Tant mieux ce n'était pas son but.ed a écrit :l'expression n'est pas belleColqhoun a écrit :réjouissant génocide
Tout à l'heure,
Babylon A.D. || Mathieu Kassovitz.
LE grand projet de Kassovitz depuis des plombes. Il tenait tellement à le réaliser qu'il a accepté de réaliser ce gros machin tout nul qu'est Gothika et alors qu'il était enfin en mesure de lancer cette adaptation de l'horrible roman de Maurice Dantec, Babylon Babies, le voilà qu'il se retrouve à faire un bras de fer avec son acteur principal, aussi producteur sur le projet. Maintenant, à qui doit imputer les grosses faiblesses du film ? Kasso, Diesel, l'adaptation d'un bouquin bien trop mauvais pour que le résultat à l'écran soit convaincant ? Difficile à dire. Kassovitz, après La Haine, n'a plus réussi à livrer un film qui soit totalement convaincant (Assassin(s) et Les Rivières Pourpres avaient leurs qualités, mais certains défauts bien trop grossiers venaient entacher ces films). Et ce n'est pas avec cette grosse production d'anticipation qu'il reviendra sur le devant de la scène. Si l'univers du film, ce monde sur la brèche, où mercenaires et sectes apocalyptiques se partagent le pouvoir, est foisonnant et passionnant, le récit qui s'y déroule est bien trop convenu et surtout bien trop mal développé pour que l'on puisse vraiment se laisser happer. D'accord, Vin Diesel en simili-Riddick, la sympathie en plus, ça fait toujours plaisir, mais pour le prix d'un mec cool, on doit se farcir Mélanie Thierry, Gérard Depardieu, Lambert Wilson et Charlotte Rampling qui cabotinent tous comme des bêtes de foire. Au delà de ces évidents problèmes de casting, Babylon A.D. est un film un peu pénible à regarder. Parfois très ambitieux dans les environnements qu'il présente, il peut se révéler aussi super cheap et daté dans la minute qui suit. De plus, Kassovitz, lui qui pourtant sait manier sa caméra avec un certain talent, semble ici se fourvoyer dans le n'importe quoi et torche quantité de séquences avec les pieds. Reste peut-être la musique, un brin grandiloquente, mais à plusieurs reprises assez plaisante, qui permette de relever le niveau de ce spectacle qui pique aux yeux. Et bien sur, le pompon, la cerise sur le gâteau, l'ultime catastrophe, cette conclusion ridicule qui plombe une bonne fois pour toute un film qui n'avait pourtant pas trop mal débuté.