
Le scénario, sous ses aspects de gimmick un peu malin, est en fait une superbe réflexion sur le cinéma, les rêves et l'imaginaire. Le coup foireux du "ah ce n'était qu'un rêve" est ici poussé à son paroxysme, mais jamais comme une pirouette, mais bien comme le moteur même du film. S'ajoutent à ça une mise en abyme vraiment hallucinante (la scène où Nancy/Heather se rend chez Wes Craven est à ce titre tout bonnement géniale), quelques scène de trouille plutôt bien foutues et quelques plans magnifiques (Freddy qui embarque Dylan dans le cercueil de son père...).
On pourra juste regretter (j'imagine que c'est le budget qui est en cause) des effets numériques très très moyens (la scène de l'autoroute) et une fin finalement très décevante (décors ratés, mort cheap et volonté de mythifier Freddy - le décor façon Panthéon - qui jure un peu avec la beauté de la première heure...).
Pas à la hauteur d'un film qui voit Robert Englund plus terrifiant que jamais (je crois qu'il me fait encore plus flipper sans masque) et qui donne bon espoir sur la capacité du cinéma US à recycler parfois avec talent ces héros de cinéma.
8/10
A juger sur pièces avec Freddy contre Jason

Marg'
PS : Robert Englund ressemble de plus en plus à Benoit Poelvorde
