Ah mais je l'ai déjà en dvd .... depuis au moins un anNancy Allen a écrit :je pense qu'on est au moins 2 à pouvoir te venir en aide dans un futur procheNikita a écrit :Je n'ai toujours pas vu Phantom of the paradise
Le Dahlia Noir (Brian De Palma - 2006)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Billy Budd
- Bordeaux Chesnel
- Messages : 26841
- Inscription : 13 avr. 03, 13:59
- Major Tom
- Petit ourson de Chine
- Messages : 22225
- Inscription : 24 août 05, 14:28
- Contact :
seneca a écrit :Outre le fait que de Palma semble se parodier lui-même
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Mogul
- Messages : 10614
- Inscription : 13 avr. 03, 08:14
- Major Tom
- Petit ourson de Chine
- Messages : 22225
- Inscription : 24 août 05, 14:28
- Contact :
Principalement la scène de l'escalier (3, 4 nuits passées dessus quand même)Tuck pendleton a écrit :tu avais assisté au tournage de quelles scènes Major ?
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- murder on the dance floor
- Messages : 7287
- Inscription : 13 avr. 03, 18:33
- Localisation : Bonne question...
Mais où veux-tu en venir?Simone Choule a écrit :Faut pas oublier que quand les Frères Lumière ont projeté pour la première fois "L'arriveé d'un train en gare de la Ciotat", les spectateurs sortaient de la salle en hurlant...Major Tom a écrit : Oui ça fait sourire... si j'ose dire... je pense que c'est notre point de vue de contemporain car j'imagine qu'à l'époque ce genre de scènes si banales aujourd'hui pouvaient quand même faire peur. J'imagine...
Mon esprit pervers ne peut s'empecher d'en déduire que, finalement, tous les grands films reproduisent ce schéma primitif et possèdent quelque chose d'effrayant !
-
- Entier manceau
- Messages : 5463
- Inscription : 7 sept. 05, 13:49
- Localisation : Entre Seine et Oise
Je n'attendais pas grand chose du Dahlia Noir et dans l'ensemble, j'ai bien eu l'impression d'assister à un foirage complet.
Je retire uniquement les bouts d'essai d'Elizabeth Short (Mia Kirshner, qui transmet une belle émotion trouble) qui parviennent à sonner juste, et c'est bien le paradoxe du film puisque la figure du Dahlia, morte, a plus de substance que tous les autres personnages réunis.
A part cela, on reste dans la superficialité et l'illustration d'un récit. Le début est beaucoup trop long, tant la tension peine à s'installer. Et De Palma n'est pas aidé tant le casting, à part Kirshner, est catastrophique. Hartnett et Eckhart, dont le jeu se résume à quelques mimiques, ne semblent jamais vraiment concernés, tandis que Johansson et Swank sont à côté de la plaque. Hillary, que j'apprécie énormément par ailleurs, ne sait pas jouer les femmes fatales, et est réduit à quelques poses maladroites. Quant à Scarlett, elle ne saisit pas la profondeur du personnage de Kay Lake, délicat et tragique dans sa fidélité. Cette légereté contribue à amoindrir la portée dramatique du film.
De Palma s'attache en permanence à entretenir l'illusion glamour du Los Angeles des années 1940, à travers une imagerie sophistiquée, parfois séduisante et souvent creuse. Le problème est qu'Ellroy balaye cette illusion dès les premières lignes de son Quatuor. Il est légitime qu'un réalisateur prenne des libertés, signe son univers et personnalise son film, mais dans le cas d'une adaptation assumée (c'est le cas), il y a une fidélité et un respect à tenir. Ce n'est absolument pas le cas et De Palma, souvent maladroitement, ne parvient jamais à donner une intensité tragique, urgente et désespérée. La fascination de Blanchard puis Bleichert pour le Dahlia est en effet expédiée, caricaturée, et le scénario est jalonné de déséquilibres qui achèvent de rendre le film bancal et non crédible. Je m'attendais aussi à une fin différente (commentaires lus ici et là) mais celle de De Palma est faible, sans nuances, donne bonne conscience au personnage de Bleichert sans aucune autre considération.
Dans les scènes les plus spectaculaires
A partir du moment on introduit un recul, une légereté, et une certaine complaisance visuelle, l'ampleur dramatique se détruit d'elle-même.
En tant que film de De Palma, Le Dahlia noir est boursouflé et peu inspiré et en tant qu'adaptation d'Ellroy, l'échec est intégral.
