Re: Le cinéma russe formaliste (et autre)
Publié : 7 mars 17, 12:18
Sans dot (Yakov Protazanov - 1936)
Une jeune femme refuse de se marier à un homme âgé malgré l'insistance de sa famille qui songent avant tout à la dot. Elle tombe alors amoureuse d'un dandy qui lui promet mont et merveille avant de disparaître tout aussi rapidement.
Moyennement convaincu par ce mélodrame à la narration un peu brouillonne où les motivation des personnages sont un peu trop floues à mon goût.
Il y a pourtant de jolie chose dans ce film à commencer par une très belle photographie qui sait user avec brio des contre-jours et de délicieux extérieurs fluviaux. Et il y a aussi la présence lumineuse et mélancolique d'Olga Pyjova, sublimement iconisée par la caméra de Protazanov. Si j'ai trouvé que ça tournait un peu à vide durant les deux premiers tiers, la dernière demi-heure dévoile une tristesse surprenante en esquissant un propos féministe aussi poignant qu'amer sur la place peu enviable de la femme dans la société russe (et pas seulement l'aristocratie russe), réduite clairement à une simple valeur d'objet où aucun des hommes n'envisagent qu'elle puisse bénéficier de sentiments et d'émotions. Elle n'est qu'un jeu de compétition entre eux.
Dommage que la première heure soit si peu claire dans ses enjeux et sa psychologie.
Une jeune femme refuse de se marier à un homme âgé malgré l'insistance de sa famille qui songent avant tout à la dot. Elle tombe alors amoureuse d'un dandy qui lui promet mont et merveille avant de disparaître tout aussi rapidement.
Moyennement convaincu par ce mélodrame à la narration un peu brouillonne où les motivation des personnages sont un peu trop floues à mon goût.
Il y a pourtant de jolie chose dans ce film à commencer par une très belle photographie qui sait user avec brio des contre-jours et de délicieux extérieurs fluviaux. Et il y a aussi la présence lumineuse et mélancolique d'Olga Pyjova, sublimement iconisée par la caméra de Protazanov. Si j'ai trouvé que ça tournait un peu à vide durant les deux premiers tiers, la dernière demi-heure dévoile une tristesse surprenante en esquissant un propos féministe aussi poignant qu'amer sur la place peu enviable de la femme dans la société russe (et pas seulement l'aristocratie russe), réduite clairement à une simple valeur d'objet où aucun des hommes n'envisagent qu'elle puisse bénéficier de sentiments et d'émotions. Elle n'est qu'un jeu de compétition entre eux.
Dommage que la première heure soit si peu claire dans ses enjeux et sa psychologie.