Difficile en effet de ne pas penser au chef d'oeuvre d'Emmerich.tchi-tcha a écrit : ↑24 avr. 24, 13:51J'ai entendu ça plusieurs fois, mais je n'y crois pas trop. Je pense qu'il n'y a ni censure ni auto-censure, Garland n'a pas voulu réaliser un "simple" brûlot politique en résonance avec le trumpisme et l'ère des fake news (c'est son cadre mais ce n'est pas son sujet profond). Il a voulu faire "autre chose" et a délibérément pris ses distances avec le pamphlet politique qu'un tel pitch nous laisserait attendre.mannhunter a écrit : ↑24 avr. 24, 12:19
Censure d'A24 ou autocensure de la part de Garland, c'est la question!
(ce qui ne m'empêche pas de penser qu'il s'est royalement planté à l'arrivée quand même avec son road trip journalistique nébuleux qui se termine par un assaut tout droit sorti de La chute de la Maison-Blanche - version Emmerich ou Fuqua au choix )
Civil War (Alex Garland - 2024)
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
C'est plutôt ACR qui pointait ce léger grossissement de trait (mais alors très léger ).
Même si je partage la note d'AtCloseRange et son exaspération devant cette grenade factice qu'est Civil War
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Refus de se confronter à son sujet, qui est ?AtCloseRange a écrit : ↑24 avr. 24, 11:17Tu remarqueras que ça n'est aucunement reproché dans ce topic. Juste une lâcheté condamnable de refuser de se confronter à son sujet.G.T.O a écrit : ↑24 avr. 24, 11:13
Quelques scènes peuvent l'évoquer mais autant que d'autres lorgnent vers le road movie, la chronique journalistique...Ce que je veux dire, c'est qu'il ne s'agit pas d'un film d'action à proprement parler, qui cherche à divertir avec des scènes d'action. Voilà, la précision que je souhaitais souligner, et c'est un élément important permettant de comprendre la déception de certains, venus là, je grossis le trait, pour du bourrinage.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
tchi-tcha a écrit : ↑24 avr. 24, 13:51J'ai entendu ça plusieurs fois, mais je n'y crois pas trop. Je pense qu'il n'y a ni censure ni auto-censure, Garland n'a pas voulu réaliser un "simple" brûlot politique en résonance avec le trumpisme et l'ère des fake news (c'est son cadre mais ce n'est pas son sujet profond). Il a voulu faire "autre chose" et a délibérément pris ses distances avec le pamphlet politique qu'un tel pitch nous laisserait attendre.mannhunter a écrit : ↑24 avr. 24, 12:19
Censure d'A24 ou autocensure de la part de Garland, c'est la question!
(ce qui ne m'empêche pas de penser qu'il s'est royalement planté à l'arrivée quand même avec son road trip journalistique nébuleux qui se termine par un assaut tout droit sorti de La chute de la Maison-Blanche - version Emmerich ou Fuqua au choix )
Tu as tout à fait le droit de le penser Tchi-tcha mais te voila bien malhabile dans ta façon de le présenter: ni brûlot politique, ni actionner, road movie journalistique nébuleux avec grosse scène d’action finale…oui, le film, ce qu’il est, au croisement des genres, n’est pas facile à circonscrire, ta pique l’atteste. Tu parles d’un film nébuleux, et tu n’es pas le seul, mais l’opacité, l’absence de clarté politique, ou d’affiliation claire à un genre, le rend difficile à manier. Suffit d'écouter Dahan pour se convainvre que les reproches qu’il avance, s’activent au contact de cette indétermination, perçue comme un défaut; pire, comme un loupé quant au but poursuivi. L’objet du film reste indéfinissable et mystérieux, derrière ses apparences de film direct.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Je peux jouer moi aussi ?
Alors le sujet de Civil War, ce serait : dans un futur proche mais indéterminé, des journalistes traversent d'est en ouest les États-Unis déchirés par une guerre civile, dans le but d'obtenir une interview du président retranché à Washington.
