Tyrone Power (1914-1958)
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Juste quelques mots pour rappeler que "Nightmare Alley" ("Le charlatan") repasse cette semaine sur CinéCinéma Classics, à partir du 30 à 22h30. Ca demeure effectivement un des plus beaux rôles de Tyrone Power, totalement atypique, et représentait un acte de courage de sa part, car les acteurs étaient tellement catalogués à cette époque que celà pouvait compromettre sa carrière.
En-dehors des films que vous citez (dont le magnifique "Témoin à charge" de Wilder) je me souviens aussi de Tyrone Power dans le film de John Ford, "Ce n'est qu'un au revoir" ("The Long Gray Line"). Power, tout comme John Ford, était d'origine irlandaise... Le sujet a tout pour m'ennuyer au départ: l'histoire d'un type qui a fait carrière dans l'armée. Mais voilà: la magie de la mise en scène de Ford, ses prodigieux acteurs (Maureen O'Hara, qui a toujours été mon actrice préférée), un certain lyrisme, de beaux moments tragiques et pas mal de comédie aussi, font que le film a admirablement fonctionné sur le spectateur foncièrement anti-militariste que je suis. Gaaaaaaaaaaaarde... à vous !
En-dehors des films que vous citez (dont le magnifique "Témoin à charge" de Wilder) je me souviens aussi de Tyrone Power dans le film de John Ford, "Ce n'est qu'un au revoir" ("The Long Gray Line"). Power, tout comme John Ford, était d'origine irlandaise... Le sujet a tout pour m'ennuyer au départ: l'histoire d'un type qui a fait carrière dans l'armée. Mais voilà: la magie de la mise en scène de Ford, ses prodigieux acteurs (Maureen O'Hara, qui a toujours été mon actrice préférée), un certain lyrisme, de beaux moments tragiques et pas mal de comédie aussi, font que le film a admirablement fonctionné sur le spectateur foncièrement anti-militariste que je suis. Gaaaaaaaaaaaarde... à vous !
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Je viens de revoir (support DVD) le film Edmund Goulding 'Le Fil du rasoir"
Ce comédien loin de ses rôles de jeune premier des années 40, démontre la diversité de son jeu dans ce drame puissant et métaphysique.
Outre Tyrone Power, Le Fil du rasoir bénéficie d'un casting royal : Gene Tierney dont la beauté et le talent rayonne une fois de plus dans cette oeuvre; Anne Baxter qui se verra récompensé par l'oscar du second rôle; Clifton Webb sa prestation en dandy est remarquable ainsi que Herbert Marshall et John Payne.
Ce comédien loin de ses rôles de jeune premier des années 40, démontre la diversité de son jeu dans ce drame puissant et métaphysique.
Outre Tyrone Power, Le Fil du rasoir bénéficie d'un casting royal : Gene Tierney dont la beauté et le talent rayonne une fois de plus dans cette oeuvre; Anne Baxter qui se verra récompensé par l'oscar du second rôle; Clifton Webb sa prestation en dandy est remarquable ainsi que Herbert Marshall et John Payne.
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Je le visionne cet après-midi...avec envie , du coup...bogart a écrit :Je viens de revoir (support DVD) le film Edmund Goulding 'Le Fil du rasoir"
Ce comédien loin de ses rôles de jeune premier des années 40, démontre la diversité de son jeu dans ce drame puissant et métaphysique.
Outre Tyrone Power, Le Fil du rasoir bénéficie d'un casting royal : Gene Tierney dont la beauté et le talent rayonne une fois de plus dans cette oeuvre; Anne Baxter qui se verra récompensé par l'oscar du second rôle; Clifton Webb sa prestation en dandy est remarquable ainsi que Herbert Marshall et John Payne.
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Le Fil du Rasoir souffre quand même d'une réalisation pour le moins impersonnelle et de certains choix hasardeux, notamment pour les décors. Les séquences censées se dérouler en Inde deviennent à posteriori des exemples de mauvais goût, reflets d'un cinéma en carton-pâte.
Superproduction de la Fox conçue pour mettre en valeur Tyrone Power, peu après la fin de la seconde guerre mondiale, Le Fil du Rasoir séduit donc uniquement grâce au jeu des acteurs. Si Tyrone Power, bien qu'en partie convaincant, manque un peu de relief pour donner une crédibilité à son parcours initiatique libérateur, les seconds rôles sont particulièrement savoureux.
Gene Tierney, dans le rôle d'une femme possessive et manipulatrice, dévoile un registre proche de son interprétation de Leave Her to Heaven. Si son personnage est moins puissant, son jeu est toujours remarquable, tant elle parvient mêler séduction et froideur dans l'expression d'une beauté glaciale, à la fois rayonnante et inquiétante. Anne Baxter, récompensée par un Oscar du meilleur second rôle, lui fait face avec talent. Sa composition est très crédible, en parvenant à faire ressortir une douleur et une lassitude émouvantes.
Clifton Webb, qui retrouve Gene Tierney deux ans après Laura, est irrésistible d'élégance aristocratique, et sa toute dernière réplique demeure sans conteste le moment le plus réjouissant du film.
Le Fil du Rasoir est donc inégal mais plaisant, donnant tout de même l'occasion de voir des acteurs au sommet de leur forme.
6,5/10
Superproduction de la Fox conçue pour mettre en valeur Tyrone Power, peu après la fin de la seconde guerre mondiale, Le Fil du Rasoir séduit donc uniquement grâce au jeu des acteurs. Si Tyrone Power, bien qu'en partie convaincant, manque un peu de relief pour donner une crédibilité à son parcours initiatique libérateur, les seconds rôles sont particulièrement savoureux.
