Clint Eastwood is Philo Beddoe
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Every which way but loose (Doux, dur et dingue), James Fargo, 1978
Scenario timbre-poste en forme de road-movie. Après une présentation pépère des personnages très pittoresques et attachants, Clint le bagarreur et ses potes prennent la route à la recherche d'une chanteuse country (Sondra Locke, absolument craquante). A leurs trousses, leurs ennemis ne s'avèreront jamais vraiment menaçants, traités plutôt sous l'angle comique : flics pourris et gang de motards plus bêtes que méchants qui enchaîneront les catastrophes. Les divers affrontements seront souvent prétexte à des gags irresistibles, avec notamment un clin d'oeil aux duels à la Leone. C'est cette légereté assumée qui fait qu'on suit leurs aventures avec beaucoup de plaisir. On devine une évidente complicité entre Eastwood et Clyde l'orang-outang, et toujours cette thématique qui est chère à l'acteur de recomposition d'une famille un peu bordélique mais chaleureuse. La baston finale se charge même d'une inattendue mélancolie avec ce vieux champion qui perd les faveurs de son public, ce qui montre bien que derrière le côté divertissement sans prétention du film, il y a une vraie humanité.
Cette ballade dans le Sud profond baigne dans une excellente bande son aux accents country western, et James Fargo livre une mise en scène énergique mais qui sait également se faire plus posée lors des scènes intimistes et musicales. J'adore.
Any which way you can (Ça va cogner), Buddy Van Horn, 1981
Clint confie cette fois la mise en scène à son chef cascadeur qui s'acquitte de sa tâche sans réel génie. Dans mon souvenir je trouvais cette suite plus réussie, or j'ai constaté que les personnages étaient moins bien écrits, Sondra Locke joue les utilités, et si quelques gags font toujours mouche (Clyde défonçant les bagnoles, le gang des Black Widows toujours aussi rigolo), le film se vautre quand même souvent dans la vulgarité, parfois réjouissante c'est vrai, mais souvent abusive aussi. Il y a en particulier cette infâme nuit au motel où tous les personnages semblent soudain pris d'une frénésie sexuelle, y compris Clyde et cette bonne vieille Ma. Clyde est d'ailleurs ici beaucoup plus souvent à l'avant-plan. Et puis il y a ce court pastiche de la scène de course sur la plage de Bo Derek dans "10" qui m'a d'autant plus révulsé que j'ai découvert le film d'Edwards il y a quelques jours à peine (genre "non ?! ils ont osé !).
L'aspect le plus réussi du film, selon moi, réside dans la confrontation entre les deux champions du film, Philo Beddoe et son adversaire Wilson. Relation faite de respect de l'autre et de fair play, malgré la présence de mafieux en organisateurs de combat. La baston finale demeure un moment d'anthologie avec toute la région qui se presse auteur d'eux pour y assister. Ça en devient burlesque.
Musicalement, ça reste toujours aussi agréable, avec notamment le morceau d'ouverture, Beers to you interprété par Clint et Ray Charles. En définitive, le film est quand même bien bâclé et n'égale pas le premier.
Techniquement, c'est du Warner bien solide, avec une image propre de bien meilleure qualité que ce à quoi nous avaient habitués les diffusions télé et leur grain très 70's. J'aurais tendance à trouver un poil supérieur le DVD de Doux, dur et dingue, au niveau du son notamment. La bande annonce originale pour tout bonus.
Scenario timbre-poste en forme de road-movie. Après une présentation pépère des personnages très pittoresques et attachants, Clint le bagarreur et ses potes prennent la route à la recherche d'une chanteuse country (Sondra Locke, absolument craquante). A leurs trousses, leurs ennemis ne s'avèreront jamais vraiment menaçants, traités plutôt sous l'angle comique : flics pourris et gang de motards plus bêtes que méchants qui enchaîneront les catastrophes. Les divers affrontements seront souvent prétexte à des gags irresistibles, avec notamment un clin d'oeil aux duels à la Leone. C'est cette légereté assumée qui fait qu'on suit leurs aventures avec beaucoup de plaisir. On devine une évidente complicité entre Eastwood et Clyde l'orang-outang, et toujours cette thématique qui est chère à l'acteur de recomposition d'une famille un peu bordélique mais chaleureuse. La baston finale se charge même d'une inattendue mélancolie avec ce vieux champion qui perd les faveurs de son public, ce qui montre bien que derrière le côté divertissement sans prétention du film, il y a une vraie humanité.
Cette ballade dans le Sud profond baigne dans une excellente bande son aux accents country western, et James Fargo livre une mise en scène énergique mais qui sait également se faire plus posée lors des scènes intimistes et musicales. J'adore.