(en tout cas, c'est comme ça que ça se présente)
Sur Classik on n'a pas reproché au film son absence de gros bourrinage qui poutre, la majorité des personnes (pas forcément déçues, c'est à noter) pointent leur frustration de ne pas voir Garland traiter le sujet politique qui lui tendait les bras, à savoir parler de l'Amérique de Trump par le biais de la SF. Au pif :
Watkinssien a écrit : ↑17 avr. 24, 19:19 Civil War = 4/10... Une déception qui fait office de pétard mouillé à mes yeux et qui confirme ce que je pense de Garland: ambitieux, avec quelques idées conceptuelles intéressantes mais toujours aussi faussement profond.
tchi-tcha a écrit : ↑22 avr. 24, 00:18 Civil War (Alex Garland) 2/10
La note aurait dû tourner autour de 5/10 parce que sur le coup ce n'était pas désagréable à regarder. Sauf qu'en sortant de la salle j'ai commencé à y repenser, j'ai pensé à tout ce qui ne fonctionnait pas... et ça a commencé à sérieusement m'énerver. Un film qui se croit plus malin que son sujet fort, pour accoucher d'un beau ratage joliment filmé mais qui n'a rien à dire. Un "pschitt" très énervant, en somme.
(comme d'hab je souligne ce qui m'intéresse, c'était ça ou des citations tronquées)zemat a écrit : ↑22 avr. 24, 09:07 CIVIL WAR : 7/10
Les avis semblaient divisés devant le dernier opus en date de Alex Garland, brûlot politique ou pétard mouillé ? Ni l’un ni l’autre si vous voulez mon avis !
L’aspect politique, dans une Amérique actuellement divisée comme rarement, est uniquement visible en filigrane, avec des mentions aux exactions du Président en place (3ème mandat, dissolution du FBI, bombardements de civils américains,…) qui pourraient parfaitement se voir imputer à Trump s’il venait à gagner les élections de novembre prochain. On a souvent du mal à faire la différence entre les belligérants (les troupes fidèles au Président ont toutefois souvent des habits militaires), mais il me semble que c’est un aspect volontaire afin de brouiller les lignes entre les camps.
On suit donc de près un groupe de reporters de guerre qui auraient très bien leur place dans un pays en guerre d’Afrique ou d’Amérique du Sud, tant les photographies rappellent ces conflits (le film m’a parfois fait penser à « Salvador » d’Oliver Stone sans qu’il n’y ait de vraies similitudes).
La tension est souvent exacerbée, que ce soit lors de la rencontre d’un groupe de miliciens ou lors des 15 dernières minutes offrant un mix entre « Black Hawk Down » et « Zero Dark Thirty ».
In fine jolie réussite mais j’aurais préféré voir le brûlot politique tant attendu à l’annonce de ce projet.
Sauf que juger un film sur ce qu'il n'est pas c'est tentant, mais ça atteint vite ses limites. Admettons donc que le sujet de Civil War n'est pas la mandature de Trump, que ce n'est pas de l'auto-censure prudente de Garland ou de ses producteurs. Surtout qu'à ce petit jeu, chacun y verra ce qu'il voudra, les anti-Trump y verront les ravages de son populisme sur la démocratie américaine quand les pro-Trump y verront un message d'espoir (la prochaine fois qu'on marche sur le Capitole, si l'armée est avec nous ce sera la bonne). Garland ne s'est pas arrêté au milieu du gué, c'est sa toile de fond mais ce n'est pas son sujet.
Son sujet n'est pas non plus une radioscopie de l'Amérique tout court (une coupe de New York à Washington), vu la vitesse à laquelle le pays est traversé par nos journalistes durant leur road trip.
Ni brûlot politique ni road movie, le cœur du film, ce sont les journalistes et ce qui les motive. Jusqu'où aller pour obtenir un cliché (ou une interview), pourquoi on fait ça (pour l'adrénaline, pour laisser une trace, pour lancer un avertissement), comment devient-on journaliste, pourquoi le devient-on, vous avez quatre heures.
