Henry King (1886-1982)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Judyline
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Message par Judyline »

Alfred Kralik a écrit :
La colline de l’adieu (Love is a many splendored thing) d’Henry King
Je ne déteste pas ce film, loin de là, mais sachons raison garder : cet immense succès vaut son pesant de glucose.
Même si j'ai, parfois, envie d'en regarder quelques images qui me rappellent des souvenirs de petite enfance (ma maman adorait ce film qui a tant fait pour le succés de Kleenex inc. :wink: ).
A un moment donné, j'ai cru que j'était aussi partie (d'ailleurs, la boîte de Kleenex ne quitte plus jamais la petite table près de la télé :mrgreen: ), mais non, ça n'a pas pris... il manque décidemment quelque chose...
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Cathy
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Message par Cathy »

Carousel - Henry King

Cette comédie musicale laisse un goût d'inachevé. Le film est un remake de Liliom. Un harangueur de manège tombe amoureux d'une jeune fille l'épouse et meurt. Arrivé au paradis, il doit revenir un jour sur terre pour aider son enfant.

Le problème de ce film est le cast, ni Gordon MacRae, ni Shirley Jones ne possèdent de charisme, ils n'émeuvent pas, ils ne sont pas sympathiques. On ne compatit pas des malheurs de la pauvre Julie trop naïve, trop simplette ! Les chansons ne sont plutôt pas terribles même si la scène de danse de "June" rappelle les meilleures scènes masculines de danse style Seven bride for seven brother, et la scène du rêve est une petite merveille chorégraphiquement parlant - ah ces danseuses portées évoluant au ralenti pour évoquer les chevaux du manège.... Ceci étant hormis le grand thème de Carousel, aucune mélodie ne reste dans l'oreille. Certes la réalisation est correcte, et si on ne s'ennuie pas vraiment, rien ne retient réellement l'oreille.

Bref un peu déçue par un film dont j'attendais sans doute trop !
Dernière modification par Cathy le 28 janv. 09, 20:06, modifié 1 fois.
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

Cathy a écrit :Carousel - Henry King

Cette comédie musicale laisse un goût d'inachevé. Le film est un remake de Liliom. Un harangueur de manège tombe amoureux d'une jeune fille l'épouse et meurt. Arrivé au paradis, il doit revenir un jour sur terre pour aider son enfant.

Le problème de ce film est le cast, ni Gordon MacRae, ni Shirley Jones ne possèdent de charisme, ils n'émeuvent pas, ils ne sont pas sympathiques. On ne compatit pas des malheurs de la pauvre Julie trop naïve, trop simplette ! Les chansons ne sont plutôt pas terribles même si la scène de danse de "June" rappelle les meilleures scènes masculines de danse style Seven bride for seven brother, et la scène du rêve est une petite merveille chorégraphiquement parlant - ah ces danseuses portées évoluant au ralenti pour évoquer les chevaux du manège.... Ceci étant hormis le grand thème de Carousel, aucune mélodie ne reste dans l'oreille. Certes la réalisation est correcte, et si on ne s'ennuie pas vraiment, rien ne retient réellement l'oreille.

Bref un peu déçue par un film dont j'attendais sans doute trop !
Même si je suis assez d'accord sur l'interprétation ou l'histoire globalement, par contre, je trouve la musique très réussie et certaines mélodies sont parmi les plus mémorables que je connaisse (If I Loved You, You'll Never Walk Alone, What's The Use Of Wonderin').
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Cathy
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Message par Cathy »

AtCloseRange a écrit :Même si je suis assez d'accord sur l'interprétation ou l'histoire globalement, par contre, je trouve la musique très réussie et certaines mélodies sont parmi les plus mémorables que je connaisse (If I Loved You, You'll Never Walk Alone, What's The Use Of Wonderin').
Je trouve les mélodies quelconques plus sirupeuses qu'autre chose. Il y a un ou deux airs pas mal, les airs enjoués de June is bustin 'over ou le chant lors de la grande fête, je trouve le If I loved you certes pas vilain, mais cela manque de quelque chose. Et hormis June et le thème de Carousel, je n'en ai aucune en tête, contrairement à South Pacific, King and I ou Sound of music où je me rappelle de quasiment tous les airs !
Lord Henry
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Message par Lord Henry »

Cathy a écrit :Carousel - Henry King

Cette comédie musicale laisse un goût d'inachevé. Le film est un remake de Liliom.
En vérité, le film reprend la comédie musicale de Rodgers et Hammerstein qui est elle-même une adaptation de la pièce originale de Molnar.
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Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

UN YANKEE A LA R.A.F (1941)

Qu'on ne s'y trompe pas, nous n'avons pas affaire ici à une histoire dans la lignée de ce que tournera King en 1949 avec UN HOMME DE FER. Si, dans ce dernier, il rend hommage aux aviateurs pendant la guerre, UN YANKEE A LA R.A.F n'est rien d'autre qu'un divertissement contemporain à l'action, un pur produit pour divertir les foules et accessoirement supporter et encourager l'effort de guerre.

