Notez les films naphtas - Septembre 2011

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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daniel gregg
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par daniel gregg »

Assez curieux de le découvrir celui ci.
Je vais guetter une hypothétique rediffusion sur TCM. :wink:
Julien Léonard
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Julien Léonard »

Rick Blaine a écrit :
bruce randylan a écrit : D'ailleurs je regrette vraiment que des cinéastes comme Mayo ou Wesley Ruggles ne soit pas dans 50 ans de cinéma américains.
Moi aussi, même si la logique éditoriale de 50 ans, comme son titre l'indique, c'est de couvrir la période 1940-1990, et Ruggles et Mayo ont surtout œuvré avant, et finissait leur carrière au début des années 40.
D'ailleurs je ne suis pas sur qu'un réalisateur comme Mayo aurait été encensé dans le bouquin, je préjuge certainement (surtout pour des auteurs qui sont capables de réviser leurs jugements comme eux), mais ils ont généralement la dent dur pour ce type d'auteur qui sont les rouages formidables d'un studio (ici la Warner), mais qui n'ont pas un style extrêmement marqué. Je pense à la notule sur Keighley par exemple.
Pour Keighley, je suis enclin à dire qu'il est sous-estimé (mais ça je l'ai déjà dit), idem pour Lloyd Bacon ou Vincent Sherman (même si je juge Keighley meilleurs qu'eux de façon générale). Ce ne sont pas autre chose que des techniciens, mais en tout cas des techniciens fort habiles et ingénieux. Par contre, Archie Mayo, c'est comme Alfred E. Green ou Roy Del Ruth, un faiseur sans génie au service du studio, entièrement attaché à l'esprit Warner et incapable d'ajouter quelque-chose de plus personnel ou de plus efficace que ce qui leur était demandé. Ils faisaient bien leur boulot, mais sans éclat. La réussite de films tels que The mayor of hell et Black legion doit à mon avis plus à l'efficacité de la Warner (surtout dans ce que j'ai pu lire à leur propos dans Le royaume de leurs rêves et aussi Hollywood : L'âge d'or des studios), voire d'ailleurs à Michael Curtiz qui a finalisé ces films-ci... Je ne connais pas le degré d'implication du metteur en scène d'origine hongroise, mais il suffit de voir la fin ombrageuse et contrastée avec un vrai jeu sur le noir et blanc dans The mayor of hell pour s'en rendre compte. Un type comme Mayo n'en n'était à mon sens pas capable. Le meilleur film qu'il ait réalisé sans aide extérieure fut peut-être La forêt pétrifiée. On ne peut pas dire qu'hormis la prestation de Bogart le film soit exceptionnel (et encore, Bogie est bon mais très théâtral).

Toutefois, il existe parfois quelque miracle et ce genre de metteur en scène peut se montrer parfaitement à l'aise avec certains scénarios. Alfred E. Green m'a vraiment épaté en assurant totalement Baby face en 1931, avec sa caméra fluide, son montage syncopé et sa narration agressive. Roy Del Ruth, c'est autre chose : le mieux que j'ai vu demeure encore Lady killer, qui est très sympathique (j'aime pas mal ce film) mais sans aucune audace. James Cagney fait presque bouger le cadre à lui seul.

