Cela dit, je ne trouve pas si absurde d'évoquer Bunuel pour le premier Craven.
Certes, la forme et le sujet sont radicalement différents (et les références de Craven ne sont pas celles de Bunuel), mais on retrouve la même cruauté nuancée d'humour noir, le même gout pour le surréalisme (l'agneau qui passe dans la chaufferie lors de la séquence d'ouverture), le coté très 'inventif' de plusieurs séquences de terreur comme
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les doigts coupés, le visage qui se détache, la fille qui vole au plafond lors de son éviscération...
Le rêve est évidemment un point commun, mais on retrouve dans Freddy également un petit coté anarchiste (incapacité de la police, limite grotesque, nullité de l'autorité parentale (la mère picole, ne l'oublions pas)...).
On retrouve enfin chez chacun un certain gout pour les situations érotiques 'ambigues' : la séquence du bain, le téléphone qui devient langue, et, au final, Freddy jaillit du lit d'Heather Langencamp).
Les deux réals ne sont finalement pas si éloignés dans leur discours.