C'est une comédie romantique tout ce qu'il y a de plus légere, deux homme travaillant ensemble et qui se font la compétition pour une même femme, histoire à laquelle on ajoute un fond "historique" surtout actuel. Ainsi les quelques scènes d'action du film, des combats aériens, sont en fait reconstituées en studio avec effets spéciaux, transparences, maquettes, etc...
La bluette sentimentale est très convenue, mais se laisse suivre forcément sans trop d'ennui, mais aussi pour ma part sans grand intérêt. C'est toujours un plaisir de retrouver Tyrone Power, habitué des films de King, qui donne un panache à ce personnage surdoué et irresistible.

A part ça, c'est déjà oublié...
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Message par Ballin Mundson »

Judyline a écrit :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais presque deviné la fin avant même de l’avoir vue… et ma prédiction c’est avérée exacte. On a encore rien trouvé de mieux pour faire chavirer une belle histoire d’amour que de faire disparaître l’un des protagonistes.
!
C'est d'après une histoire vraie.
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Profondo Rosso
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Message par Profondo Rosso »

Le Cygne Noir de Henry King (1942)

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Lancé pour concurrencer les succès de la Warner avec Errol Flynn et adapté d'un roman de Rafael Sabatini (à qui le cinoche d'aventures doit une fière chandelle Captain Blood, Scaramouche, L'aigle des mers et quelques autres son adapté de ses livres) un des fleurons incontestable du genre. Spécialisé dans le film historique Henry King apporte un luxe de détail et un raffinement visuel de tout les instants le tout porté par une photo technicolor somptueuse de Leonard Shamroy, offrant des vue en mer splendide, des couchers de soleil surnaturels et magnifiant les décors. Mais la véritable attraction du film c'est Tyrone Power : présence animale, débordant de charisme aussi brillant dans les moments de comédie que furieux et véloce dans les scènes de combats c'est un véritable festival. Il forme un duo volcanique avec la belle Maureen O'Hara leurs échangent musclés et vachard faisant basculer le film dans la screwball comédie. Une histoire qui se teinte tout de même d'ambiguité tien que par son point de départ avec les motivations pratiques du héros qui changede camp sans grande difficulté (on est loin de la droiture d'un Errol Flynn) pour se ranger du côté du Roi. Le film se permet aussi quelques subtile entorse au code de censure comme la scène où Power et O'Hara sont contraint de dormir dans le même lit pour donner le change. Pour le reste du cast Georges Sanders loin de ses rôle de fripouille sournoise campe un méchant flamboyant à l'abondante barbe rousse, impressionnant de bout en bout. Quelques morceaux de bravoure anthologique comme l'affrontement de navire en ouverture ou encore le duel à l'épée stupéfiant de d'energie et de rapidité qui conclue le film ou encore l'attaque de lîle de Tortuga. Et tout ça emballé en 1h22 :shock: on ils savaient décidément y faire en matière de concision à l'époque... 6/6
Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

JESSE JAMES, LE BRIGAND BIEN AIME (1939)

En attendant la énième version de l'histoire de Jesse James à sortir bientôt - THE ASSASSINATION OF JESSE JAMES BY THE COWARD ROBERT FORD avec Brad Pitt - j'ai redonné une chance au western d'Henry King que j'avais déjà vu il n'y a pas si longtemps (23 février 2006) et que je n'avais pas apprecié à l'époque. Voici ce que j'en pensais...
Tout est dans le titre: le personnage principal n'est pas un bandit hargneux et assoiffé de sang, mais un héros de l'Amérique. Ainsi on explique pourquoi un fermier sans histoires devient un hors-la-loi célèbre. Je ne sais pas le degrès d'authenticité, mais j'ai au moins appris quelquechose. Malheureusement ça ne suffit pas: on voit, en fait, assez peu Jesse James, au moins dans la 1ere moitié, on se concentre plus sur sa romance que sur ses braquages. On est ici plus dans le drame que dans le western. Et je ne me suis pas beaucoup intéressé à cette histoire dont le héros n'est pas souvent-là (je pense que c'est la raison). Une fois qu'il est là en permancence c'est trop tard. Ajoutons un ton théatral (mention à Nancy Kelly), qui en profite parfois (histoire de ses justifier par rapports aux évènements réels?) pour évoquer l'état d'esprit du héros qui devient, apparemment, de plus en plus sadique et meurtrier. Il faudra pour s'en convaincre consulter des livres d'histoire...
Décevant d'autant plus qu'il y avait de la matière.
Revu aujourd'hui, plus motivé, et même si je ne m'enthousiasme pas aveuglément, j'ai beaucoup plus accroché.
Ce qui m'avait rebuté la première fois est mieux passé ici: en fait de simplicité, de schématisation des évènements, le scénario s'intéresse en fait à la légende Jesse James et à son aspect populaire (cf le titre français "brigand bien aimé"). C'est un simple fermier qui est poussé vers le crime malgré lui. On insiste ainsi sur le rôle très important de la compagnie ferroviaire qui, au début, exproprie de force les fermiers de leurs terres et qui sera, ensuite, la cible de James et sa bande qui volent les passagers des trains, et qui nous fait considérer ces actions comme une vengeance basique - d'ailleurs soutenue par les fermiers locaux.

