Road House (Doug Liman - 2024)

[Kiké]

[tchi-tcha]

Les grands films suscitent de grands échanges, Road House n'échappe pas à la règle


(mais je ne l'ai toujours pas vu)
(et je ne suis toujours pas pressé de le voir)

[El Dadal]

Bon, je l'ai enfin vu (quel suspense), c'est pas une blague (non, non).

Ce n'est pas la catastrophe pointée par certains, mais ça n'est en aucun cas un bon film, quel que soit le bout par lequel on le prend. Tout le monde joue mal, Gyllenhaal compris, c'est vilain et l'actualisation du scénario de 89 en 24 aboutit à des incongruités déjà relevées par certains ici : les enjeux de cette nouvelle version sont particulièrement sombres et violents, dans leur présentation et nature. Sauf que le traitement frivole et instable empêche de s'impliquer concrètement. En gros, le film ne sait pas ce qu'il veut être.

ACR, grand sage devant l'éternel, a raison : le film de 89 n'a pas perdu une once de charme ni de fun. Sans doute parce que ce genre de projet s'inscrivait naturellement dans son temps (sociétal et cinématographique). La version 24 a tellement envie de faire pareil, mais ne s'en donne jamais les moyens... Je n'ai pas particulièrement envie d'être méchant, parce que j'ai donc suivi ça d'un œil distant mais jamais réellement ennuyé. Un peu blasé donc, surtout au vu d'un potentiel bien cramé. Le quotient bagarre est un peu nul, et ce qui reste à côté, ça ne fait pas bézef. Finalement, c'était peut-être bien un film pour plateformes...

[tchi-tcha]

Tiens ? Le film est déjà passé sur NRJ12 ?

Road House : 4/10

Jamais vu l'original avec feu Patrick Swayze mais je me demande bien ce qui a pu pousser Doug Liman a vouloir commettre ce remake, ni fait ni à faire. Parce qu'à part à la rigueur la prestation de Jake Gyllenhaal pour qui j'ai de la sympathie (un Jake Gyllenhaal somme toute en petite forme malgré la masse musculaire prise) et la présence à ses côtés de la mignonnette Daniela Melchior que j'avais beaucoup aimé dans le Suicide Squad de James Gunn, y'a vraiment pas grand chose à sauver dans ce machin assez interminable (et surtout pas le personnage de Conor McGregor qui avec sa façon de tortiller du cul et sa diction flirte dangereusement avec le ridicule).