Raoul Walsh (1887-1980)
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Retrospective du 30 aout au 8 novembre à la Cinematheque Française
https://www.cinematheque.fr/cycle/raoul-walsh-1120.html
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
- Alexandre Angel
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Quelques considérations sur Raoul Walsh..
Le simple projet caressé d'en revoir le maximum à domicile s'est vu propulsé séance tenante vers le passage à l'acte par deux interventions classikiennes : celle de Jack Carter annonçant la giga rétrospective de la Cinémathèque et l'analyse de L'Enfer est à lui (White Heat, 1949) par Thaddeus.
Il y eu également un petit fait récent qui a m'a remis le feu aux poudres : un extrait d'interview de Pierre Rissient, dans la série de Tavernier sur le cinéma français, où il disait que pour lui et tous les "macmahoniens", Raoul Walsh était placé plus haut que John Ford, que William Wellman ou que Howard Hawks. Il était tout simplement le plus grand cinéaste américain.
Sans qu'il s'agisse de vérifier les contours de l'assertion muni d'un double décimètre ou d'un quelconque outil de mesure, j'ai voulu me replonger dans l'univers du réalisateur pour en cartographier la richesse.
Et une évidence n'en finit plus de s'imposer à moi : cette richesse, qu'il faut bien qualifier de génie, ruisselle de toute part, s'immisce dans la moindre excavation de la réalisation, dévale torrentiellement ou s'écoule paisiblement en fonction du terrain, de l'humeur, de la part parfois secrète du cinéaste qui nous révèle soudainement une vision parfaitement romantique.
Raoul Walsh a beaucoup tourné. De nombreux films sont perdus (ceux des années 10-20) et certains parmi eux paraissaient alléchants (The Honor System, The Celestial Code) ou bien d'entières périodes n'incitent guère à la curiosité (beaucoup de films des années 30 peu réputés), mais en face de cela, tellement de films, sans qu'ils s'agissent forcément de chefs d'œuvre, attestent d'une vision du monde si altière sans être jamais hautaine, si puissamment romanesque et d'un romanesque tellement versatile dans ses composantes que le sentiment du "quand il y en a plus, y en a encore" ne peut que régner en maître chez ceux qui entreprennent le voyage.
Là se trouve la possible définition de la richesse walshienne, dans ce ruissellement perpétuel, comme intarissable, de la tournure romanesque, dont on sent qu’elle excède le simple fait d’émaner d’un artiste à la forte personnalité pour mieux correspondre à l’idée que l’on pourrait se faire d’une œuvre à prendre comme l’excroissance d’un choix de vie.
Ce n’est pas qu’une affaire de génération (celle des pionniers du cinéma hollywoodien). Chez Walsh, et là est la spécificité de son art, l’expérience de la vie imprègne la fabrication des films quand cette dernière, à son tour, vient nourrir l’expérience.
Il y a là quelque chose de vertigineux qui explique en partie que les chefs d’œuvre viennent régulièrement fondre en escouades (sauf au milieu des années 30) sur la filmographie sans qu’à un quelconque moment du parcours, l’on sente la tension créatrice retomber, malgré les films parfois faiblards, qui peuvent surgir ici ou là.
L’œuvre, dans son ensemble, parait extrêmement libre alors qu’elle est lovée au cœur du système hollywoodien. Les tracas, les contingences de la production, le diktat oppressant des producteurs semblent ne pas l’impacter (alors que Walsh a du maintes et maintes fois les subir, comme tout le monde).
C’est que nous en sommes toujours au même point : en plus d’avoir fait partie des pionniers, le choix de vie du bonhomme, ouvert à l’aventure, aux expérience limites (voir son autobiographie Un Demi-siècle à Hollywood, où certaines anecdotes abasourdissent), au goût évident pour la débrouillardise la plus totale, ont très vite fait un homme de Raoul Walsh et un homme de confiance très vite respecté par ceux qui l’employaient dont David Wark Griffith.
