Je vais guetter une hypothétique rediffusion sur TCM.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Pour Keighley, je suis enclin à dire qu'il est sous-estimé (mais ça je l'ai déjà dit), idem pour Lloyd Bacon ou Vincent Sherman (même si je juge Keighley meilleurs qu'eux de façon générale). Ce ne sont pas autre chose que des techniciens, mais en tout cas des techniciens fort habiles et ingénieux. Par contre, Archie Mayo, c'est comme Alfred E. Green ou Roy Del Ruth, un faiseur sans génie au service du studio, entièrement attaché à l'esprit Warner et incapable d'ajouter quelque-chose de plus personnel ou de plus efficace que ce qui leur était demandé. Ils faisaient bien leur boulot, mais sans éclat. La réussite de films tels que The mayor of hell et Black legion doit à mon avis plus à l'efficacité de la Warner (surtout dans ce que j'ai pu lire à leur propos dans Le royaume de leurs rêves et aussi Hollywood : L'âge d'or des studios), voire d'ailleurs à Michael Curtiz qui a finalisé ces films-ci... Je ne connais pas le degré d'implication du metteur en scène d'origine hongroise, mais il suffit de voir la fin ombrageuse et contrastée avec un vrai jeu sur le noir et blanc dans The mayor of hell pour s'en rendre compte. Un type comme Mayo n'en n'était à mon sens pas capable. Le meilleur film qu'il ait réalisé sans aide extérieure fut peut-être La forêt pétrifiée. On ne peut pas dire qu'hormis la prestation de Bogart le film soit exceptionnel (et encore, Bogie est bon mais très théâtral).Rick Blaine a écrit :Moi aussi, même si la logique éditoriale de 50 ans, comme son titre l'indique, c'est de couvrir la période 1940-1990, et Ruggles et Mayo ont surtout œuvré avant, et finissait leur carrière au début des années 40.bruce randylan a écrit : D'ailleurs je regrette vraiment que des cinéastes comme Mayo ou Wesley Ruggles ne soit pas dans 50 ans de cinéma américains.
D'ailleurs je ne suis pas sur qu'un réalisateur comme Mayo aurait été encensé dans le bouquin, je préjuge certainement (surtout pour des auteurs qui sont capables de réviser leurs jugements comme eux), mais ils ont généralement la dent dur pour ce type d'auteur qui sont les rouages formidables d'un studio (ici la Warner), mais qui n'ont pas un style extrêmement marqué. Je pense à la notule sur Keighley par exemple.
De même ; le genre de comédies que j'apprécie en principe tout particulièrement. S'il est au moins du même niveau que The Long Long trailer...daniel gregg a écrit :Assez curieux de le découvrir celui ci.
Entièrement d'accord avec la hiérarchie que tu dessine. Toujours est-t-il que les Mayo, Del Ruth et compagnie ont quelques réussites à leur palmarès, qui est généralement occulté par leur manque de talent global. C'est le problème d'un raisonnement basé strictement sur les réalisateurs. Dans le cas de ces films, il faut prendre l'entité Warner comme un auteur, qui permet la réussite de titre pris en charge par des réalisateur moyen.Julien Léonard a écrit :
Archie Mayo, on n'en parle pas dans les encyclopédies, et même pas dans 50 ans de cinéma américain. C'est dommage, mais finalement presque compréhensible. Dans toute Histoire, il faut sabrer le moins important afin de s'adresser au grand public. Et dans l'Histoire du cinéma hollywoodien, ce genre de technicien reste dans l'ombre.
Il m'est arrivé la même chose pas plus tard que l'année dernière après avoir longtemps fait la fine bouche devant. Il m'a fallu 4 ou 5 visions avant d'être définitivement conquis.monk a écrit : Citizen Kane de Orson Welles
Classique parmies les Classiques, j'avais vu le film pour la première fois il doit y avoir 10 ans, lors de la sortie du DVD zone 1. A l'époque, je ne m'interessais pas au cinéma Hollywoodien, mais je l'avais vu pour l'Histoire. Le film m'avait plu, c'était vraiment bien, j'avais gardé le DVD. Mais quelque chose m'échappait, je n'était pas bien sur de comprendre.
Aujourd'hui, un tout petit plus instruit en la matière, je redécouvre le film et il s'ouvre complétement à moi. C'était fascinant ! Et là tout est clair: pourquoi le film est devenu ce qu'il est, sa matière, son histoire. La forme est exceptionnelle, maitrisée, inventive, limpide même dans les scènes de "chaos". Grandiose. L'histoire, bien que ne provocant que très peu d'empathie (il faut l'avouer) - alterne scènes de chaos donc (qu'il s'agisse de fêtes ou de tension) et scènes intimistes, est en fait d'une grande tristesse et - pour ce que j'en ai lu - semble prémonitoire de la vie de Welles (le génie, l'enfermement, l'inachèvement).
Bref, c'est officiel, je fais parti des admirateurs du film !
C'est toujours rassurantJeremy Fox a écrit : Il m'est arrivé la même chose pas plus tard que l'année dernière après avoir longtemps fait la fine bouche devant. Il m'a fallu 4 ou 5 visions avant d'être définitivement conquis.
Le seul autre de ses films qui me botte de bout en bout, c'est La Soif du mal. Sinon, j'ai assez de mal.monk a écrit :C'est toujours rassurantJeremy Fox a écrit : Il m'est arrivé la même chose pas plus tard que l'année dernière après avoir longtemps fait la fine bouche devant. Il m'a fallu 4 ou 5 visions avant d'être définitivement conquis.![]()
Je suis ravi de n'avoir eu besoin "que" de 2 visions à 10 ans d'interval pour être complétement emporté.
Petite pause dans le western et le ciné coréen pour manger du Welles cette semaine !
Il fait parti ce ces films là effectivement. Je l'ai trouvé fascinant hors contexte, et le remettre dans son contexte ne fait que renforcer les choses. Mais il a des qualité intrinsèques qui n'ont pas viellies.cinephage a écrit : C'est un film avec lequel on vit, une fois qu'on l'a vu.
Je pense que ça dépend beaucoup des attentes qu'on peut légitimement avoir face à ce film. Mais si on met un peu de coté les à-cotés, je l'ai vraiment trouvé bon, malgré quelques longueurscinephage a écrit : C'est le seul Welles qui m'aie déçu
Commandé hier soir. Mr Arkadin et Falstaff devraient suivrent si mon engouement pour Welles se confirme avec Touch of Evil (ce soir ?) et Le Procès.cinephage a écrit :Et il y a plein de choses très bien dans la Dame de Shanghaï...