(là encore, non, le sujet ne se réduit pas au journalisme à l'heure du trumpisme, des fake news et de la post-vérité)
La réponse de Garland, c'est que les photo-journalistes sont des gens courbés sur leur appareil pour éviter les balles et qui utilisent de la pellicule à l'ancienne pour faire des clichés en noir et blanc. Quand la situation devient chaude, ils disent "c'est chaud je ne le sens pas" mais ils y vont quand même parce que l'adrénaline tu comprends mec. Les plus gros clichés, au passage, ce sont les personnages eux-mêmes :
- la photo-journaliste expérimentée endurcie (livrée avec trauma)...
- l'aspirante photo-journaliste qui ressemble à son aînée il y a vingt ans...
- le journaliste cynique qui carbure à l'adrénaline (tout ce qu'il veut, c'est une citation du président)...
- le vieux de la vieille en surpoids incapable de prendre sa retraite (mourir dans son lit, ce n'est pas pour lui)...
- les journalistes rivaux qui débarquent en trombe, qui vont plus vite que nos héros mais dont on se débarrasse rapidement...
Le tout dessiné à coup de dialogues au ras des pâquerettes parce qu'il y avait une promo sur l'enfonçage de portes ouvertes.
Dans toutes les scènettes, j'ai trouvé zéro tension. Zéro implication parce que je n'avais rien à carrer des personnages, zéro tension parce qu'une vignette chasse l'autre (la résolution de la rencontre avec Jesse Plemons touche le fond), zéro sursaut lors du final (on passe juste de The Walking Dead à White House Down). Les très rares instants durant lesquels Civil War a réussi à me toucher, ce sont les quelques plans de nature (une fleur, des arbres en feu, un cours d'eau), dans lesquels j'ai enfin senti Alex Garland en phase avec ce qu'il filmait.
(tout aussi nébuleux mais champêtre et cosmique, j'avais largement préféré Men, sa verdure et ses rimes, d'ailleurs)
Si je n'avais jamais vu Kirsten Dunst comme ça, avec un tel refus du glamour, une telle dureté du visage et une telle usure de son corps, même si son interprétation force le respect j'ai trop souvent eu l'impression de voir une personne abrutie par les médicaments qui aurait trop forcé sur la cortisone. Concernant la conclusion de son voyage, je préfère ne rien en dire :
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À trop vouloir éviter des pistes trop évidentes (ce qu'AtCloseRange voit comme une lâcheté dans le refus de se confronter à son sujet), à trop jouer l'opacité et le refus de se rattacher à un genre ou de se rallier à une cause, on voit plein de films à côté desquels passe Alex Garland qui refuse de les faire, mais on voit aussi que cet évitement permanent ne conduit finalement nulle part.
(désolé pour ce pavé beaucoup trop long et pas du tout articulé )
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Juste une précision : les personnages ne traversent pas les Etats-Unis d'est en ouest mais font seulement le voyage entre New York et Washington. C'est un peu long parce qu'ils sont contraints de faire un gros détour à cause des autoroutes coupées.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
et bien même pas pour moi je n'y ai vu que des afféteries, et pareil pour son utilisation cool des chansons, ça ne faisait ressortir qu'encore plus la vacuité du scénario. J'ai aussi une préférence pour "Men", malgré (là encore) quelques réserves sur l'écriture.tchi-tcha a écrit : ↑24 avr. 24, 23:04Les très rares instants durant lesquels Civil War a réussi à me toucher, ce sont les quelques plans de nature (une fleur, des arbres en feu, un cours d'eau), dans lesquels j'ai enfin senti Alex Garland en phase avec ce qu'il filmait.(tout aussi nébuleux mais champêtre et cosmique, j'avais largement préféré Men, sa verdure et ses rimes, d'ailleurs)
en effet, cette scène et ces dialogues entre la petite et son idole..tchi-tcha a écrit : ↑24 avr. 24, 23:04La réponse de Garland, c'est que les photo-journalistes sont des gens courbés sur leur appareil pour éviter les balles et qui utilisent de la pellicule à l'ancienne pour faire des clichés en noir et blanc. Quand la situation devient chaude, ils disent "c'est chaud je ne le sens pas" mais ils y vont quand même parce que l'adrénaline tu comprends mec.
