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Test blu-ray
Image de la jaquette

L'Inspecteur Harry

BLU-RAY - Région B
Warner
Parution : 11 juin 2008

Image

Tout d’abord, une grande satisfaction pour les puristes : contrairement aux précédentes éditions, c’est bien le logo Warner d’époque qui ouvre le film. Premier bon point, donc. En ce qui concerne l’image, il apparaît vraisemblable que l’éditeur est parti des mêmes éléments que pour les deux premiers DVD, à savoir une copie en très bon état sans être exempte de micro défauts, mais le traitement a été différent ; cette édition haute-définition présente des différences de colorimétrie notables, que l’on pourrait résumer ainsi : le magenta est nettement moins présent. Un seul plan pour s’en convaincre : les taches de sang sur la jambe de Harry durant la scène du braquage de la banque avaient naguère des airs de peinture rouge vif, elles ont dorénavant une teinte plus réaliste. Et c’est ainsi que l’on qualifiera l’ensemble de la palette de cette édition HD, qui nous a semblé très naturel, proche de l’image vue en salles. Côté définition, rien à redire, et c’est frappant dès les plans d’ouverture : la restitution des immeubles en arrière-plan atteint un niveau de restitution des détails encore inédit pour ce film, et une rapide comparaison avec l’édition SD vous le prouvera sans peine. La précision des gros plans est également fort appréciable. Les seuls flous sont à imputer à la photographie d’origine et aux cadrages très nerveux. Absence de edge enhancement, présence du grain d’origine, compression remarquable, ne vous laissez donc pas dire que la HD n’apporte que peu à ce titre : il s’agit en effet d’une nouvelle réussite à mettre au compte de Warner.

Son

Toujours pas de piste originale restaurée à l’horizon, et c’est dommage, mais on ne s’en plaindra pas trop car le remix 5.1 est loin de trahir l’image sonore originelle, et les effets arrière restent d’une grande sobriété. Mais il faut signaler que la piste son prend une nouvelle dimension en HD, gagnant en dynamisme. La musique de Lalo Schifrin envahit l’espace sonore et régale les amateurs. Et surtout, prévenez vos voisins : jamais les coups du .44 Magnum n’ont résonné ainsi. Sinon, on trouvera entre autres la très correcte VF d’époque, mais qui semblera forcément bien plate à côté.

Suppléments

Cette édition blu-ray reprend l’essentiel des suppléments de l’édition spéciale sortie il y a quelques années, à savoir le documentaire promotionnel sur les lieux du tournage, "Dirty Harry – the original", ainsi que la galerie d’interviews. Ils sont chroniqués dans la section au-dessus.

Les nouveaux suppléments :

- Commentaire audio de Richard Schickel : Critique de cinéma et auteur d’une remarquable biographie de Clint Eastwood. L’érudition et la passion de l’homme sont indiscutables, mais vous n’apprendrez sans doute rien que vous n’ayez déjà lu ailleurs, entre autres dans l’ouvrage cité. Dommage également qu’il ne s’intéresse pas plus à Don Siegel.

- The Long Shadow of Dirty Harry – 25 mn 31 : Ce nouveau documentaire laisse la parole à Clint Eastwood ainsi qu’à quelques membres de son écurie, de Joel Cox à James Fargo, mais aussi à des scénaristes, réalisateurs et acteurs tels que Michael Madsen, Joe Carnahan, David Ayer, Shane Black, Tom Fontana - le créateur de Oz -, Peter Hyams, George Gallo, John Badham, Jay Cocks, Steven de Souza - scénariste entre autres de Die Hard - et les frères Hugues qui reconnaissent tous l’influence de Harry Callahan sur leur travail. Si le début de ce supplément se contente de répéter des banalités telles que « Harry fait ce que tout le monde voudrait faire », on passe heureusement à des considérations un peu plus élevées : les intervenants montrent comment Dirty Harry est une prolongation du western classique, et de quelle manière il a influencé la représentation du héros à l’écran – de Martin Riggs à Marion Cobretti… Quelques mots viennent également saluer l’immense apport à la série B de Don Siegel, trop souvent oublié dans les suppléments.

- Clint Eastwood, the Man from Malpaso – 58 mn 08 : Construit autour d’une longue interview de Clint Eastwood, ce documentaire revient sur sa carrière jusqu’à Impitoyable. Certains films sont tout juste survolés, et les impasses, de Breezy à L’Epreuve de Force, sont nombreuses, mais l’ensemble constitue une bonne introduction à la carrière de Clint Eastwood et se regarde agréablement.

- Clint Eastwood, Out of the Shadows – 1 h 26 : Déjà disponible en coffret et à l’unité, ce documentaire de Bruce Ricker narré par Morgan Freeman se révèle bien plus complet que le précédent. Outre qu’il s’arrête à Space Cowboys, il est bien plus détaillé et donne surtout la parole à l’entourage du cinéaste – on appréciera entre autre les propos de sa mère. De plus, il s’intéresse plus précisément à la personnalité d’Eastwood, et en particulier à son amour pour le jazz. Un très beau portrait.

Bandes-annonces : Les bandes-annonces des cinq films de la série sont présentées dans un état correct et en 16/9.

A l’exception du commentaire audio et des bandes-annonces, tous ces suppléments sont sous-titrables en français.

Si vous êtes fans, que ce soit de la série ou de l’œuvre de Clint Eastwood en général, vous opterez sans doute pour le coffret : outre les cinq films – L’Inspecteur Harry, Magnum Force, L’Inspecteur ne renonce jamais, Sudden Impact et La Dernière Cible – en haute définition, il offre aux fans un sympathique livret de photos, les cartes postales des affiches, des fac simile des mémos émis par les studios – ‘Bonne nouvelle, Frank Sinatra est intéressé’ – ‘Mauvaise nouvelle, Frank Sinatra s’est cassé la main’ -, un poster d’une carte de San Francisco indiquant les différents lieux de l’action et un petit porte-carte contenant la carte et le badge de l’inspecteur Callahan. Gadget très dispensable, mais le coffret est d’un excellent rapport qualité/prix.

Matériel utilisé : lecteur Sony PS3 relié en HDMI à un projecteur tri-LCD Sanyo Z5 et en optique à un ampli Yamaha DSP-A5 couplé à des enceintes JM Lab Chorus.

Par Franck Suzanne - le 6 mai 2008