Posté par Jeremy Fox en janvier 2006
La Trahison du Capitaine Porter (Thunder over the plains) de André de Toth 1953
Après la guerre de Sécession, les texans se voient taxés plus que de coutume et spoliés de leurs terrains pour une bouchée de pain par des hommes d'affaires sans scrupules, les Carpetbaggers. Les Tuniques Bleues sont chargés de faire respecter la loi mais le Capitaine Porter (Randolph Scott) accomplit sa mission sans enthousiasme, furieux de voir les vaincus maltraités de la sorte. Il ne fait donc aucun effort pour traquer une bande de renégats qui se révolte contre les sales manières des fonctionnaires véreux. Il arrivera cependant à rétablir une justice plus équitable en faisant des infidélités à son uniforme et le le Texas pourra alors rentrer dans les rangs de l'Union.
Bonne idée de scénario plutôt bien mené (sauf toute la fin assez bâclée)pour un western routinier mais néanmoins plaisant. On reconnait certains plans typiques de De Toth mais ce dernier a fait beaucoup mieux au cours de la décennie.
La Rivière de nos amours (The Indian Fighter) de André de Toth
L'histoire très simple et très belle d'un conflit entre blancs et indiens causé par la fièvre de l'or des blancs mais aussi histoire d'amour brièvement mais sensuellement traité entre Kirk Douglas (génial) et l'indienne jouée par Elsa Matinelli. Leurs étreintes dans l'eau de la rivière méritent de figurer au panthéon des scènes les plus érotiques de l'histoire du cinéma (tout en restant dans la suggestion la plus totale).
Sinon, magistrale composition de Franz Waxman, à 100 lieues des canons hollywoodiens traditionnels de l'époque, une musique d'une étonnate modernité et franchement prenante. Alors que lors de la fameuse scène de l'attaque indienne finale (l'une des plus spectaculaire du genre) aucune bribe de musique vient s'y superposer ce qui la rend d'autant plus forte par contraste.
Magnifique photographie et splendide utilisation du scope ; scénario très bien écrit, laissant la part belle aux moments de répit et de calme malgré la durée assez courte du film.
Film magnifique, encore un western des années 50 prenant déjà fortement partie pour le peuple indien. Il n'y a pas besoin d'attendre les années 70 pour voir sur les écrans de superbes hommages à cette nation, celui-ci faisant certainement partie des plus intelligents.
Posté par Nobody Smith le 15 mars 2008
ENFANTS DE SALAUDS de André de Toth
Très bon tout ça. Le film regroupe toutes les qualités du gros plaisir coupable qui fait du bien. Le récit est tendu comme un string (la dernière partie pousse peut-être par contre le fatalisme un peu loin), les personnage sont charismatiques en diable (Michael Caine rules), l’humour et l’aventure sont constamment prenante, la rudesse de la mise en scène éreinte les nerfs, la sécheresse des paysages est crispante... Voilà qui est rudement sympa à voir
Posté par Angel With Dirty Face le 15 avril 2008
The Indian Fighter (
La Rivière De Nos Amours, 1955) de
André De Toth est un film que j'ai acheté en 2005 (année de sa sortie en DVD en France) parce qu'il fait partie des films qui ont contribués à faire de
Kirk Douglas un des héros de mon enfance. Ce DVD traîne donc depuis trois ans sur mes étagères et j'ai enfin pris le temps de le revoir. Tant mieux, parce que je réalise que contrairement à des films comme
Last Train From Gun Hill (1959) ou
Spartacus (1960), il ne m'en restait que très peu de souvenirs...
Je trouve le film assez déroutant parce que si j'aime ce western pour plusieurs raisons - Le charisme de
Kirk Douglas, des scènes assez érotiques pour l'époque, la sublime attaque du fort par les indiens..., - certaines parties me paraissent cependant étranges: En particulier le rythme du film et toutes les scènes où
André De Toth introduit une dose d'humour et qui donne un ton atypique à ce western. J'ai eu la même sensation de bizarrerie (pour d'autres raisons) avec un autre film du même réalisateur: L'excellent
Monkey On My Back (1957) avec
Cameron Mitchell.
A noter la présence de seconds rôles non négligeables comme
Walter Matthau,
Lon Chaney,
Elisha Cook Jr. et
Diana Douglas, qui n'est autre que la première épouse de Kirk Douglas (de 1943 à 1951 selon
IMDb) et la mère de
Michael Douglas. Autre mention de taille: Le scénario est signé
Frank Davis et
Ben Hecht.
Sinon j'ai une question: Le film a-t-il été distribué sous deux titres en France ? Parce qu'il me semble avoir lu
L'Or Des Sioux sur des photos d'exploitation...
A voir!
Posté par Alphonse Tram le 31 mai 2008
Day of the outlaw / La chevauchée des bannis - A. De Toth, 1959
Une bande de hors la loi déboule dans une petite ville enneigée du fin-fond du Wyoming.
Rien d'original à priori, sauf la personnalité du chef de la bande, incarné par Burl Ives. Un ancien soldat qui conserve quelques valeurs humaines suffisantes pour tenir d'une main de fer sa bande en l'empéchant de boire ou de saccager la ville, ce qui nous vaut quelques très beaux moments de tensions. (spoiler)
Il ira même jusqu'au sacrifice en éloignant le groupe de la ville, dans un final en plein blizzard assez étonnant. (/)
Gros rôle donc pour Burl Ives, et belle confrontation avec Robert Ryan qui traine une fois de plus une trombine de taciturne (c'est très personnel mais dans tous les films où je l'ai vu joué, il tire toujours une sale tronche

).