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De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites

« My heart is full. »  Splendor Films ressort aujourd’hui en salles un titre correspondant bel et bien à l’appellation du distributeur. En marge de sa carrière d’acteur, Paul Newman a réalisé une flopée d’œuvres intimistes, adaptations littéraires conçues comme des laboratoires pour comédiens issus de la Méthode, où brille souvent son épouse Joanne WoodwardDe l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites, adapté d’un Prix Pulitzer de Paul Zindel, est la plus célèbre de ses incursions derrière la caméra. Beatrice (Woodward), une mère borderline, élève ses deux filles en marge de la société. Tandis que Ruth (Roberta Wallach), une adolescente réfractaire et épileptique, paraît condamnée à suivre la voie maternelle vers le quart-monde, la plus jeune, Matilda (Nell Potts), une bonne élève s’intéressant à la biologie, tente de préserver son enfance par l’ouverture au monde. (Il serait intéressant de savoir si Danny DeVito avait ce film en tête en réalisant Matilda.) D’un lyrisme inquiet, d’une intense douleur existentielle, le film atteint des cimes émotionnelles par ce portait de trois femmes et filles exclues. Une névrose pointe, derrière son apparence séduisante, dans le jeu à l’écran de Newman. Ses films abordent celle-ci à bout de bras, s’intéressant aux démunis, à ceux (ici celles) sur qui la vie s’acharne, qui en bavent quotidiennement sans grand espoir d’amélioration. Cette exploration torturée entre en résonance avec un projet de poésie cosmique, d’autant plus émouvante que celle-ci va de pair avec la curiosité scientifique, l’étonnement devant la vie,  le goût du savoir et de la rationalité (qui, peut-être, sauveront Matilda de ce chaos incessant dans lequel elle grandit). Déchirant, laissant chancelant, voici un chant d’amour brisé où les atomes de notre cœur, de nos mains, paraissent le temps d’une projection renouer avec le soleil d’où ils viennent.  « What a beautiful world... No, mama, I don’t hate the world. » 

DANS LES SALLES

de l'influence des rayons...
UN FILM De paul newman (1973)

DISTRIBUTEUR : SPLENDOR FILMS
DATE DE SORTIE : 12 AVRIL 2017

La Chronique du film

La Page du distributeur


Dans la banlieue de Bridgeport, sur la côte Est des États-Unis, Béatrice Hunsdorfer - une veuve quadragénaire et désargentée - élève seule et non sans peine ses deux filles : Ruth, 17 ans, et Matilda, 13 ans. La première est aussi délurée et rebelle que la seconde est timide et studieuse. Matilda, passionnée par les sciences, étudie le comportement des marguerites (en vérité des œillets d’Inde) lorsqu’on les expose aux rayons gamma tandis que débute le film. Mais s’il est, entre autres, question des effets de la radioactivité sur les végétaux dans cette réalisation de Paul Newman, c’est avant tout sur le quotidien (tourmenté) de ce trio féminin que se penche ici le comédien-cinéaste... (lire la suite)

Par Dvdclassik - le 12 avril 2017

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