Hugo Cabret (Martin Scorsese - 2011)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Watkinssien
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Hugo Cabret (Martin Scorsese - 2011)

Message par Watkinssien »

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ballantrae a écrit :Tant pis si je fais preuve d'une indulgence rare mais j'ai pris un vrai plaisir à Hugo Cabret ( comme d'ailleurs devant Gangs of NY , Aviator ou Shutter island) sans pour autant le comparer à des sommets absolus tels Taxi driver, Raging bull ou Goodfellas pour ne prendre que 3 titres emblématiques.
Vrai sens de l'espace (très jules Vernes), utilisation pertinente de la 3D, scénario intelligent, hommage(sincèrement) ému au cinéma avec une insertion pertinente des pionniers, interprétation très convaincante ( Kingsley sobre et émouvant, Sacah Baron Cohen aussi convaincant "hors sol" que dans Sweeney Todd,des gamins bien dirigés).
Je ne bouderai pas mon plaisir et pour contrebalancer le très sévère-et injuste à mon sens- 1/10, ce sera 9/10!!!Le 1/10 me semble plus approprié pour des nanars et HC n'en est pas un , même si on juge le film trop académique pour scorsese , point que je conteste d'ailleurs.
J'ai été pour ma part surpris par ce très beau film de Scorsese, véritable enchantement et une des plus belles fables sur l'enfance que j'ai vues depuis pas mal de temps...

Lettre d'amour frontale au cinéma, Hugo est une sorte de féerie subtile sur le pouvoir de création et sur la fragilité de l'illusion pour arriver à l'immortalité de l'émotion... Magnifiquement servi par une mise en scène éblouissante, utilisant magistralement la 3D (je crois sincèrement que c'est la plus convaincante que j'ai jamais vue au cinéma), multipliant des idées incessantes, le film gagne en émotion tenace et puissante après le générique de fin...
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julien
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par julien »

Tiens ça me fait penser que j'ai entendu un extrait de la musique d'Howard Shore hier à la radio. C'est tout minable. On dirait un décalque du Basic Instinct de Goldsmith.
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riqueuniee
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par riqueuniee »

Sur l'hommage au cnéma, tout à fait d'accord, d'autant plus que Ben Kingsley est épatant dans le rôle de Méliès. Pour la 3D, je ne sais pas, j'ai vu le film en version "plate" (on sent que la plupart des scènes ont été tournées pour la 3D, mais on ne perd pas beaucoup).
Par contre, le film souffre de quelques petites faiblesses scénaristiques : ça tarde à démarrer, la conclusion est un peu précipitée (je trouve même le film un peu court), et les personnages secondaires sont un peu sous-exploités (le petit monde de la gare Montparnasse aurait presque pu faire un film à lui tout seul).
C'est tout de même un beau spectacle, hommage réussi (et sincère) au cinéma des origines...et à la gare Montparnasse (le film va même jusqu'à reconstituer un accident qui eut reéellement lieu -mais en 1895), même si celle-ci n'est jamais nommée (en fait, plutôt un hommage aux trains, aux gares, et aux objets mécaniques -le film aurait presque pu s'appeler Engrenages...).
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Demi-Lune
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par Demi-Lune »

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Il y a quelque chose d'assez curieux dans la coïncidence faisant qu'en cette même année 2011, trois vieux de la vieille dont les œuvres décrivent depuis des décennies différents visages de l'Amérique, livrent chacun un film profondément tourné vers une nostalgie idéalisée et amoureuse de la France (ou plus largement de la culture francophone). Woody Allen rêve au douzième coup de minuit de rencontres littéraires et artistiques dans le Paris des années 1920, Steven Spielberg s'attaque à un monument de la culture populaire francophone et reconstitue tout un univers et un esprit européens, et Martin Scorsese plonge dans un conte neigeux fasciné par la Ville Lumière, quelque part entre Ratatouille, Le Terminal de Spielberg et une certaine atmosphère du Secret de la Pyramide. Hollywood est-il donc devenu sinistre au point que tous les grands noms viennent se ressourcer auprès de la Vieille Europe ? En tout cas, ces incursions frappent par leur fascination sincère pour un fantasme, une certaine idée de la France des années folles, des chapeaux mous et des tractions, figée dans des clichés sublimants.
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Hugo Cabret, le nouveau film du grand Marty, est ainsi un diamant à facettes taillé pour deux bénéficiaires : Paris et Georges Méliès. Aaah, Paris glamourisée, Paris illuminée, Paris cultivée... on sort les accordéons, le jazz manouche, les terrasses de café, les croissants, les effluves, les fourrures et les chapeaux des grosses dames. Et ça marche ! La représentation, volontairement magnifiée, procède totalement de la féérie ambiante dans laquelle baigne la gare Montparnasse et les artères parisiennes contiguës. Le raffinement plastique rattache ainsi Scorsese dans la grande tradition des représentations avantageuses de la Ville Lumière (Minnelli, Donen, Wyler...). La direction artistique de Dante Ferretti, comme toujours exceptionnelle, ainsi que la photo bien plus belle et cohérente que la BA ne le laissait entrevoir, sont à ravir. Il y a un petit côté Tim Burton de la grande époque dans la forme (les flocons, le bleu) qui n'est pas pour me déplaire, par ailleurs.

