Mille fois moins bien que le premier. Malgré ma sympathir pour Wilson, j'avais également trouvé la plupart du temps les gags laborieux.bruce randylan a écrit :Shanghai Kids II
Et puis surtout, le concept du premier film (un Chinois au Far west) n'étant plus du tout exploité ici, cette suite est d'autant plus absurde.
Windtalkers (director's cut), John Woo, 2001
Découvert à sa sortie dans sa version salle, j'avais été moyennement emballé par ce film, concédant tout de même à son réalisateur la maîtrise impeccable d'une production aussi importante. J'ai pu cette fois apprécier davantage ses réelles qualités, qui tiennent en grande partie à la très grande qualité de l'interprétation, en particulier Nic Cage, toujours aussi crédible lorsqu'il laisse briller la folie dans son regard, soldat traumatisé ayant perdu la foi recherchant clairement à payer de sa vie son sentiment de culpabilité, et Adam Beach le souriant Navajo, qui va progressivement quitter l'enthousiasme juvénile du début et s'endurcir sur le champ de bataille. Woo se laisse complétement aller à la dénonciation la plus implacable des horreurs de la guerre, parvenant à recréer le sentiment permanent de danger éprouvé par les soldats. Les scènes d'action sont d'autant plus impressionnantes que les plans sont assez longs, avec une caméra effectuant des mouvements souvent complexes sans jamais manquer de fluidité. Vues aériennes, grue, steadycam sont exploitées au maximum, les explosions et les cadavres pleuvent de partout avec un réalisme saisissant et où le spectateur finit par ne plus distinguer les artifices.
Et derrière cette reconstitution enragée d'événements historiques, derrière l'hommage rendu à la mémoire des Indiens Navajos et au code qu'ils ont préservé, John Woo raconte une nouvelle fois une belle et intense histoire d'amitié, avec des hommes qui apprendront à se connaître et à s'aimer. L'essentiel du film est ainsi loin d'être uniquement dans les scènes d'action, au contraire. On se familiarise avec les personnages. La musique de James Horner joue la carte de l'émotion mais, malgré un thème principal assez beau dans certaines de ses variations, m'a semblé quand même la plupart du temps un peu passe-partout.
Il manque encore quelque chose au film pour que j'y adhère totalement, et je ne sais vraiment pas quoi étant donné que j'en pense et j'en dis quand même du bien. C'est une oeuvre sincère.
Pour un comparatif version cinéma/DC, c'est très bien expliqué ici.