oui, pas super convaincu
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Pas aussi enthousiaste que toi sur la prestation de Kirsten Dunst, petite erreur de casting pour ce rôle peut-être mais je pense en ce qui concerne l'interprétation en général que ce sont surtout les choix d'écriture qui limitent la portée des personnages et du récit...et donc l'implication du spectateur.tchi-tcha a écrit : ↑24 avr. 24, 23:04Si je n'avais jamais vu Kirsten Dunst comme ça, avec un tel refus du glamour, une telle dureté du visage et une telle usure de son corps, même si son interprétation force le respect j'ai trop souvent eu l'impression de voir une personne abrutie par les médicaments qui aurait trop forcé sur la cortisone. Concernant la conclusion de son voyage, je préfère ne rien en dire :
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Il m'enlève les mots du clavier. D'accord sur tout (sauf pour les chansons de la BO qui au-delà de leur qualité apparaissent à chaque fois complètement à côté de la plaque).Flol a écrit : ↑26 avr. 24, 15:55 Jean-Baptiste n'a pas trop kiffé non plus :
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
tchi-tcha a écrit : ↑24 avr. 24, 23:04 [...]
La réponse de Garland, c'est que les photo-journalistes sont des gens courbés sur leur appareil pour éviter les balles et qui utilisent de la pellicule à l'ancienne pour faire des clichés en noir et blanc. Quand la situation devient chaude, ils disent "c'est chaud je ne le sens pas" mais ils y vont quand même parce que l'adrénaline tu comprends mec. Les plus gros clichés, au passage, ce sont les personnages eux-mêmes :
- la photo-journaliste expérimentée endurcie (livrée avec trauma)...
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- le journaliste cynique qui carbure à l'adrénaline (tout ce qu'il veut, c'est une citation du président)...
- le vieux de la vieille en surpoids incapable de prendre sa retraite (mourir dans son lit, ce n'est pas pour lui)...
- les journalistes rivaux qui débarquent en trombe, qui vont plus vite que nos héros mais dont on se débarrasse rapidement...
Le tout dessiné à coup de dialogues au ras des pâquerettes parce qu'il y avait une promo sur l'enfonçage de portes ouvertes.
Normal de trouver les persos clichés quand tu les réduis à si peu. Fort heureusement, et même si le sentiment de familiarité existe lorsqu’on représente ce métier de journaleux au cinéma, un genre en soi, ils sont plus nuancés que la description que tu en fais. Et, c'est aussi, à ce niveau que je considère le film singulier qu’il n’y paraît. Ces journalistes obsédés par leur métier, le motif apparent de ce qui les anime, à aller au-devant du danger, est contrebalancé par leur instinct de survie. Ils ne sont pas juste drogué à l'adrénaline, comme dans Hurt Locker, mais en eux existent un autre conflit, entre instinct de survie et pulsion scopique, le fait de posséder l'autre par le regard, médiatisé par l'objectif photographique. Ces deux aspects dialoguent en permanence.
🎶Cinema,cinéma…🎶 a écrit : Dans toutes les scènettes, j'ai trouvé zéro tension. Zéro implication parce que je n'avais rien à carrer des personnages, zéro tension parce qu'une vignette chasse l'autre (la résolution de la rencontre avec Jesse Plemons touche le fond), zéro sursaut lors du final (on passe juste de The Walking Dead à White House Down). Les très rares instants durant lesquels Civil War a réussi à me toucher, ce sont les quelques plans de nature (une fleur, des arbres en feu, un cours d'eau), dans lesquels j'ai enfin senti Alex Garland en phase avec ce qu'il filmait.
