien amenés, ils ne m'ont pas parus terriblement surprenants, peut être parce que le titre français annonce un peu la couleur.
C'est bien fait, peut être un peu trop rapide (pour une fois...), mais à mon humble avis, ça ne dépasse pas le stade du divertissement, là où j'attendais quelque chose de plus fort. Je ne pense pas le garder.
- AtCloseRange
- Mémé Lenchon
- Messages : 25705
- Inscription : 21 nov. 05, 00:41
Re: André de Toth (1912-2002)
L'Homme au Masque de Cire
Oserais-je dire que c'est presque moins bon que son "remake" (qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs)?
Vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent. Quand Vincent Price n'est pas à l'écran (et c'est pas mal le cas dans la première partie), on s'ennuie beaucoup.
On a droit à du jocari et à du french cancan pour mettre en avant la 3d...
Je ne sauve guère que l'incendie initial avec la fonte des statues qui fait toujours son effet.
Oserais-je dire que c'est presque moins bon que son "remake" (qui n'en est pas vraiment un d'ailleurs)?
Vraiment pas grand chose à se mettre sous la dent. Quand Vincent Price n'est pas à l'écran (et c'est pas mal le cas dans la première partie), on s'ennuie beaucoup.
On a droit à du jocari et à du french cancan pour mettre en avant la 3d...
Je ne sauve guère que l'incendie initial avec la fonte des statues qui fait toujours son effet.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694