Je ne retiens donc pas grand chose de ce qui reste une très large déception.
Je retire uniquement les bouts d'essai d'Elizabeth Short (Mia Kirshner, qui transmet une belle émotion trouble) qui parviennent à sonner juste, et c'est bien le paradoxe du film puisque la figure du Dahlia, morte, a plus de substance que tous les autres personnages réunis.
A part cela, on reste dans la superficialité et l'illustration d'un récit. Le début est beaucoup trop long, tant la tension peine à s'installer. Et De Palma n'est pas aidé tant le casting, à part Kirshner, est catastrophique. Hartnett et Eckhart, dont le jeu se résume à quelques mimiques, ne semblent jamais vraiment concernés, tandis que Johansson et Swank sont à côté de la plaque. Hillary, que j'apprécie énormément par ailleurs, ne sait pas jouer les femmes fatales, et est réduit à quelques poses maladroites. Quant à Scarlett, elle ne saisit pas la profondeur du personnage de Kay Lake, délicat et tragique dans sa fidélité. Cette légereté contribue à amoindrir la portée dramatique du film.
De Palma s'attache en permanence à entretenir l'illusion glamour du Los Angeles des années 1940, à travers une imagerie sophistiquée, parfois séduisante et souvent creuse. Le problème est qu'Ellroy balaye cette illusion dès les premières lignes de son Quatuor. Il est légitime qu'un réalisateur prenne des libertés, signe son univers et personnalise son film, mais dans le cas d'une adaptation assumée (c'est le cas), il y a une fidélité et un respect à tenir. Ce n'est absolument pas le cas et De Palma, souvent maladroitement, ne parvient jamais à donner une intensité tragique, urgente et désespérée. La fascination de Blanchard puis Bleichert pour le Dahlia est en effet expédiée, caricaturée, et le scénario est jalonné de déséquilibres qui achèvent de rendre le film bancal et non crédible. Je m'attendais aussi à une fin différente (commentaires lus ici et là) mais celle de De Palma est faible, sans nuances, donne bonne conscience au personnage de Bleichert sans aucune autre considération.
Dans les scènes les plus spectaculaires
- Spoiler (cliquez pour afficher)
A partir du moment on introduit un recul, une légereté, et une certaine complaisance visuelle, l'ampleur dramatique se détruit d'elle-même.
En tant que film de De Palma, Le Dahlia noir est boursouflé et peu inspiré et en tant qu'adaptation d'Ellroy, l'échec est intégral.
Je ne retiens donc pas grand chose de ce qui reste une très large déception.

-
- Réponse rapide assurée
- Messages : 6435
- Inscription : 5 mai 05, 20:15
- Major Tom
- Petit ourson de Chine
- Messages : 22225
- Inscription : 24 août 05, 14:28
- Contact :
- Major Tom
- Petit ourson de Chine
- Messages : 22225
- Inscription : 24 août 05, 14:28
- Contact :
-
- Réponse rapide assurée
- Messages : 6435
- Inscription : 5 mai 05, 20:15
-
- Mogul
- Messages : 10614
- Inscription : 13 avr. 03, 08:14
N'est ce pas un des propos du film de justement égratigner cette illusion (voir par exemple Johansson reprendre la pose avec son porte cigarette en entendant Bleichert arriver ou encore cet "Hollywoodland" en ruine) ?Joe Wilson a écrit : De Palma s'attache en permanence à entretenir l'illusion glamour du Los Angeles des années 1940, à travers une imagerie sophistiquée, parfois séduisante et souvent creuse.
tu ne dois alors pas beaucoup aimer les films de De palma mais c'est selon moi un des paris de son cinéma de jouer sur ces deux tableaux (même si je ne parlerais pas de légereté ou de complaisance)...L'emphase/ distorsion (qui introduise forcément un recul) et "l'ampleur dramatique" vont de pair. Cela dit le Dahlia noir m'a paru être un film plutôt froid...A partir du moment on introduit un recul, une légereté, et une certaine complaisance visuelle, l'ampleur dramatique se détruit d'elle-même.
-
- Entier manceau
- Messages : 5463
- Inscription : 7 sept. 05, 13:49
- Localisation : Entre Seine et Oise
Il y a en effet quelques vélléités mais je les trouve assez peu convaincantes et noyées dans un confort visuel entretenu bien trop longtemps.Tuck pendleton a écrit : N'est ce pas un des propos du film de justement égratigner cette illusion (voir par exemple Johansson reprendre la pose avec son porte cigarette en entendant Bleichert arriver ou encore cet "Hollywoodland" en ruine) ?