On confiait les projets les plus intéressants à Curtiz, ou à Walsh (une fois que Walsh eut signé avec la Warner), voire à Mervyn LeRoy (Je suis un évadé, Three on a match, c'est superbe). Il arrivait qu'on les confie également à Keighley, Sherman ou Bacon (ils ont tourné quelques grands films et une belle somme de très bons produits), mais jamais à Mayo, Green ou Del Ruth. Ces derniers ont toujours tourné des films rapides, faciles et n'ont presque jamais eu droit aux productions auxquelles les autres ont pu régulièrement accéder. Bacon a effectivement tourné une pléiade de films de cet acabit (Picture snatcher, parmi tant d'autres), mais aussi Footlight parade, San Quentin, Footsteps in the dark ou Larceny, Inc, des films d'un tout autre standing. Curieusement, c'est quand il accédait à de plus importantes productions (dites spectaculaires) qu'il se perdait en chemin et ne parvenait pas à trouver un équilibre : Convoi vers la Russie (dont les scènes d'action ont souvent été tournées par Walsh), Emeutes ou encore Terreur à l'ouest. William Keighley a très rapidement signé des films comme G-men (l'un des meilleurs films d'action des années 1930 à la Warner), Guerre au crime (un film très carré), Each dawn I die (le plus beau film de prison des années 1930, avec 20 000 ans sous les verrous de Curtiz), et autres films souvent réussis. J'en ai un peu assez qu'on le considère comme un vulgaire tâcheron uniquement parce que Curtiz l'a remplacé sur Les aventures de Robin des bois... Le metteur en scène vaut bien mieux que cela.

Archie Mayo, on n'en parle pas dans les encyclopédies, et même pas dans 50 ans de cinéma américain. C'est dommage, mais finalement presque compréhensible. Dans toute Histoire, il faut sabrer le moins important afin de s'adresser au grand public. Et dans l'Histoire du cinéma hollywoodien, ce genre de technicien reste dans l'ombre.
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Jeremy Fox
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Jeremy Fox »

daniel gregg a écrit :Assez curieux de le découvrir celui ci.
De même ; le genre de comédies que j'apprécie en principe tout particulièrement. S'il est au moins du même niveau que The Long Long trailer...
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Rick Blaine
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Rick Blaine »

Julien Léonard a écrit :
Archie Mayo, on n'en parle pas dans les encyclopédies, et même pas dans 50 ans de cinéma américain. C'est dommage, mais finalement presque compréhensible. Dans toute Histoire, il faut sabrer le moins important afin de s'adresser au grand public. Et dans l'Histoire du cinéma hollywoodien, ce genre de technicien reste dans l'ombre.
Entièrement d'accord avec la hiérarchie que tu dessine. Toujours est-t-il que les Mayo, Del Ruth et compagnie ont quelques réussites à leur palmarès, qui est généralement occulté par leur manque de talent global. C'est le problème d'un raisonnement basé strictement sur les réalisateurs. Dans le cas de ces films, il faut prendre l'entité Warner comme un auteur, qui permet la réussite de titre pris en charge par des réalisateur moyen.
Le point de vue de bouquins comme 50 ans..., formidable par ailleurs, fait l'impasse sur ce genre d’œuvre en raisonnant uniquement sur le réalisateur. Il serait d'ailleurs intéressant de voir un livre partant uniquement sur les studios, surtout sur l'époque 1930/1960, ça créerai un point de vue intéressant je trouve, ça dégagerait de nouvelles œuvres et mettrait en évidence un "auteur" différent.
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par monk »

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Citizen Kane de Orson Welles

Classique parmies les Classiques, j'avais vu le film pour la première fois il doit y avoir 10 ans, lors de la sortie du DVD zone 1. A l'époque, je ne m'interessais pas au cinéma Hollywoodien, mais je l'avais vu pour l'Histoire. Le film m'avait plu, c'était vraiment bien, j'avais gardé le DVD. Mais quelque chose m'échappait, je n'était pas bien sur de comprendre.
Aujourd'hui, un tout petit plus instruit en la matière, je redécouvre le film et il s'ouvre complétement à moi. C'était fascinant ! Et là tout est clair: pourquoi le film est devenu ce qu'il est, sa matière, son histoire. La forme est exceptionnelle, maitrisée, inventive, limpide même dans les scènes de "chaos". Grandiose. L'histoire, bien que ne provocant que très peu d'empathie (il faut l'avouer) - alterne scènes de chaos donc (qu'il s'agisse de fêtes ou de tension) et scènes intimistes, est en fait d'une grande tristesse et - pour ce que j'en ai lu - semble prémonitoire de la vie de Welles (le génie, l'enfermement, l'inachèvement).
Bref, c'est officiel, je fais parti des admirateurs du film !
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Jeremy Fox
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Jeremy Fox »