C'est aussi un film qui respire une telle douce sérénité, un tel plaisir naïf et délicat, une telle légèreté, qu'il semble avoir été construit en creux du tourmenté Shutter Island, qui du propre aveu de Scorsese, l'avait laissé épuisé, tracassé. Scorsese trouve par conséquent, dans l'atmosphère parisienne fantasmatique et dans l'univers du conte, matière à se régénérer, à évoquer, dans une démarche à multiples niveaux, le plaisir qu'il éprouve à réaliser cette rêverie (à l'image de Méliès, figure centrale et tutélaire du film, qui loue le pouvoir de l'imagination et de l'enchantement). Encore une fois, vie et écran sont profondément imbriqués chez Scorsese. On n'a jamais vu ce dernier aussi apparemment serein, aussi libéré de ses angoisses : il trouve en Hugo un terrain de jeu où l'art de la mise en scène s'exprime sans crainte, sans nervosité par rapport à l'histoire racontée.
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Que les sceptiques et les inquiets se rassurent pour autant : ce conte de Noël reste un film éminemment personnel. Bon là c'est l'aspect qu'on lit partout... Parce que toute l'attention de Scorsese est visiblement tournée vers le personnage de Méliès, par le biais duquel il parle ouvertement de son amour pour le cinéma. Aviator esquissait déjà ce discours au travers de la figure du Hughes cinéaste, mais c'est vraiment la première fois que Scorsese se dévoile autant, évoque sa passion d'archiviste fou furieux et ses souvenirs émerveillés d'enfance en les plaçant dans la bouche de ses jeunes protagonistes, auxquels il offre l'expérience suprême : découvrir un premier film, découvrir la magie d'un réalisateur. Les vieilles affiches sont placardées, les extraits d'Harold Lloyd ou Buster Keaton procèdent d'un goût cinéphilique communicatif. L'émotion qui déborde de ces séquences où Scorsese recrée les tournages des films de Méliès illumine cette construction en mise en abyme. Enchantement pour la magie par essence du cinéma, portrait respectueux et émouvant d'un vieux pionnier visionnaire tombé dans l'oubli, Hugo Cabret trouve l'angle idéal - la féérie de la fable destinée à tous les âges - pour saisir ce sentiment fondamental et universel provoqué par des images projetées 24 fois par seconde: l'ébahissement, l'émotion. Tout le cœur du film se cristallise dans cette quête d'un idéal d'imagination, éprouvé par Méliès, par Hugo. En ce sens, le recours à la 3D (remarquablement utilisée) apparaît d'une logique limpide : de la même manière que les premiers spectateurs de L'Arrivée d'un train en gare de La Ciottat croyaient que le train fonçait sur eux, le travail tridimensionnel de Hugo Cabret accompagne la mise en abyme, suggère la perdurance du pouvoir visuel merveilleux de l'écran par-delà les époques. En soi, ce discours n'est évidemment pas neuf. Combien de films ont parlé, et avec brio, de cette magie cinématographique. Il y a peu, c'était The Artist qui s'y collait... Mais outre son fond gentiment théorique, Hugo Cabret séduit profondément parce qu'il évoque le portrait d'un homme brisé... un homme à qui le pire est arrivé : il a perdu ses rêves. Puisse cette déclaration d'amour ouverte mener Scorsese vers encore de nombreux émerveillements créateurs.
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Les limites du film se situent par conséquent dans les moments où le film délaisse Méliès, à mon avis. Comme Le Terminal, la vie grouillante des différents protagonistes dans la gare Montparnasse intéresse modérément, la faute à des personnages très convenus. Celui de Sacha Baron Cohen laisse ainsi déçu, tant il paraît résulter d'une caricature. Cela se comprend au sein du registre du film, mais j'espérais quand même un peu mieux de ce côté-là. Certaines touches comiques sont lourdaudes. Certaines lenteurs sont aussi à pointer. En outre, Scorsese se conforme joliment aux canons du genre, mais il est si fasciné par Méliès qu'il paraît réticent à offrir un peu de folie dans ce canevas somme toute classique malgré son indéniable efficacité.