(tout aussi nébuleux mais champêtre et cosmique, j'avais largement préféré Men, sa verdure et ses rimes, d'ailleurs)
Si je n'avais jamais vu Kirsten Dunst comme ça, avec un tel refus du glamour, une telle dureté du visage et une telle usure de son corps, même si son interprétation force le respect j'ai trop souvent eu l'impression de voir une personne abrutie par les médicaments qui aurait trop forcé sur la cortisone. Concernant la conclusion de son voyage, je préfère ne rien en dire :Quant au travail sur le son, il peut être remarquable (les hélicoptères), mais on se bouffe aussi une musique envahissante qui fait joli en croyant faire sens (Suicide).
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À trop vouloir éviter des pistes trop évidentes (ce qu'AtCloseRange voit comme une lâcheté dans le refus de se confronter à son sujet), à trop jouer l'opacité et le refus de se rattacher à un genre ou de se rallier à une cause, on voit plein de films à côté desquels passe Alex Garland qui refuse de les faire, mais on voit aussi que cet évitement permanent ne conduit finalement nulle part.
SPOILERS: Drôle de séquence de fin quand même: Lee en voulant protéger Jessie se fait tuer. Ce risque pris, qui lui ôte la vie, n’est pas lié à la photo. C’est, à la fois, une premiere, et une dernière. Plutôt que d’aller la secourir, Jessie la prend, au moment de mourir, en photo. Scene double, de passation et d’immortalisation. Quelques scènes plus tard, on retrouve le président au sol, encerclé par des soldats. Le journaliste lui demande ses derniers mots à l’adresse de la nation, avant de se faire exécuter. Pareil, la mise à mort est photographiée. Si la fin dit quelque chose du message d’un film, alors pour ce qui est de Civil War on pourrait arguer que la dénonciation politique du trumpisme, de la menace secessionniste, comme celui du refus du ni ni, n’est pas son affaire. Le film de Garland traite de pulsion, quelque chose de tacite au métier de journaliste, comme il avait su ausculter la part existentielle derrière le film d’escouade militaire dans Annihilation (titre pouvant s’appliquer au message de Civil War. D’une animalité, d’un archaïsme au cœur de l’homme, qui abolit son humanité, voilà de quoi le film se fait l’écho.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Ce décalage ironique d’une musique utilisée comme contre-poids, est totalement volontaire. Ça participe du projet.AtCloseRange a écrit : ↑26 avr. 24, 16:02Il m'enlève les mots du clavier. D'accord sur tout (sauf pour les chansons de la BO qui au-delà de leur qualité apparaissent à chaque fois complètement à côté de la plaque).Flol a écrit : ↑26 avr. 24, 15:55 Jean-Baptiste n'a pas trop kiffé non plus :
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
oui l'utilisation des chansons alterne entre joliesse illustrative quasi 'clippesque' et ironie un peu lourde et convenue.AtCloseRange a écrit : ↑26 avr. 24, 16:02les chansons de la BO qui au-delà de leur qualité apparaissent à chaque fois complètement à côté de la plaque
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
L'utilisation de la musique est géniale, d'ailleurs je ne la trouve pas ironique, en tout cas pour les deux chansons de Suicide qui sont sont vraiment l'axe du métrage, ll'illustration du cauchemar américain à l'état pur. Le soulagement complètement désanchanté du générique de fin par exemple.
Après, il faut avoir la culture musicale qui va avec pour graiment la saisir, je suis d'accord...
Un film très mal compris, beaucoup attaqué sur ce qu'il n'est pas.
Vous aviez vraiment envie qu'on vous bassine avec des conneries du genre woke/antiwoke, trumpisme etc... on ne s'en tamponne pas assez de nos jours, en particulier sur les réseaux sociaux, même sur ce forum, jusqu'à en dégueuler ? On a encore besoin qu'on nous en mette une couche ? Au secours...