Ce respect alloué, le spectateur le ressent tout au long de la filmographie, par l’impression d’assurance que les films distillent, assurance mêlée de liberté, d’absence de pudibonderie et de jugement moral (dans son autobiographie, il ne nous cache pas son mariage tardif, à plus de cinquante balais, après une vie de garçon riche en expériences sexuelles), assurance du trait, du geste cinématographique, du coup de caméra comme on dirait coup de fusain, assurance enfin de la mise en condition des comédiens, des figurants, tous pas seulement dirigés ou mis en place, mais plongés au cœur de l’incessant bouillonnement concocté par celui que la plupart des producteurs nommaient L’Irlandais, qu’Errol Flynn, affectueux, appelait L’Oncle et que Mary Pickford considérait comme son grand frère.
A suivre..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Je dois reconnaître, et c’est triste à dire, que Walsh pour moi c’est surtout l’homme du Voleur de Bagdad et de La piste des geants.
Un peu Gentleman jim aussi…
Avec le recul j’ai beaucoup plus de mal à saisir sa singularité et son importance vis à vis d’un Willam Wellman, dont les oeuvres de Wings à Convoi de femmes, en passant par ses formidables pre-code ainsi que Track of the cat… ou La ville abandonnée, me parait lumineuse.
J’avoue que j’ai pas reussi à aller au bout de La vallée de la peur et que le nb incroyable de westerns qu’il a réalisés, genre que j’apprécie modérément, me laisse sans reperes pour aborder son oeuvre des années 40 et 50.
Bref, je suis volontier preneur d’une short list de films pour compléter ma connaissance de sa filmo.
Un peu Gentleman jim aussi…
Avec le recul j’ai beaucoup plus de mal à saisir sa singularité et son importance vis à vis d’un Willam Wellman, dont les oeuvres de Wings à Convoi de femmes, en passant par ses formidables pre-code ainsi que Track of the cat… ou La ville abandonnée, me parait lumineuse.
J’avoue que j’ai pas reussi à aller au bout de La vallée de la peur et que le nb incroyable de westerns qu’il a réalisés, genre que j’apprécie modérément, me laisse sans reperes pour aborder son oeuvre des années 40 et 50.
Bref, je suis volontier preneur d’une short list de films pour compléter ma connaissance de sa filmo.
- tchi-tcha
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Suggestion 0% western :The Eye Of Doom a écrit : ↑12 août 23, 20:26 Bref, je suis volontier preneur d’une short list de films pour compléter ma connaissance de sa filmo.
- Une femme dangereuse (1940)
- Aventures en Birmanie (1945)
- L'enfer est à lui (1949)
- Capitaine sans peur (1951)
- L'esclave libre (1957)
- La mort aux trousses (1959)
En attendant Alexandre Angel, ça fera un bon début.
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Merci Tchi-tcha!tchi-tcha a écrit : ↑12 août 23, 20:59Suggestion 0% western :The Eye Of Doom a écrit : ↑12 août 23, 20:26 Bref, je suis volontier preneur d’une short list de films pour compléter ma connaissance de sa filmo.
- Une femme dangereuse (1940)
- Aventures en Birmanie (1945)
- L'enfer est à lui (1949)
- Capitaine sans peur (1951)
- L'esclave libre (1957)
- La mort aux trousses (1959)
En attendant Alexandre Angel, ça fera un bon début.
Sur la liste, j’en ai vu 4 sur 6. Il y a bien bien longtemps…
Je vais donc essayer L’esclave Libre et Capitaine sans peur.
Et enchainerait sur une revisite des films noirs.
Je garde un tres bon souvenir de The bowery, vu au cinéma de minuit.
Pas de dvd some where ?
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Euh... La mort aux trousses?The Eye Of Doom a écrit : ↑12 août 23, 21:12Merci Tchi-tcha!