Seulement James se prend trop au jeu et prend goût à ses hold-up. Il a beau s'être marié, sa vie de bandit de grand chemin populaire s'éloigne de son foyer (et symboliquement de la morale et du bon chemin à prendre). Il renie ainsi son enfant qui va naitre, oubliant la voie qu'il aurait pu prendre pour se consacrer exclusivement à ses méfaits.
Lorsqu'il sera blessé et qu'il reviendra dans son pays natal, il retrouve sa femme et, en voyant son fils, semble avoir un choc intérieur, semble comprendre l'erreur qu'il a faite en s'éloignant d'eux pour risquer sa vie dans ses hold up. Dès lors il veut se ranger, quitter la région pour recommencer honnêtement sa vie, mais il sera trop tard...

Cette partie du personnage de James, plus sombre et moins reluisante, est traitée de façon éloignée. On suit partiellement les faits, et avec beaucoup d'ellipses. Le scénario, toujours motivé par une représentation sinon héroique en tout cas souvent positive, ne laisse pas le portrait se ternir.

Niveau acteurs, j'ai toujours énormément de mal avec Nancy Kelly (le personnage de Zee, la femme de Jesse James) qui surjoue comme pas possible. Son jeu est d'autant plus appuyé, daté, que ses partenaires principaux, Fonda et Power, restent toujours frais et convaincants, modernes.

Dommage que le master soit si mauvais. Voici ce que j'en disais l'an passé. Cela n'a pas changé.
Décevant aussi est le master du dvd Fox. Même si les problèmes se raréfient dans la 2e moitié, ce n'est quand même pas un luxe de supporter cette qualité très très moyenne. Tout est aléatoire: la définition va de passable à correcte. Les points blancs sont innombrables. Et surtout la colorimétrie, déjà instable, est à l'ouest (c'est le cas de le dire :fiou: ): teintes légèrement vertes ou roses en tout cas image aux couleurs délavée (mais où est passé le technicolor?), quand ce n'est pas un même plan qui, dans un champ-contre champ, change légèrement d'étalonnage. C'est vraisemblablement un très vieux master vidéo, qui fait bien pâle figure face aux restaurations récentes d'un certain éditeur dont le nom commence par W...
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

Nestor Almendros a écrit :JESSE JAMES, LE BRIGAND BIEN AIME (1939)
Le DVD est effectivement bien pourri.
Tu n'as pas parlé de Randolph Scott que j'ai trouvé très bon (pourtant pas trop fan de l'acteur jusqu'à présent).
Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

AtCloseRange a écrit :
Nestor Almendros a écrit :JESSE JAMES, LE BRIGAND BIEN AIME (1939)
Tu n'as pas parlé de Randolph Scott que j'ai trouvé très bon (pourtant pas trop fan de l'acteur jusqu'à présent).
Exact: je me suis fait la même réflexion. Il est ici bien utilisé, avec son visage monolithique, impassible (il est assez silencieux il me semble ?), et donc d'autant plus impressionnant.
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Message par someone1600 »

Le dvd Fox zone 1 ou zone 2 ??? :?
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

someone1600 a écrit :Le dvd Fox zone 1 ou zone 2 ??? :?
Le zone 2 est assez immonde, le zone 1 semble bien meilleur (en tout cas Le retour de Frank James est d'excellente qualité)
someone1600
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Message par someone1600 »

Il m'avait semblé aussi avoir vu sur dvdbeaver que le master du zone 1 etait plutot pas mal.
Alfred Kralik
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Message par Alfred Kralik »

someone1600 a écrit :Il m'avait semblé aussi avoir vu sur dvdbeaver que le master du zone 1 etait plutot pas mal.
http://www.dvdbeaver.com/film2/DVDRevie ... _james.htm
"Le cinéma est un art. La télévision est un meuble."
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