Gene Tierney, dans le rôle d'une femme possessive et manipulatrice, dévoile un registre proche de son interprétation de Leave Her to Heaven. Si son personnage est moins puissant, son jeu est toujours remarquable, tant elle parvient mêler séduction et froideur dans l'expression d'une beauté glaciale, à la fois rayonnante et inquiétante. Anne Baxter, récompensée par un Oscar du meilleur second rôle, lui fait face avec talent. Sa composition est très crédible, en parvenant à faire ressortir une douleur et une lassitude émouvantes.
Clifton Webb, qui retrouve Gene Tierney deux ans après Laura, est irrésistible d'élégance aristocratique, et sa toute dernière réplique demeure sans conteste le moment le plus réjouissant du film.
Le Fil du Rasoir est donc inégal mais plaisant, donnant tout de même l'occasion de voir des acteurs au sommet de leur forme.
6,5/10
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bogart a écrit :
Réalisé par le vétéran du film d'action (Henry King), The Black Swan reste un excellent film d'aventure maritime où s'enchaîne, abordage, pillage, trahison, amour, servi par un casting prodigieux, outre Tyrone Power, George Sanders, Maureen O'Hara, Thomas Mitchell, Anthony Quinn.
J'attendrais donc avec une certaine impatience la sortie de ce film en zone 2 afin de remplacer ma vhs.
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Un film fascinant. Sa prise de risque n'a pas été payante car le film a fait un flop à sa sortie mais maintenant il est considéré comme son meilleur film par beaucoup. C'est mon Tyrone Power préféré.fantomas 2 a écrit :Juste quelques mots pour rappeler que "Nightmare Alley" ("Le charlatan") repasse cette semaine sur CinéCinéma Classics, à partir du 30 à 22h30. Ca demeure effectivement un des plus beaux rôles de Tyrone Power, totalement atypique, et représentait un acte de courage de sa part, car les acteurs étaient tellement catalogués à cette époque que celà pouvait compromettre sa carrière.
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bogart a écrit :bogart a écrit :
Réalisé par le vétéran du film d'action (Henry King), The Black Swan reste un excellent film d'aventure maritime où s'enchaîne, abordage, pillage, trahison, amour, servi par un casting prodigieux, outre Tyrone Power, George Sanders, Maureen O'Hara, Thomas Mitchell, Anthony Quinn.
J'attendrais donc avec une certaine impatience la sortie de ce film en zone 2 afin de remplacer ma vhs.
Annoncé en Angleterre pour le 26/06/06 http://www.play.com/play247.asp?pa=srmr ... tle=922950
On peut supposer que ce film sortira un jour prochain en France.
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Que je recommande également !Lord Henry a écrit :Signalons une soirée dédiée à l'acteur par la chaîne Ciné Classic, le mercredi 19 avril à partir de 20h45.
Au programme, L'incendie de Chicago et Le charlatan, entre lesquels s'insinue une perle du cinéma d'aventure, Le chevalier de la vengeance de John Cromwell.
A noter : Ce film a eu une sortie VHS dans le cadre de la collection "Gene Tierney"
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Alors ça c'est rigolo parce que j'ai justement décidé de me le mater hier soir ! J'adore ces coïncidences.Lord Henry a écrit :une perle du cinéma d'aventure, Le chevalier de la vengeance de John Cromwell.
Son of fury (Le Chevalier de la vengeance), John Cromwell, 1942
Une oeuvre vraiment très étonnante qui démarre comme un film en costume dans l'Angleterre du XIXe, avec un enfant que l'on a dépossédé de son titre de noble, puis bascule de manière inattendue dans le film d'aventures exotiques avec traversée des océans et longue escale paradisiaque sur une île polynésienne, avant un troisième acte où la vengeance proprement dite s'accomplit pour cependant ne pas s'achever là où on pouvait s'y attendre.
Si la mise en scène de Cromwell et se photographie sont remarquables d'élégance et de légéreté, ce Son of fury se distingue également par son casting trois étoiles. Tyrone Power a vraiment la classe en fier héritier, George Sanders toujours impeccable dans le rôle de l'odieux imposteur, Frances Farmer joue sa fille, John Carradine un compagnon de voyage farouche mais fidèle en amitié et on a même droit à un Roddy McDowall tout jeunôt pour interpréter le personnage de Tyrone Power enfant. Mais là où ce film fait très fort c'est dans le rôle donné à Gene Tierney. La découvrir soudain en vahiné à collier de fleur posée sur un rocher est une pure vision paradisiaque. Elle n'est évidemment pas du tout crédible, mais j'ai trouvé ça assez savoureux d'avoir osé pareille distribution. Ses efforts pour parler anglais, ses roulements de hanche lors d'une scène de danse rituelle sont absolument charmants.
Le film est vraiment très bon et passionnant, mais c'est vraiment toute cette partie centrale sur l'île qui finit par en faire un objet assez inédit, sans oublier sa conclusion aux accents carrément socialistes puisque
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Cette remarque est aussi valable pour le roman original (un des rares livres de somerset maugham que j'ai trouvé ennuyeux) dont le héro est également terriblement fadeJoe Wilson a écrit : Si Tyrone Power, bien qu'en partie convaincant, manque un peu de relief pour donner une crédibilité à son parcours initiatique libérateur, les seconds rôles sont particulièrement savoureux.