
Un jeune chauffeur de taxi est remarqué pour sa voix, mais une audition tournant mal, il est obligé de partir. Il se retrouve à Venise, où il est de nouveau remarqué, ramené aux USA pour devenir alors le nouveau chanteur de radio à la mode
Une fois encore Hollywood utilise le même filon, la découverte d'un talent rare qui va réussir à devenir vedette. Curieusement Dick Powell tourne en trois ans quasiment la même histoire sous la direction de Lloyd Bacon ici ou de Ray Enright ailleurs. Le pitch est quasiment le même, devenir vedette à la radio pour participer aux émissions sponsorisées par soit un savon soit comme ici des fromages. Ces films nous montre comment fonctionnait la radio de l'époque avec ces émissions en direct où les chanteurs servaient à la publicité d'un produit mais aussi à la découverte de talent. Le héros devient un crooner à la mode, fait succomber toutes les damoiselles avec sa voix de crooner, épouse sa belle sans avoir traversé quelques péripéties. Ici sans doute présence de Lloyd Bacon oblige, le scénario est plus original déjà avec la rencontre de ce chauffeur de taxi par deux critiques qui ne se souviennent plus d'un air de Rigoletto, le fameux "Bella figlia dell'amore" et qu'il leur chante, puis ces quiproquos qui font qu'il est renvoyé de la station de radio sans avoir passé d'audition. Il y a quand même plusieurs scènes sympathiques à la radio comme cet échauffement avec des cris d'animaux supposer muscler telle ou telle partie du corps, puis cette chanson où le chanteur s'amuse à grouiner, bêler, meugler ou cancanner. Venise était aussi sans doute un centre de rêve car comme dans un film avec Fred Astaire et Ginger Roger (the Gay Divorcee ?), l'action se déroule en partie à Venise, certes une Venise de studio, mais plus réaliste, même si tout aussi folklorique avec ses gondoliers chantant. Le film repose une fois de plus sur Dick Powell, en charmant chauffeur de taxi, Joan Blondell, pleine de sa gouaille habituelle, les seconds rôles sont présents, Adolphe Menjou est plein de noblesse dans le rôle de cet ancien chanteur émigré aux USA et devenu professeur, Louise Fazenda est plus traditionnelle de ce genre, en veuve qui veut trouver la voix pour vanter la qualité de ses fromages. Là encore nous sommes dans ces comédies musicales typiques de l'époque, destinées à mettre en valeur la voix de Dick Powell dans quelques numéros de concerts, sans prétention, guère inoubliables, mais fort sympathiques tout de même.