Les acteurs enchantent (belle composition de Kingsley) mais pas autant que la mise en scène de Scorsese, qui s'en donne à cœur joie en intégrant la 3D à sa science de la composition visuelle. De nombreux plans sont réellement étonnants. Et le film ne manque pas de trouvailles formelles. Bref, pas le chef-d’œuvre vanté outre-Atlantique, mais un beau Scorsese !
Dernière modification par Demi-Lune le 21 févr. 12, 11:00, modifié 1 fois.
ballantrae
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par ballantrae »

Des remarques très pertinentes sur Hugo Cabret qui effectivement recèle par intermittences cet amour compulsif envers le cinéma qui caratérise scorsese tel qu'on le lit ou le voit dans les interviews, qu'on l'écoute dans son panorama du ciné américain.
Le film est pour une fois un spectacle familial de fin d'année qui n'a rien de déshonorant voire magnifie le genre comme le fit Tintin récemment.

Le fait que le Scorsese renvoie effectivement le spectateur de son film à la position des spectateurs des films primitifs de Méliès ou Lumière m'amène à penser que le film procède d'un projet et d'un scénario d'une cohérence absolue: la 3D renvoie enfin à qq chose et les effets choisis des plus infimes (la tête fureteuse du policier) aux plus spectaculaires ( les perspectives dignes de Schuiten et Peters voire de Piranèse) sont toujours signifiants, ce qui console par exemple du flop absolu d'Alice de Tim Burton.
Le rythme du film ne m'a guère posé problème car il s'accorde au vrai/faux mystère qui sous tend le film: l'énigme est plus simple qu'on ne le croit, le mystère est d'abord affaire de prestidigitation et d'illusion.Je suis sûr que le roman graphique est très bien mais la manière dont se nouent les fils ne m'a pas semblé hative mais habile: toutes les quêtes d'origine ( le père, le cinéma, l'automate, le génie oublié) se fondent d'une manière que j'ai trouvée touchante, étonnament grave pour un film destiné aux familles (j'ai bien fait de ne pas y amener mon petit de 5 ans: il n'aurait pas tout compris et ce qu'il aurait compris l'aurait fait pleurer!!!).
Scorsese n'en est pas au premier malentendu: son sublime hommage à Minnelli NYNY n'avait pas fait l'unanimité, Kings of comedy maintenant réhabilité avait suscité beaucoup d'indifférence, La dernière tentation...avait été jugé grotesque par beaucoup,age of innocence avait été jugé trop peu scorsesien, Bringing out the dead comme trop scorsesien, Kundun avait été qualifié de new age ou carte postale (là, on croit rêver!!!).
Bref, Marty réussit comme nombre de vieux briscards du ciné ricain à se renouveler encore et toujours malgré l'adversité. Et je parie que le nouvel Eastwood me plaira, que le nouveau Woody sera au pire plaisant, que Cheval de guerre ravira encore après Tintin, que le petit film fantastique de Coppola sera surprenant, que Mallick n'en a pas fini avec les chefs d'oeuvre. J'ai plutôt confiance en cette génération qui ne fait pas plus de faux pas que les précédentes dans les années de maturité...voire s'en tire très bien globalement!
Cimino est la seule victime absolue du lot car il ne peut plus tourner. De Palma se remettra peut-être en selle, c'est lui qui m'a le plus déçu sur ses derniers films.
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AtCloseRange
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par AtCloseRange »

Ah ok, ce n'est qu'un malentendu.
je suis rassuré...
ballantrae
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par ballantrae »

Développe un peu, please!A moins que j'ai raté une intervention ailleurs?
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Watkinssien
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par Watkinssien »

ballantrae a écrit :Développe un peu, please!A moins que j'ai raté une intervention ailleurs?
C'est ton affirmation sur l'actuel forme des réalisateurs des années 70, je pense... :wink:
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Demi-Lune
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par Demi-Lune »

