Luciano Salce (1922-1989)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Luciano Salce (1922-1989)

Message par Kevin95 »

COME IMPARAI AD AMARE LE DONNE / Comment j'ai appris à aimer les femmes - Luciano Salce (1966) découverte

Comédie pop et gentiment sexy qui voit un jeune freluquet faire tomber les filles malgré lui en une série de mésaventures, comprendre film à sketchs qui ne dit pas son nom. Robert Hoffmann est ce jeune homme, aux yeux bleu azur et à la rigidité toute autrichienne tandis que face à lui se pavanent quelques créatures ultra photogéniques. Nadja Tiller est froid comme un glaçon, Anita Ekberg montre un sein, Elsa Martinelli se met nue pour gagner une course de rallye, Michèle Mercier remonte le temps et la jeune Romina Power en pince secrètement pour notre play-boy. Tout n'est pas du même niveau, si la course de bagnole ou la scène du pensionnat sont excellentes, la parodie de Federico Fellini (la partie Ekberg donc) ou celle de la Révolution française tirent un poil en longueur. Mais Come imparai ad amare le donne twiste suffisamment, la musique d'Ennio Morricone est ultra sucrée et le ton canaille récupéré de What's New Pussycat ? (1965) annonce les comédies sexy des 70's au sens le plus noble (genre Sessomatto / Sexe fou de Dino Risi). Rafraichissant comme dirait mon barmaid.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99635
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Luciano Salce (1922-1989)

Message par Jeremy Fox »

Le Canard à l'orange chroniquépar Florian Bezaud et testé par Stéphane Beauchet.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99635
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Luciano Salce (1922-1989)

Message par Jeremy Fox »

Avatar de l’utilisateur
manuma
Décorateur
Messages : 3691
Inscription : 31 déc. 07, 21:01

Re: Luciano Salce (1922-1989)

Message par manuma »

EL GRECO (1966)

Image

Biopic italo-franco-espagnol produit et interprété par Mel Ferrer, coécrit par Luigi Magni. Les germes d'un puissant drame passionnel sont là, accompagnés d'un somptueux score de Morricone, une production design et photographie d'une haute tenue - certes j'ai vu le film dans une version recadrée, mais les génériques de début et fin laissent deviner un travail remarquable. Bref, tout pour faire un grand film, sauf que El Greco nous en raconte beaucoup trop en trop peu de temps - je me demande d'ailleurs s'il n’existerait pas une version européenne plus longue - que Mel Ferrer se montre comme d'habitude un acteur un peu fadasse / coincé, et que l'on sent Salce moins à son avantage ici que dans le registre de la tragi-comédie, son travail flirtant avec l'académisme. Une curiosité néanmoins intéressante dans la filmo du réalisateur de l'indispensable Basta guardarla, à revoir dans de meilleures conditions en ce qui me concerne.
Avatar de l’utilisateur
manuma
Décorateur
Messages : 3691
Inscription : 31 déc. 07, 21:01

Re: Luciano Salce (1922-1989)

Message par manuma »

LE FATE (1966)

Image

Salce ne dirige que le premier segment de ce film à sketchs mettant en scène 4 sex-symbols de l'époque, Monica Vitti, Claudia Cardinale, Raquel Welch et Capucine, dans de singulières histoires d'amour. L'épisode inaugural, signé Salce donc, est un marivaudage cynique au développement un brin trop prévisible, néanmoins porté par une très désirable Monica Vitti et le toujours excellent Enrico Maria Salerno. Le suivant, réalisé par Monicelli, vaut davantage pour ses extérieurs romains que son histoire de gitane effrontée et manipulatrice. Le troisième sketch, récit d’un adultère improvisé entre voisin, laisse son sujet en jachère mais nous régale d'une ambiance trouble, chargée en érotisme, typiquement bologninienne. Raquel Welch y est par ailleurs à tomber. Et, comme régulièrement dans le genre, le film garde sa meilleure cartouche pour la fin, avec un sketch plus élaboré côté écriture, à la réalisation de haute volée, assurée par Antonio Pietrangeli. Un segment qui narre la trouble romance entre une grande bourgeoise (Capucine) et son serviteur, incarné par l’incontournable et - placez ici le superlatif de votre choix - Sordi. D'un intérêt variable donc, si globalement fort plaisant à suivre.
Répondre