monk a écrit : Citizen Kane de Orson Welles

Classique parmies les Classiques, j'avais vu le film pour la première fois il doit y avoir 10 ans, lors de la sortie du DVD zone 1. A l'époque, je ne m'interessais pas au cinéma Hollywoodien, mais je l'avais vu pour l'Histoire. Le film m'avait plu, c'était vraiment bien, j'avais gardé le DVD. Mais quelque chose m'échappait, je n'était pas bien sur de comprendre.
Aujourd'hui, un tout petit plus instruit en la matière, je redécouvre le film et il s'ouvre complétement à moi. C'était fascinant ! Et là tout est clair: pourquoi le film est devenu ce qu'il est, sa matière, son histoire. La forme est exceptionnelle, maitrisée, inventive, limpide même dans les scènes de "chaos". Grandiose. L'histoire, bien que ne provocant que très peu d'empathie (il faut l'avouer) - alterne scènes de chaos donc (qu'il s'agisse de fêtes ou de tension) et scènes intimistes, est en fait d'une grande tristesse et - pour ce que j'en ai lu - semble prémonitoire de la vie de Welles (le génie, l'enfermement, l'inachèvement).
Bref, c'est officiel, je fais parti des admirateurs du film !
Il m'est arrivé la même chose pas plus tard que l'année dernière après avoir longtemps fait la fine bouche devant. Il m'a fallu 4 ou 5 visions avant d'être définitivement conquis.
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par monk »

Jeremy Fox a écrit : Il m'est arrivé la même chose pas plus tard que l'année dernière après avoir longtemps fait la fine bouche devant. Il m'a fallu 4 ou 5 visions avant d'être définitivement conquis.
C'est toujours rassurant :mrgreen:
Je suis ravi de n'avoir eu besoin "que" de 2 visions à 10 ans d'interval pour être complétement emporté.
Petite pause dans le western et le ciné coréen pour manger du Welles cette semaine !
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Jeremy Fox
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Jeremy Fox »

monk a écrit :
Jeremy Fox a écrit : Il m'est arrivé la même chose pas plus tard que l'année dernière après avoir longtemps fait la fine bouche devant. Il m'a fallu 4 ou 5 visions avant d'être définitivement conquis.
C'est toujours rassurant :mrgreen:
Je suis ravi de n'avoir eu besoin "que" de 2 visions à 10 ans d'interval pour être complétement emporté.
Petite pause dans le western et le ciné coréen pour manger du Welles cette semaine !
Le seul autre de ses films qui me botte de bout en bout, c'est La Soif du mal. Sinon, j'ai assez de mal.
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Kevin95 »

Je ne peux qu'aller dans votre sens puisque j'ai revu le film de Welles pas plus tard qu'il y a une semaine.

Certainement en raison de sa réputation déraisonnée, le film peut être perçu à premier abord comme froid, distant et sur estimé / sur interprété / sur vendu. Je me souviens parfaitement de ma découverte de l'oeuvre et d'avoir la sensation d'avoir vu un film sympathique mais loin de se que l'on nomme pompeusement "le plus grand film de tout le temps". Et comme vous, je l'ai revu, encore et encore, volontairement ou contrains (études, amis) et plus j'avance dans ce puzzle, plus sa force cinégénique prends forme et surtout je découvre à chaque fois un nouvel élément que me ravis. Dernièrement je me suis surpris en percevant le personnage de Kane comme un pantin et non plus comme un conquérant. Mais une nouvelle vision me donnera sans doutes un nouveau visage du personnage... n'es-ce pas là, la marque des grands films ?

