Le seul avec 2001 que je pourrais écouter sans voir, ou voir sans écouter. Mais qu'est ce que c'est bon de le voir et de l'écouter

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Je suis d'accord avec toi.Boubakar a écrit :je n'y vois pas comme une espèce de "défilé de stars", surtout pour le peu dont certains jouent (Clonney et Travolta en particulier), le film est tel qu'on les oublie assez vite pour ne se concentrer que sur les personnages.
Malgré toute l'admiration que j'ai pour les Sentiers et beaucoup moins pour ce banal film de patrouille qu'est Le Soldat Ryan pour reprendre expression de Tavernier, je ne comprend pas trop le rapprochement. Le film de Malick excède largement le cadre du film de guerre; d'ailleurs, il y répond de manière tout fait atypique, les conventions sans cesse brouillées. Sans vouloir faire de jeu de mots foireux c'est un film sur des hommes en guerre, sur la lutte de l'humanité...Boubakar a écrit :Je n'avais pas été séduit par Le nouveau monde, trop lyrique à mon goût, et j'ai trouvé l'avant-dernier de Mallick absolument magistral, malgré que ces deux-là se répondent pas mal (surtout dans le côté "viol de la nature").
D'une beauté plastique époustouflante, le film offre quand même de vraies audaces,comme cette voix-off permanente (mais jamais emmerdante), une musique paraissant organique, une approche littéralement "poétique" de la guerre... d'ailleurs, on ne voit quasiment jamais l'ennemi, Mallick évitant ainsi le manichéisme redouté.
Et il y a aussi son lot de scènes fortes, comme la première attaque dans la village, le personnage de Cazievel qui s'amuse avec les enfants, ou la grande scène où Elias Koteas s'oppose à Nick Nolte, sans oublier les derniers plans du film, tout ou presque y respire la perfection filmographique. Et que dire du casting, formidable de bout en bout (surtout Nick Nolte, qui sait être génial quand il le veut), et très impliqué ; contrairement à Roy, je n'y vois pas comme une espèce de "défilé de stars", surtout pour le peu dont certains jouent (Clonney et Travolta en particulier), le film est tel qu'on les oublie assez vite pour ne se concentrer que sur les personnages.
Un très grand film de guerre, dans la lignée des Sentiers de la gloire ou Le Soldat Ryan, entre autres.
Sans vouloir être méchant (je trouve le film admirable par bien des aspects et notamment sa sublimement esthétique première heure), son habitude de filmer un animal toutes les 10 minutes (c'était déjà le cas dans Badlands), je trouve que c'est parfois un peu bizarre et insistant sans trop savoir où il veut en venir.Gounou a écrit :Egalement, et contrairement à ce que j'ai déjà lu pas mal de fois, je ne parlerais pas d'une nature violée ou violentée... ce n'est pas ce que l'on voit. On assiste à une rencontre et à ce qu'elle peut susciter comme décalages, comme incompréhension et donc comme questionnement réciproque. Une cohabitation d'un temps éphémère... la Nature n'y imprime pas de marque sur les soldats (comme dans un film de Boorman) et elle demeure un témoin inchangé à leur départ. Une rencontre, un échange momentané,un témoignage... et voilà.
Excuse-moi de trouver ça généralement un peu gratuit.Watkinssien a écrit :Mais lorsque Malick filme des animaux, on sait où il veut en venir !![]()
Pareil lorsqu'il filme des plantes ou des minéraux !
Parce que chez Malick, il n y a pas d'un côté l'homme ou le petit moi clos sur lui-même et le Monde. Celui-ce ne s'offre pas au regard de l'homme comme un objet posé là, devant, en vis-à-vis. Malick fait un cinéma perceptif. Il n y a pas de hierarchie entre les êtres; aussi une chenille colorée peut interrompre le fil d'une conversation comme dans le Nouveau Monde. C'est pourquoi dans La ligne rouge et Le Nouveau Monde les voix-off se confondent, se font questionnantes, se dispersent, s'évaporent en murmures, prières, conplaintes...etc L'assignation d'une voix à un sujet précis, localisé n'a plus lieu d'être: elle est expression et effet de cette explosion. Autrement dit, Malick n'est ni un cartésien ni un Freudien.AtCloseRange a écrit :Sans vouloir être méchant (je trouve le film admirable par bien des aspects et notamment sa sublimement esthétique première heure), son habitude de filmer un animal toutes les 10 minutes (c'était déjà le cas dans Badlands), je trouve que c'est parfois un peu bizarre et insistant sans trop savoir où il veut en venir.Gounou a écrit :Egalement, et contrairement à ce que j'ai déjà lu pas mal de fois, je ne parlerais pas d'une nature violée ou violentée... ce n'est pas ce que l'on voit. On assiste à une rencontre et à ce qu'elle peut susciter comme décalages, comme incompréhension et donc comme questionnement réciproque. Une cohabitation d'un temps éphémère... la Nature n'y imprime pas de marque sur les soldats (comme dans un film de Boorman) et elle demeure un témoin inchangé à leur départ. Une rencontre, un échange momentané,un témoignage... et voilà.
Comme si on se retrouvait soudainement en plein dans Les Animaux du Monde.
Excuse-moi de ne pas être d'accord !AtCloseRange a écrit :Excuse-moi de trouver ça généralement un peu gratuit.Watkinssien a écrit :Mais lorsque Malick filme des animaux, on sait où il veut en venir !![]()
Pareil lorsqu'il filme des plantes ou des minéraux !
Mais il aime bien filmer les animaux...G.T.O a écrit :Autrement dit, Malick n'est ni un cartésien ni un Freudien.