Ici, elle calcule trop son rôle, et le duo avec Fred Astaire patine dans quelques scènes. Mais dès qu'elle danse elle est à nouveau rayonnante.
Et j'admire tout de même le film.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
C'est le principal !Joe Wilson a écrit : Et j'admire tout de même le film.
Voilà, c'est exactement ce que je pense aussiJoe Wilson a écrit :Le problème de Cyd Charisse est qu'elle cherche trop à "faire l'actrice" dans The Band Wagon. Dans d'autres prestations comme Silk Stockings ou Brigadoon on en retrouve pas ce trait...même dans Party Girl qui n'est pas un musical, elle est convaincante dans le jeu par son naturel, la grâce de ses gestes.
Et d'ailleurs, autre trait de génie du scénario, le seul personnage qui refuse toute cette 'magie', le dépressif 'empêcheur de rêver', celui interprété par Van Johnson (parfait soit dit en passant) est certainement le plus intéressant du film. Il est là pour désamorcer cette idéalisation et casser parfois une ambiance qui aurait pu être sans lui trop doucereuse. Le conte et son Happy End n'en sont que plus magnifiques.Joe Wilson a écrit : Le rêve n'est pas idéalisé, l'euphorie se lie à la fuite du temps...les personnages doivent vivre un renoncement, détruire une illusion. Et si le musical, dans sa tonalité, est d'une fulgurante légèreté, d'une beauté radieuse, les ambiances dessinent une trame plus inquiète, plus incertaine.
Le film est rare , on ne va laisser cet avis que j'attendais impatiemment en bas de pageJeremy Fox a écrit : La Toile d'araignée (The Cobweb) (1955) de Vincente Minnelli MGM
Qui, des malades ou des actionnaires de l'hôpital psychiatrique, va avoir gain de cause pour pouvoir fabriquer les nouveaux rideaux de la bibliothèque de l'établissement ? Sur un pitch (même schématisé à outrance) aussi ténu, Minnelli brosse le portrait d'un établissement psychiatrique dans lequel, pendant un bon quart d'heure, on a du mal à identifier les patients des docteurs. Tous sont aussi névrosés les uns que les autres et les conflits se révèlent très nombreux au sein du personnel. Dans le même temps, discrètement, le cinéaste parle de la manière dont chacun se voit dans le regard des autres, le désarroi que chacun éprouve face aux problèmes et au malaise d'autrui et de comment arriver à mieux vivre en parvenant à contourner ses problèmes psychologiques. Malgré son ambition et la modernité de son scénario, ce film peut difficilement être considéré comme un des grands films du cinéaste ; il est cependant constamment intéressant, humainement très riche et nous offre quelques séquences d’un lyrisme échevelé typiquement ‘minnellienne’ (comme celle du dragage de la rivière pour retrouver un corps) grâce à l'alchimie qui s'opère entre la musique moderne, dissonante et inquiétante de Leonard Rosenman, les éclairages en clair-obscur de George Folsey et l'élégance de la caméra du réalisateur. Entre ces séquences, le film reste assez sage formellement, les mouvements de caméra étant relégués au second plan, Minnelli préférant cette fois-ci une construction par le montage assez réussie, passant sans arrêt, avec brusquerie mais sans à coup, d'un personnage à l'autre. The Cobweb est riche, très riche (trop riche par la trop grande profusion de personnages) et l'émotion n'arrive que rarement à poindre, au moins pas autant que je l'aurais souhaité ; j'ai cependant été régulièrement émerveillé par l'intelligence du propos (intelligence cachée sous l'apparente ténuité de l'intrigue) et l'élégance habituelle du réalisateur, son travail toujours aussi parfait sur les décors, la couleur, les costumes et le sens du cadre en scope. Et que dire du casting : Richard Widmark (génial), Lauren Bacall, Lilian Gish, Charles Boyer, Fay Wray, Gloria Grahame... Que du beau monde !
Un film qui n'a pas été fait pour être plaisant, qui ne l'est d'ailleurs pas toujours, mais qui finit par emporter l'adhésion surtout que les dix dernières minutes voient tous les problèmes s'apaiser sans que ça ne semble forcé (ni même voulu par les producteurs). Un Happy End qui se révèle donc très satisfaisant et extrêmement chaleureux, Minnelli commençant à aborder les relations pères-fils qu'il aura l'occasion de développer par la suite dans quelques chefs-d'oeuvre. Ici le docteur (joué par Widmark) est 'sauvé' par une phrase et la compréhension de son fils de 10 ans. Minnelli parle déjà aussi par l'intermédiaire du jeune névrosé, de Van Gogh. Mais n'anticipons pas la suite...
Merci et connaissant un peu tes goûts, j'en suis à peu près certainDucdame a écrit : Ce que je viens d'en lire me convainc que la révision, si un jour j'ai la chance de retomber dessus, ne me décevra pas du tout...bien au contraire.
Jeremy Fox a écrit : 18- Kismet (1955) de Vincente Minnelli MGM
6.5/10