Quoiqu'il en soit, le film et le personnage de Kane me touchent profondément (ainsi à mes yeux Citizen Kane est loin d'être un objet sanctifié hermétique) et je constate admirer de plus en plus le cinéma de Welles, lui qui précédemment avait tendance à me laisser de marbre (Touch of Evil était pour ainsi dire le seul film que j'adorais, depuis d'autres sont venu le rejoindre).
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par cinephage »

Je crois aussi que, pour comprendre le phénomène, il faut garder en tête le contexte : il s'agit d'un premier film, et son réalisateur n'a que 25 ans. On comprend qu'alors on aie crié au génie.

Qu'il s'agisse de son travail sur le cadrage, la profondeur de champs, ou de l'intrigue éclatée en flashback, aujourd'hui courante, mais à l'époque rarissime, le film a tout de même ouvert pas mal de nouvelles routes.

Après, le film lui-même, hors-contexte, est à la fois pessimiste et gai, rythmé, ultra-ambitieux, fou par certains cotés, et d'une profondeur qui n'apparait peut-être pas à la première vision. Et chaque séquence du film est un moment délicieux même pris isolément de l'ensemble du film, tout en s'inscrivant parfaitement dans cet ensemble. C'est un film avec lequel on vit, une fois qu'on l'a vu.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par Watkinssien »

Je ne ferais aucun commentaire, mis à part que je suis content que le film marque les gens qui le (re)découvrent ! :D
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par monk »

cinephage a écrit : C'est un film avec lequel on vit, une fois qu'on l'a vu.
Il fait parti ce ces films là effectivement. Je l'ai trouvé fascinant hors contexte, et le remettre dans son contexte ne fait que renforcer les choses. Mais il a des qualité intrinsèques qui n'ont pas viellies.
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par monk »

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The Magnificent Ambersons d'Orson Welles

Je passerai complétement sous silence les conditions de montage et l'éventuel manque à gagner. Nous avons ce film tel qu'il est, et nous n'en aurons sans doute aucun autre.
En l'état, j'ai trouvé le film tout à fait solide. Certe, moins épatant que son prédécésseur, mais remarquable tout de même. Peu de surprise au niveau de la mise en scène, que j'attendais peut être un peu plus extravagante, mais tout à fait réussie. On y retrouve ces jeux de lumière terribles, ces traveling et plans séquences évocateurs dans des décors grandiose. L'histoire elle, est absolument dramatique, beaucoup plus noir que ce à quoi je m'attendais. J'apprécie a posteriori l'ironie du titre. J'aime la douce nostalgie d'un monde pré-révolution industrielle, le parrallèle entre ce monde qui change - pour le meilleur et pour le pire - et la chute interminable de cette famille. La fin douce amer qu'on sent forcée ne rattrape pas vraiment cette noirceur.
Un film terrible.
Je garde.
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par cinephage »

C'est le seul Welles qui m'aie déçu, mais c'était il y a fort longtemps : je le reverrais volontiers histoire de me refaire un avis.

Pour rebondir sur la remarque de Jeremy, certes, la Soif du mal est très bien, mais mon coup de coeur, perso, c'est Mr Arkadin (dossier secret, je crois, en français). Welles s'y met en scène avec son égo surdimensionné, décrit comme étant à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse, et le film gagne une force paranoïaque qui m'avait bien marqué en son temps...
Et il y a plein de choses très bien dans la Dame de Shanghaï...
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Re: Notez les films naphtas - Septembre 2011

Message par monk »

cinephage a écrit : C'est le seul Welles qui m'aie déçu
Je pense que ça dépend beaucoup des attentes qu'on peut légitimement avoir face à ce film. Mais si on met un peu de coté les à-cotés, je l'ai vraiment trouvé bon, malgré quelques longueurs
cinephage a écrit :Et il y a plein de choses très bien dans la Dame de Shanghaï...
Commandé hier soir. Mr Arkadin et Falstaff devraient suivrent si mon engouement pour Welles se confirme avec Touch of Evil (ce soir ?) et Le Procès.
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