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Test dvd
Image de la jaquette

Retour de flamme Vol 2

DVD - Région 2
Lobster
Parution : 10 mai 2006

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Tous ces films sont précédés d’une part, de présentations écrites de quelques lignes toutes intéressantes et pleines d’humour prenant à partie le spectateur, de l’autre de commentaires de Serge Bromberg d’environ 3 minutes chacun. Des images et extraits de films défilent dans un carré situé sur la gauche de l’écran et viennent agrémenter les explications toujours passionnantes, érudites et passionnées du présentateur / producteur. Ces extraits qui défilent à l’occasion sont même souvent aussi précieux que les films qui nous sont proposés dans ce programme. Bref, du tout bon ! A signaler la possibilité de visionner la séance d’une traite ou de choisir comme bon nous semble uniquement les courts métrages et leurs présentations qui nous font envie sur l’instant. La restauration des images est absolument superbe pour des films aussi rares et (ou) âgés.

Son

Il va sans dire que la qualité des accompagnements sonores au piano est de très bon niveau

Suppléments


1- Où l’on se plaît à connaître un peu mieux mais succinctement le parcours de D.W Griffith dans le domaine du cinéma. Serge Bromberg parle un peu plus longuement de Naissance d’une nation et de sa réputation de film raciste. Durant cette présentation, nous pouvons voir défiler au moins une minute de cette dernière oeuvre.

2- Où l’on nous parle de la toxicomanie du personnage de Sherlock Holmes au cinéma et plus particulièrement dans ce film de John Emerson dont le scénario fut écrit par le futur cinéaste de Dracula, Freaks ou L’intrus : Tod Browning. Où nous est évoquée brièvement la carrière du grand acteur Douglas Fairbanks.

3- Où Serge Bromberg nous présente les premiers comiques européens, dont le grand Max Linder que Charlie Chaplin considérait comme son maître. Où il nous est expliqué aussi que la production en Italie au début du siècle de très brèves comédies inspira même les fameux Keystone-cops de Mack Sennett.

4- Où l’on entend Charles Pathé dire "Je n’ai pas inventé le cinéma, mais je l’ai industrialisé" ; Charles Pathé, l’autre grand producteur français de l’époque avec Léon Gaumont. Serge Bromberg revient sur sa vie et nous explique comment il a mis les pieds dans l’industrie cinématographique pour arriver en fin de parcours à créer un véritable empire qui pouvait carrément vivre en autarcie par la mainmise qu’il avait sur tous les secteurs de la fabrication du film.

5- Où l’on nous narre la rapide biographie de ce pionnier du cinéma espagnol qu’était Segundo de Chomon qui fera même une version pirate du Voyage dans la lune de Méliès avec Excursion dans la lune. Où l’on revient aussi assez longuement sur les techniques d’effets spéciaux de l’époque alors que nous assistons en arrière-fond à plusieurs extraits de ces films qui n’ont rien perdu de leur charme initial.

6- Où l’on entre en contact avec les premiers pas du son au cinéma : contrairement à ce qu’on aurait pu penser et hormis les pianistes accompagnant en direct la projection d’un film, plusieurs expériences furent tentées grâce auxquelles les spectateurs avaient pu entendre les voix de Sarah Bernhardt ou Coquelin, voyant en même temps ces grands artistes sur l’écran. Ceux-ci étaient filmés en play-back et mimaient les airs préalablement enregistrés sur disque.

7- Où nous sont évoqués les débuts de Fernandel au cinéma et à la scène avec entre autre un extrait du chanteur-acteur interprétant la chanson ‘Ignace’.

8- Où nous continuons a faire connaissance avec la carrière d’un autre célèbre acteur français, Serge Bromberg revenant rapidement sur celle de Michel Simon et des différents personnages qu’il interpréta et finissant par nous proposer de voir un extrait de La chaleur du sein de Jean Boyer qui devrait sortir en mai, chez MK2 / Lobster, dans un coffret consacré à Arletty.

9- Où Serge Bromberg nous parle de l’histoire des Studios Fleischer et de leur place dans le monde de l’animation des années 30, leurs films allant bientôt être distribués par Paramount pour pouvoir rivaliser avec d’autres firmes comme Walt Disney. Rapide et intéressante explication, images à l’appui, du procédé de relief utilisé pour ce dessin animé, Le petit mécano.

10- Où nous est narrée avec nostalgie l’histoire de la censure au cinéma dans les années 20 à travers l’exemple du film Cinéma Paradiso de Giuseppe Tornatore. Serge Bromberg en profite pour expliquer sa découverte de tels trésors et parler des différentes pellicules utilisées à l’époque.

11- Où l’on cause de la mode dans les actualités : l’émancipation des femmes à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’évolution des mœurs se projetant dans la mode, la "starification" déjà des grands couturiers.

12- Où nous sont évoqués les débuts du cinéma noir américain : la présence et l’utilisation des noirs au début furent typiquement caricaturales, voire même racistes, ceux-ci étant montrés comme paresseux, alcooliques et imbéciles. L’arrivée du cinéma parlant avec Le chanteur de jazz marque un tournant primordial pour les noirs américains dans l’industrie cinématographique puisque ce sont leurs voix qui vont être les plus recherchées pour les films musicaux de ce début de cette nouvelle ère.

13- Où l’on fait connaissance avec les campagnes de santé publique en cette année 1918 et plus particulièrement avec les missions de la fondation Rockefeller et ses commandes de films publicitaires pour prévenir contre les dangers des maux de ce début de siècle, l’alcool et la tuberculose entres autres.

14- Où l’on en apprend plus sur ces films burlesques reprenant les grands succès de l’écran pour les parodier. Mais où l’on nous parle aussi des inconvénients de la pellicule nitrate de l’époque, extrêmement fragile et qui nous privent aujourd’hui de la fin de ce court métrage débridé après nous en avoir montré quelques ravages en milieu de film.

15. Où l’on revient sur les dessins animés de la Warner des années 30, dessins animés construits sur les tubes musicaux de l’époque et qui donnèrent naissance aux Merrie Melodies et Looney Tunes créés pour tourner en ridicule les gentilles Silly Symphonies de l’oncle Walt. De joyeux drilles prirent le pouvoir du secteur animation : leurs noms aujourd’hui célèbres étaient Chuck Jones, Bob Clampett, Fritz Freleng, Tex Avery, eux tous sous la houlette du producteur Leon Schlesinger ; leurs trouvailles, Daffy, Elmer et Bugs Bunny pour ne citer que les plus connues. Trop déjantés et incontrôlables, ces énergumènes furent exilés dans une cabane en bois qu’ils nommèrent Termite Terrace… Leurs oeuvres font encore aujourd’hui les délices des petits et des grands.

Et voilà, en 135 minutes de films et environ ¾ d’heure de commentaires, vous avez effectué un voyage toujours passionnant dans le cinéma des origines et vous allez en redemander !

Par Erick Maurel - le 9 février 2004