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Test blu-ray

Marathon Man

BLU-RAY - Région A, B, C
Paramount
Parution : 10 septembre 2013

Image

Pour cette édition Blu-ray, le film bénéficie d’une restauration qui propose une nette amélioration par rapport aux précédentes éditions DVD, notamment en ce qui concerne la propreté. On ne signalera aucun souci de colorimétrie (fidèlement désaturée), de contrastes ou de compression (invisible). Tout juste verra-t-on apparaître quelques plans à la qualité moins homogène. Si le piqué apparaît souvent correct, surtout dans les gros plans, on regrettera une définition finalement assez douce par rapport aux possibilités du support. D’une part, la photographie de Conrad Hall utilise de nombreux filtres qui altèrent la précision des détails et d'autre part l’image a probablement subi un très léger dégrainage : le grain reste toutefois bien présent, mais avec parfois une discrétion suspecte et une texture un peu étouffée.

On signalera que le format original 1.85 : 1 n’est pas respecté, l'image étant "gonflée" en 1.77 (16/9 plein cadre).

Son

Les amateurs de versions originales ont le choix entre une piste mono restaurée et un remixage de celle-ci en DTS 5.1. Le rendu est, dans les deux cas, très clair, sans saturation ou souffle. La version 5.1 avantage surtout la musique de Michael Small, seul élément qui soit réellement spatialisé (mais de façon heureusement très subtile). Le reste (voix, ambiances) est pratiquement équivalent dans les deux configurations. La version française mono ressemble beaucoup à la piste anglaise : leurs caractéristiques seraient quasi identiques si l’on ne percevait pas un bruit parasite assez gênant dans les moments sans ambiances ou dénuées de musique (comme, au hasard, à 1 h 02min 04s, ).

Suppléments

Si le master est identique à celui de l’édition sortie en France en avril dernier, celle-ci était dénuée de tout supplément : conséquence de la politique éditoriale de l’éditeur. L’édition américaine contient, elle, les suppléments qui étaient présents sur l’édition DVD mais ils ne sont curieusement pas sous-titrés en français : le Blu-ray propose seulement des sous-titres anglais optionnels.

The Magic of Hollywood is The Magic of The People (22 min - SD - 4/3) est un documentaire d’époque conduit par le producteur Robert Evans. Avec son sens narcissique habituel, il parle du projet Marathon Man, son écriture, ses personnages (en sur-vendant parfois certaines scènes : il « fait le job ») et donne la parole au réalisateur John Schlesinger. Le document vaut surtout le coup d’œil pour ses nombreuses images de tournage, notamment pendant la dernière séquence du film, ou des conversations entre Dustin Hoffman et Laurence Olivier. On s’attarde d’ailleurs plus particulièrement sur la cérémonie de fin de tournage organisée en l’honneur de l’acteur anglais, visiblement très ému.

Going The Distance : Remembering Marathon Man (29 min - SD - 4/3) est un making of réalisé en 2001. S’il reste très classique dans la forme, il regorge d’informations grâce aux interventions de Robert Evans (toujours lui !), Dustin Hoffman ou Marthe Keller. C’est aussi une nouvelle occasion de parler de l’immense Laurence Olivier, notamment par les souvenirs émouvants de Hoffman : l’acteur était déjà malade et savourait le plaisir de tourner de nouveau, après des années de mise à l’écart du métier.

Rehearsal footage (21 min - SD) est un autre document : les répétitions que Schlesinger a filmées entre Dustin Hoffman, Roy Scheider et Marthe Keller avant le début du tournage pour peaufiner leur jeu et développer les personnages et leurs relations.

Bande-annonce (2 min 49 - SD)

Par Stéphane Beauchet - le 13 novembre 2013