Tu m'as fais peur, j'ai cru qu'il allait falloir que je développe, mais tu l'as très bien fait !Jordan White a écrit :La première fois que j'ai vu le film, il y a quatre ans, alors que d'autres l'ont découvert beaucoup plus tôt par quelque support que ce soit, j'ai arrêté une conversation tout de go, après le passage de l'autostoppeur, en fait au moment où il monte dans le van. Cette séquence m'a fait rire(jaune) et fait hurler de peur quand le type se taillade la main. Le film est dès lors parti dans un trip horrifique duquel il ne déviera plus.Mµ a écrit :Massacre à la Tronçonneuse (Tobe Hooper)
Du lointain souvenir que j'en avais, ne me restait que l'image d'un film brutal, un peu poisseux et très malsain. Vision juste, certes, mais réductrice.
Je n'avais certainement pas capté à l'époque le talent avec lequel ce massacre-là nous est conté.

On est à peu près d'accord sur toute la ligne.

Et quand tu parles de plans parfaits... C'est précisément l'adjectif qui m'est venu à l'esprit après la vision du film.
J'ai beau y réflechir, je ne trouve absolument aucun défaut à ce film, tant dans la forme que dans le fond. J'ai même été tenté de le placer aux côté de mes deux films parfaits : Les Oiseaux et Shining dans cette idée de perfection presque clinique.
Oui, mais des passages qui pourtant, participent de l'inéluctabilité dans le déroulement des événements. Le spectateur le sait. C'est pourquoi il flippe pour les personnages.Il y a aussi des petits à côté, l'intrigue en suspens autour de Sally et de son frère dans la fôret, qui stagnent pendant un moment sur place sans savoir s'il faut avancer ou pas.Car la narration ne souffre jamais de fioriture.
La bande de jeunes citadins qui arrive en territoire inconnu, a fortiori inquiétant, dont le point de chute se trouve à proximité d'éléments perturbateurs qui rendront ce milieu carrément hostile. Point d'intrigue très développée, mais une succession linéaire d'événements qui semblent échapper aux protagonistes, de sorte que systématiquement, ils se jettent dans la gueule du loup... Je parle d'inéluctabilité car quoiqu'ils puissent décider, ils seront contrés dans leur décision par ceux qui les traquent. Ces jeunes deviennent des pantins dès lors qu'ils entrent en scène.De quels codes parles-tu ? J'ai une idée, mais j'aimerais que tu confirmes.Sa linéarité, l'inéluctabilité presque naturelle dans la tournure que prennent les événements (Hooper inaugure les codes du genre)
J'ai donné mon avis sur la Dernière Maison iciJ'aime beaucoup I Spit.... et La dernière maison... La dernière est d'ailleurs un précurseur, il date de 1973. Wes Craven frappe fort avec ce film, et il a beau avoir des défauts, je le trouve aussi brutal, jusqu'auboutiste. I spit est intéressant pour son point de vue féministe, La dernière a un côté sauvage très 70's. Je ne le considère donc pas comme navrant, bien au contraire.A mes yeux, ce prototype de survival balaye les I spit on your grave -que j'aime pourtant beaucoup, ou autres La colline a des yeux, La dernière maison sur la gauche (je considère les deux derniers comme navrants) d'un grand revers de la main.
Il n'a pas du tout fonctionné sur moi, au contraire de I spit que j'ai vraiment beaucoup aimé, pour le coup beaucoup plus sauvage, autrement mieux réalisé (car décidemment, Craven filmait avec ses pieds dans les 70's) et bien moins cousu de fil blanc. Parce que pour le coup, il y a ici un semblant d'intrigue, mais paye ton intrigue à la noix.

Tout à fait d'accord.Justement je trouve cela assez amusant qu'un tel film ait reçu une telle traduction française car il a participé à la mythologie gore empruntée au film qui est en pourtant dénué, à l'exception d'un ou deux morceaux de chair dévoilés, et d'un ventre découpé en hors-champ. Les gens se sont fait des idées, on va voir un truc dégueulasse, et au final , c'est surtout au niveau du mental que ça joue. Et Massacre fait bien plus peur qu'un grand nombre de films qui misent sur la barbaque.Massacre à la Tronçonneuse (dont je regrette juste le titre, quelque peu trompeur, je trouve) a rejoint aujourd'hui mon panthéon. Je suis conquis, archi-conquis. Un grand film.
Mais je parlais du titre trompeur dans le sens où
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