J'ai vu peu de films de De Palma, et certaines visions commences à dater, et je suis donc loin d'être connaisseur de son oeuvre.Tuck pendleton a écrit : tu ne dois alors pas beaucoup aimer les films de De palma mais c'est selon moi un des paris de son cinéma de jouer sur ces deux tableaux (même si je ne parlerais pas de légereté ou de complaisance)...L'emphase/ distorsion (qui introduise forcément un recul) et "l'ampleur dramatique" vont de pair. Cela dit le Dahlia noir m'a paru être un film plutôt froid...
Il se pose effectivement la question d'une "emphase/distorsion" (outrances, exagérations...), emphase qui me semble très mal gérée et peu convaincante. C'est en celà que je parle de caricature car De Palma a certainement fait bien mieux.
Et c'est certainement un enjeu qui me parait peu en phase avec l'écriture d'Ellroy, voire complètement hors de propos. C'est pour cela que je parle de double-échec.

-
- Mogul
- Messages : 10614
- Inscription : 13 avr. 03, 08:14
La photo aux couleurs délavées de Zsigmond en est une autre (de vélléité). Je n'ai pas senti de Palma vouoir reconstituer un certain glamour ,ou du moins si il le fait, il n'y croit pas et en présente la face pervertie.Il y a en effet quelques vélléités mais je les trouve assez peu convaincantes et noyées dans un confort visuel entretenu bien trop longtemps.
Oui il a fait mieux, sans nul doute. Comme l'ont dit quelques forumeurs avant, De palma se retient de se livrer à un total exercice de style, excepté dans la scène de l'escalier.Joe Wilson a écrit : J'ai vu peu de films de De Palma, et certaines visions commences à dater, et je suis donc loin d'être connaisseur de son oeuvre.
Il se pose effectivement la question d'une "emphase/distorsion" (outrances, exagérations...), emphase qui me semble très mal gérée et peu convaincante. C'est en celà que je parle de caricature car De Palma a certainement fait bien mieux.
-
- Mogul
- Messages : 10614
- Inscription : 13 avr. 03, 08:14
Puisqu'on est collé au point de vue de Bleichert tout du long, les agissements de Blanchard nous sont cachés (comme la plupart des protagonistes du film, ce qui nous donne une compréhension partielle de ce qui se passe). La conséquence de ce qu'a entrepris Blanchard nous est dévoilé lors de la scène de l'escalier, à laquelle on ne pige évidemment rien du tout. J'ai plutôt apprécié cette part de mystère. Et c'est Bleichert qui est désigné comme le perso passif dans l'histoire.Major Tom a écrit :Autre chose important du film: Blanchard... à part remuer ou punaiser des photos du dahlia il fait quoi? Puisqu'on ne voit vraiment que Bleichert bosser sur l'affaire... A part ça il devient obsédé par l'affaire...
Sinon j'ai l'impression que l'obsession pour le Dahlia (qui se révèle fatale pour Blanchard et dangereuse pour Bleichert) est pour De palma une réponse inconsciente à leur mauvais agissement. Peut être que cela explique pourquoi le cinéaste, par le biais de la mise en scène avec ce plan séquence à la grue, crée "un lien" entre l'assassinat de Baxter Fitch et la découverte du corps de Betty.
- Major Tom
- Petit ourson de Chine
- Messages : 22225
- Inscription : 24 août 05, 14:28
- Contact :
Comme disait Hugues sur Cinétudes à propos du Dahlia, c'est une "sorte de plongée fantasmagorique fascinante et intellectualisée dans la cinéphilie classique (film noir) et dans une sorte de hors-contexte temps [...] film onirique, abstrait..." Il devrait écrire pour mon site.Tuck pendleton a écrit :Sinon j'ai l'impression que l'obsession pour le Dahlia (qui se révèle fatale pour Blanchard et dangereuse pour Bleichert) est pour De palma une réponse inconsciente à leur mauvais agissement. Peut être que cela explique pourquoi le cinéaste, par le biais de la mise en scène avec ce plan séquence à la grue, crée "un lien" entre l'assassinat de Baxter Fitch et la découverte du corps de Betty.
