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Personnalités

Tadashi Imai

Tadashi Imai

Biographie

Issu de la même génération qu'Akira Kurosawa au sein du studio Toho où ils firent leurs débuts d'assistant réalisateurs à la même période, Tadashi Imai fut l'un des premiers à passer à la mise en scène au début des années 1940 après Satsuo Yamamoto dont il partageait des positions politiques plutôt portées à gauche. Mais à l'inverse de ce dernier (avec qui il travailla à la réalisation de La Guerre et la paix sans en être crédité au générique), Imai s'avéra un meilleure cinéaste que Yamamoto dont les films des années 40-50 sont assez faibles techniquement, remplis d'approximations et qui reposent avant tout sur leurs thématiques engagées. Imai est plus sensible et possède un sens visuel plus établi. Pour autant, il refuse le sentimentalisme et son œuvre appartient au Nakanai Realism, soit « le réalisme sans larmes », qui culmine dans les bouleversants et audacieux Un amour pur (1957) sur une adolescente irradiée par la bombe atomique et La Tour des Lys (1953) sur le sort de jeunes infirmières à Okinawa durant le conflit mondial. Bouleversants, car le cinéaste nous refuse les larmes cathartiques et nous confronte à une crudité frontale sans exutoire.

Après des débuts difficiles durant la Seconde Guerre mondiale où sa personnalité devait s’accommoder des contraintes d'un gouvernement qui exigeait des films de propagande, c'est finalement grâce à l'occupation américaine qu'il commence à trouver sa voie avec des films progressistes qui tournent le dos aux traditions et mœurs conservateurs et rétrogrades comme dans Les Montagnes vertes / Les Montagnes bleues (1949). Il est, par exemple, l'un des premiers à filmer un couple s'embrasser, images taboues jusqu'alors au Japon. Cette sensualité imprègne par exemple Quand nous nous reverrons (1950), un très beau mélodrame lyrique durant le conflit qui fut son premier succès et demeure encore aujourd'hui souvent cité parmi les meilleurs films japonais (notamment adoré par Akira Kurosawa). Après ce film, son cinéma se fait plus ouvertement social et il peut traiter de sujets délicats sans pour autant sombrer dans le tract militant : Nous sommes vivants (1951) traite d'une classe ouvrière vivant dans la misère pour un film qui fit forte impression lors de sa diffusion en Europe, L'Ecole des échos (1952) évoque pour sa part l'accès à l'éducation et à la culture dans les régions reculées.

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Réalisateur :

1956 : Ombres en plein jour (Mahiru no ankoku)

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La fiche IMDb

Par Anthony Plu - le 13 mars 2017

Informations

Naissance : 8 janvier 1912
Décès : 22 novembre 1991
Pays : Japon
Métier : réalisateur