Le vrai sujet du film c'est la déshumanisation comme l'a noté GTO, le rapport à la violence qui nous fascine, nous hypnotise, nous électrise et nous vide en même temps, nous anesthésie. Déshumanisation qui place clairement "Civil War" dans la lignée des trois premiers films de zombie de Romero, les vrais grands films sur une guerre civile US contemporaine, l'effondrement de la civilisation en un claquement de doigt. Jusqu'à la fin avec sa photo avec le trophée humain, son arrêt sur image, clairement dans la lignée de la fin de "La nuit des morts-vivants".
Après, il faut avoir la culture musicale qui va avec pour graiment la saisir, je suis d'accord...
Un film très mal compris, beaucoup attaqué sur ce qu'il n'est pas.
Vous aviez vraiment envie qu'on vous bassine avec des conneries du genre woke/antiwoke, trumpisme etc... on ne s'en tamponne pas assez de nos jours, en particulier sur les réseaux sociaux, même sur ce forum, jusqu'à en dégueuler ? On a encore besoin qu'on nous en mette une couche ? Au secours...
Le vrai sujet du film c'est la déshumanisation comme l'a noté GTO, le rapport à la violence qui nous fascine, nous hypnotise, nous électrise et nous vide en même temps, nous anesthésie. Déshumanisation qui place clairement "Civil War" dans la lignée des trois premiers films de zombie de Romero, les vrais grands films sur une guerre civile US contemporaine, l'effondrement de la civilisation en un claquement de doigt. Jusqu'à la fin avec sa photo avec le trophée humain, son arrêt sur image, clairement dans la lignée de la fin de "La nuit des morts-vivants".
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Même là, je trouve que le film n'est pas profond, ni particulièrement intelligent. Pour le coup, chez Romero on sent une colère mélangée d'ironie et de grotesque, qui rend tangible la déshumanisation, la société de consommation, l'impression que le monde ne tourne pas rond. Chez Garland, nous avons à faire à un exposé, certes fabriqué avec une certaine solidité visuelle, mais qui ne fait que résumer ce qui a été déjà fait auparavant avec plus de force, de hargne.Manolito a écrit : ↑27 avr. 24, 12:14
Le vrai sujet du film c'est la déshumanisation comme l'a noté GTO, le rapport à la violence qui nous fascine, nous hypnotise, nous électrise et nous vide en même temps, nous anesthésie. Déshumanisation qui place clairement "Civil War" dans la lignée des trois premiers films de zombie de Romero, les vrais grands films sur une guerre civile US contemporaine, l'effondrement de la civilisation en un claquement de doigt. Jusqu'à la fin avec sa photo avec le trophée humain, son arrêt sur image, clairement dans la lignée de la fin de "La nuit des morts-vivants".
Parce que des films sur la déshumanisation et le rapport à la violence, il y en a une pelletée et qui ont plus de force, qui ne font pas qu'égratigner la surface de son sujet.
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Re: Civil War (Alex Garland - 2024)
Les personnages, leurs relations et le scénario sonnent creux parce que c'est un film sur la déshumanisation.. la théorie est valable pour quelques plans épars et la toute fin mais au delà, une fois qu'on a fait le constat de cette idée diluée sur 1h49 (et déjà vue ailleurs, comme tu le soulignes) que reste-t-il de l'écriture, des niveaux de lecture du scénario?
Watkinssien a écrit : ↑27 avr. 24, 12:37Même là, je trouve que le film n'est pas profond, ni particulièrement intelligent. Pour le coup, chez Romero on sent une colère mélangée d'ironie et de grotesque, qui rend tangible la déshumanisation, la société de consommation, l'impression que le monde ne tourne pas rond. Chez Garland, nous avons à faire à un exposé qui ne fait que résumer ce qui a été déjà fait auparavant avec plus de force, de hargne.
Parce que des films sur la déshumanisation et le rapport à la violence, il y en a une pelletée et qui ont plus de force, qui ne font pas qu'égratigner la surface de son sujet.
oui à presque tout ça
Dernière modification par mannhunter le 27 avr. 24, 22:02, modifié 1 fois.