Sur la liste, j’en ai vu 4 sur 6. Il y a bien bien longtemps…
Je vais donc essayer L’esclave Libre et Capitaine sans peur.
Et enchainerait sur une revisite des films noirs.
Je garde un tres bon souvenir de The bowery, vu au cinéma de minuit.
Pas de dvd some where ?
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
C’est Tchi-tcha qui me taquine, mais je fais semblant d’avoir rien vu…
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Aaaaaaaaaaaaaaaaah d'accord. Continuez, faites comme si je n'avais pas été un monument de premier degré. Je me disais bien que c'était un film de Stanley Kubrick.The Eye Of Doom a écrit : ↑12 août 23, 21:27C’est Tchi-tcha qui me taquine, mais je fais semblant d’avoir rien vu…
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
The Eye Of Doom a écrit : ↑12 août 23, 21:27 C’est Tchi-tcha qui me taquine, mais je fais semblant d’avoir rien vu…
J'avais hésité entre Capitaine sans peur et Le monde lui appartient.
J'avais hésité à inclure Les nus et les morts, mais il y avait déjà Aventures en Birmanie (et Les nus et les morts, faut aussi le trouver).
Comme Môsieur The Eye Of Doom n'est pas très client des westerns, j'en ai mis aucun. Mais à part La charge fantastique, La vallée de la peur et Les aventures du capitaine Wyatt (n'en déplaise à Jeremy Fox), les westerns ne sont pas ce à quoi je pense spontanément en premier chez Raoul Walsh. L'affirmation selon laquelle il en aurait réalisé "un nombre incroyable" est à mon avis discutable/réductrice.
Sauf si on compte tous les épisodes des Mystères de l'Ouest avec son acteur fétiche Cornel Wilde, bien sûr.
Vouloir le comparer à un William Wellman sur ce registre est une drôle d'idée, en tout cas.
En dehors de La piste des géants et Les fantastiques années vingt, je connais à vrai dire assez peu et assez mal sa production des années 30 et antérieures. Si Tavernier et Coursodon lui ont consacré autant de pages dans leur 50 de cinéma américain, c'est qu'il ne doit pas être complètement manchot derrière la caméra pour un borgne, non ?
Ne reste plus donc qu'à attendre les Considérations sur Raoul Walsh d'Alexandre Angel. Ici ? Directement sur le site ? En librairie à la rentrée ? À suivre...
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Il doit y avoir quelque chose à creuser sur le sujet, quand on y pense...
J'attends avec fébrilité la suite de la monographie d'Alexandre...
- tchi-tcha
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Merci, je prends.
Je ne connais que trop peu l’œuvre de Walsh (hormis ses grands classiques), et ce qu’en dit Alex dans son style que j’apprécie tant, me donne forcément envie de pallier ces manques.
Faites pas attention, tchi-tcha a juste confondu avec Demain ne meurt jamais, un film d’espionnage indépendant avec l’acteur australien Gerard Butler.- La mort aux trousses (1959)
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Il a bien réalisé la Grande Evasion alors pourquoi pas la Mort aux Trousses
Que je rajoute volontiers dans les liste de ses non-westerns à voir
Que je rajoute volontiers dans les liste de ses non-westerns à voir
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
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Re: Raoul Walsh (1887-1980)
Tout cela nous promet un topic Walsh bien actif dans les mois qui viennent au fur et a mesure des (re)découvertes de chacun !Flol a écrit : ↑13 août 23, 09:31Merci, je prends.
Je ne connais que trop peu l’œuvre de Walsh (hormis ses grands classiques), et ce qu’en dit Alex dans son style que j’apprécie tant, me donne forcément envie de pallier ces manques.
Faites pas attention, tchi-tcha a juste confondu avec Demain ne meurt jamais, un film d’espionnage indépendant avec l’acteur australien Gerard Butler.- La mort aux trousses (1959)
Dernière modification par The Eye Of Doom le 13 août 23, 11:34, modifié 1 fois.