Any which way you can (Ça va cogner), Buddy Van Horn, 1981
Clint confie cette fois la mise en scène à son chef cascadeur qui s'acquitte de sa tâche sans réel génie. Dans mon souvenir je trouvais cette suite plus réussie, or j'ai constaté que les personnages étaient moins bien écrits, Sondra Locke joue les utilités, et si quelques gags font toujours mouche (Clyde défonçant les bagnoles, le gang des Black Widows toujours aussi rigolo), le film se vautre quand même souvent dans la vulgarité, parfois réjouissante c'est vrai, mais souvent abusive aussi. Il y a en particulier cette infâme nuit au motel où tous les personnages semblent soudain pris d'une frénésie sexuelle, y compris Clyde et cette bonne vieille Ma. Clyde est d'ailleurs ici beaucoup plus souvent à l'avant-plan. Et puis il y a ce court pastiche de la scène de course sur la plage de Bo Derek dans "10" qui m'a d'autant plus révulsé que j'ai découvert le film d'Edwards il y a quelques jours à peine (genre "non ?! ils ont osé !).
L'aspect le plus réussi du film, selon moi, réside dans la confrontation entre les deux champions du film, Philo Beddoe et son adversaire Wilson. Relation faite de respect de l'autre et de fair play, malgré la présence de mafieux en organisateurs de combat. La baston finale demeure un moment d'anthologie avec toute la région qui se presse auteur d'eux pour y assister. Ça en devient burlesque.
Musicalement, ça reste toujours aussi agréable, avec notamment le morceau d'ouverture, Beers to you interprété par Clint et Ray Charles. En définitive, le film est quand même bien bâclé et n'égale pas le premier.
Techniquement, c'est du Warner bien solide, avec une image propre de bien meilleure qualité que ce à quoi nous avaient habitués les diffusions télé et leur grain très 70's. J'aurais tendance à trouver un poil supérieur le DVD de Doux, dur et dingue, au niveau du son notamment. La bande annonce originale pour tout bonus.
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Ce soir, pour pas me fatiguer le cerveau et passer un bon ptit moment,
Doux, dur et dingue || James Fargo
L'histoire sympathique de Philo Beddoe qui se fait son fric dans des combats de boxe clandestins, qui s'occupe de son orang-goutan Clyde, qui va à la recherche d'une jolie fille qu'il a rencontré un soir (Sondra Locke), qui met des râclées à un gang de motards néo-nazis et qui met en déroute deux flics teigneux et un peu cons. Se dégage du film une espèce de nostalgie du sud profond, de ses personnages bourrus et attachants, de ses bars, ses cafés et son soleil de plomb à longueur de journée. Le tout est servi par une réalisation plutôt honnête de James Fargo qui se lâche surtout lors des divers affrontements, à l'aide d'une caméra ultra-mobile, totalement embarquée dans les bagarres et qui dynamise follement chaque scène d'action. Et si le grand Clint ne trouve pas forcément ici un rôle inoubliable, il incarne un personnage sympathique, bien entouré (Geoffrey Lewis, sorte de mélange improbable entre Mel Gibson et Terence Hill) et jamais découragé.
Doux, dur et dingue || James Fargo
L'histoire sympathique de Philo Beddoe qui se fait son fric dans des combats de boxe clandestins, qui s'occupe de son orang-goutan Clyde, qui va à la recherche d'une jolie fille qu'il a rencontré un soir (Sondra Locke), qui met des râclées à un gang de motards néo-nazis et qui met en déroute deux flics teigneux et un peu cons. Se dégage du film une espèce de nostalgie du sud profond, de ses personnages bourrus et attachants, de ses bars, ses cafés et son soleil de plomb à longueur de journée. Le tout est servi par une réalisation plutôt honnête de James Fargo qui se lâche surtout lors des divers affrontements, à l'aide d'une caméra ultra-mobile, totalement embarquée dans les bagarres et qui dynamise follement chaque scène d'action. Et si le grand Clint ne trouve pas forcément ici un rôle inoubliable, il incarne un personnage sympathique, bien entouré (Geoffrey Lewis, sorte de mélange improbable entre Mel Gibson et Terence Hill) et jamais découragé.
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Savoureux. La scène ou Eastwood et Clyde accoudés au bar, sirotent une bière au goulot en matant un strip tease....Colqhoun a écrit : Doux, dur et dingue || James Fargo
L'histoire sympathique de Philo Beddoe qui se fait son fric dans des combats de boxe clandestins, qui s'occupe de son orang-goutan Clyde,
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Tu peux la secouer tant que tu veux, la dernière goutte est toujours pour le pantalon. Vieux proverbe