ballantrae a écrit :Le fait que le Scorsese renvoie effectivement le spectateur de son film à la position des spectateurs des films primitifs de Méliès ou Lumière m'amène à penser que le film procède d'un projet et d'un scénario d'une cohérence absolue: la 3D renvoie enfin à qq chose et les effets choisis des plus infimes (la tête fureteuse du policier) aux plus spectaculaires ( les perspectives dignes de Schuiten et Peters voire de Piranèse) sont toujours signifiants, ce qui console par exemple du flop absolu d'Alice de Tim Burton.
Oui. Ce qui est pour moi particulièrement intéressant dans Hugo Cabret, c'est cet accaparement par Scorsese de la 3D, censée révolutionner le cinéma, pour montrer en fait que l'illusion qu'elle crée n'a rien de nouveau, que c'est celle qu'ont ressenti les spectateurs de 1896. J'aime beaucoup cette déclaration d'amour au cinéma, par-delà les époques (le respect pour le cinéma muet qui rejoint la frénésie du montage scorsésien) mais aussi dans les techniques, avec ce Kodak Trichrome, ces effets 3D et ce qui m'a semblé être de l'animation image par image traditionnelle (le ballet de la souris mécanique).
Dernière modification par Demi-Lune le 17 déc. 11, 10:46, modifié 2 fois.
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par AtCloseRange »

ballantrae a écrit :Développe un peu, please!A moins que j'ai raté une intervention ailleurs?
A partir du moment où tu dis que ne pas apprécier certains de ces Scorsese ne peut venir que d'un malentendu, je crois qu'il n'y a même pas de discussion possible.
Je préfère ne même pas dire ce que je pense du Kundun, tu ne le croirais pas.
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par ballantrae »

Utilisons donc des modalisateurs: "à mon sens", dire de ces Scorsese qu'ils sont totalement indignes du talent du monsieur procède d'une attente prédéfinie qui limite "peut-être" l'ampleur de la Scorsese's touch qui va au delà de la réflexion sur la déréliction et la rédemption qu'une lecture très religieuse de son oeuvre, aidée il est vrai par ses propos ou certains signes ostentatoires,guette.Trop souvent, Scorsese a été victime d'une lecture purement thématqiue alors qu'il est un immense formaliste.

Scorsese est "je pense" autant dans Kundun que dans Goodfellas même si celui-ci par le décor urbain ancré dans NY, le monde des gangters, l'adéquation entre parole et montage virtuose semble plus scorsesien. Kundun est une tentative pour pénétrer au sein d'une structure mentale, celle d'un pays , celle d'un individu au cours de son enfance et de son adolescence."On pourrait" estimer ainsi que le propre de Scorsese est de s'immiscer dans le point de vue d'un personnage et de nous immerger par les moyens expressifs propres au cinéma dans cette intériorité: c'est un cinéaste immersif qu'il veuille nous faire partager perceptions ( depuis le brouillage des sons pour T bickle jusqu'aux rêves du policier de Shutter island ou aux rêves d'Hugo), émotions, participation à un monde qui nous est inconnu. Scorsese s'esbaudit à chaque film (même un gros ratage tel Cape fear) de la manière dont il va pouvoir emmener le spectateur dans un monde inconnu, ce jusqu'au vertige.
Certes, Hugo ne peut décemment plus emballer que Taxi driver, Raging bull, Goodfellas ou Casino car il est tout de même moins vertigineux formellement mais il n'en demeure pas moins d'une beauté plastique de tous les instants, réussissant le tour de force de ressusciter le sens du merveilleux perdu de vue par un Tim Burton par exemple ces derniers temps.Son cinéma s'ingénie à se couler dans le système pour explorer les possibles visuels et sonores d'histoires qui auraient été sans cela des produits un peu aseptisés.
Voilà pour étayer un peu mes propos en ouvrant la conversation! Je la reprendrai!
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par Demi-Lune »

ballantrae a écrit :même un gros ratage tel Cape fear
Non ! :mrgreen:
ballantrae
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par ballantrae »

Non? Non, c'est une réussite? Non, il n'y a rien à y sauver même pas ces essais de fondus au rouge et ces décors de bayous aux lumières bigger than life?
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

Message par Demi-Lune »

ballantrae a écrit :Non? Non, c'est une réussite? Non, il n'y a rien à y sauver même pas ces essais de fondus au rouge et ces décors de bayous aux lumières bigger than life?
En ce qui me concerne, c'est un des meilleurs thrillers des années 1990 dont seule la résolution sur le bateau me déçoit. Scorsese se lâche, suivi par De Niro, et livre, peut-être plus qu'un tribut à Hitchcock, un tribut à son ami/rival De Palma (la flamboyance plastique des éléments que tu pointes me paraissent être dans cette droite lignée) : le baroque excessif de la mise en scène est d'une virtuosité à couper le souffle et compense certaines faiblesses d'écriture. C'est un film qui se savoure avec pas mal de recul et qui, au-delà de l'exercice de style, recèle une ambiance et des moments assez troublants.
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Ouf Je Respire
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Re: Hugo (Martin Scorsese - 2011)

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