BIFFF 2024

[tchi-tcha]

"ta gueule"

Ah ? Jack Carter aussi est au BIFF cette année ?

[Coxwell]

Communiqué du BIFFF, accréditant le récit de "propos homophobes et lesbophobes tenus par quelques spectateurs" :

Ils n’ont pas d’autre choix de toute façon, quelle que soit la réalité du festival et de ce qu’on a décrit précédemment.
La pression est trop forte, d’autant plus pour un festival en difficulté depuis 2020.

[tenia]

Ils n’ont pas d’autre choix de toute façon, quelle que soit la réalité du festival et de ce qu’on a décrit précédemment.

Je peux me tromper, mais il me semble qu'ils auraient pu décrire les propos autrement que de la sorte s'ils avaient été caractérisables différemment, notamment pour ne pas acter que des propos légalement répréhensibles aient été tenus (ce qui est, au fond, la discussion sur ce qui s'est passé : était-ce des vannes juste très très très beaufs ou des propos légalement répréhensibles ?). C'est quand même une différence non négligeable, et le communiqué officiel ne semblant pas bridé par sa longueur, je pense que s'il avait fallu faire la distinction d'avec des propos "perfectly lawful but not very thoughtful at all" (comme chantait Bo Burnham), le festival l'aurait faite.

Donc s'ils communiquent cela de la sorte, ça me semble peu probable que ce soit par une espèce de dépit, parce "qu'il le faut" ou qu'ils "n'ont pas d'autre choix", mais plutôt parce qu'ils ont recoupé suffisamment de témoignages pour en arriver à cette conclusion, quand bien même cela ne concernerait que "quelques spectateurs" sur "environ un millier de personnes".

[Rockatansky]

Perso je pense que c'est l'esprit stade de foot, où les gens tiennent des propos homophobes et autres en mode beauf, et je pense qu'on est face au même cas de figure. Est ce que c'est excusable ? Non.

[gnome]

Nous avons dès à présent décidé de rappeler ces règles à chaque début de séance...

[Coxwell]

Ils n’ont pas d’autre choix de toute façon, quelle que soit la réalité du festival et de ce qu’on a décrit précédemment.

Je peux me tromper, mais il me semble qu'ils auraient pu décrire les propos autrement que de la sorte s'ils avaient été caractérisables différemment, notamment pour ne pas acter que des propos légalement répréhensibles aient été tenus (ce qui est, au fond, la discussion sur ce qui s'est passé : était-ce des vannes juste très très très beaufs ou des propos légalement répréhensibles ?). C'est quand même une différence non négligeable, et le communiqué officiel ne semblant pas bridé par sa longueur, je pense que s'il avait fallu faire la distinction d'avec des propos "perfectly lawful but not very thoughtful at all" (comme chantait Bo Burnham), le festival l'aurait faite.

Donc s'ils communiquent cela de la sorte, ça me semble peu probable que ce soit par une espèce de dépit, parce "qu'il le faut" ou qu'ils "n'ont pas d'autre choix", mais plutôt parce qu'ils ont recoupé suffisamment de témoignages pour en arriver à cette conclusion, quand bien même cela ne concernerait que "quelques spectateurs" sur "environ un millier de personnes".

Je pense au contraire que ce n'est pas contenu réel qui ordonne la réponse plutôt que la communication "apologies" éteignant l'incendie, quelle que soit la réalité des choses. L'époque favorise le backlash. Il n'y a qu'à voir la horde de gens sur Twitter qui ont déjà tranché la question sans même savoir ce qu'est le BIFF, n'ayant jamais assisté à la séance ou une autre par ailleurs.

[Coxwell]

Perso je pense que c'est l'esprit stade de foot, où les gens tiennent des propos homophobes et autres en mode beauf, et je pense qu'on est face au même cas de figure. Est ce que c'est excusable ? Non.

Je ne vois pas vraiment le rapport. Les gens hurlent tout le long du/des film(s), sur n'importe quel film au BIFFF, quel que soit le contenu. Est-ce attribué à une cible particulière, de l'homophobie ? Ne soyons pas caricatural. Que ce soit une foire et un carnaval grotesque, soit, que ce soit à militantisme insidieux contre une communauté, non.

[EliWallou]

Perso je pense que c'est l'esprit stade de foot, où les gens tiennent des propos homophobes et autres en mode beauf, et je pense qu'on est face au même cas de figure. Est ce que c'est excusable ? Non.

C'est bien le problème ou la limite de l'humour, trop souvent utilisé comme passeport d'immunité par des intolérants.
L'humour des uns est parfois — souvent — les moqueries quotidiennes volontairement blessantes subies par des autres.

Quand on a jamais, ou que très rarement eu à subir cela, il est évidemment facile de balayer du revers de la main cela au nom de la "sensiblerie", et de considérer que ce n'est pas son problème, ou que les "sensibles" n'ont qu'à rester chez eux.
Position confortable qui sied toujours aux mêmes.

Il y a un humour qui permet de dépasser ou "exorciser" les travers de la société, et il y a un humour qui permet de s'y complaire.
A ce titre, lorsque le communiqué souligner que "l'humour doit rester collectif et jamais aux dépends des autres", il prend position sur le coeur de cette problèmatique, ce qui me semble tout à fait nécessaire suite à une telle affaire.
(même si la formulation me convainc pas vraiment – comme la formule courante selon laquelle il faudrait toujours "punch up" – car je pense qu'on peut rire aux dépens de tout le monde, que c'est avant tout une question d'intention, de l'esprit dans lequel c'est fait.)

[Rockatansky]

Perso je pense que c'est l'esprit stade de foot, où les gens tiennent des propos homophobes et autres en mode beauf, et je pense qu'on est face au même cas de figure. Est ce que c'est excusable ? Non.

Je ne vois pas vraiment le rapport. Les gens hurlent tout le long du/des film(s), sur n'importe quel film au BIFFF, quel que soit le contenu. Est-ce attribué à une cible particulière, de l'homophobie ? Ne soyons pas caricatural. Que ce soit une foire et un carnaval grotesque, soit, que ce soit à militantisme insidieux contre une communauté, non.

Je n'ai pas dis que c'était du militantisme contre une communauté, mais comme dans un stade de foot, les mecs qui crient oh hisse Enculé !! quand un gardien dégage ne sont pas tous homophobes mais c'est considéré comme tel.

Donc militants contre beauf, ça détonne

[Coxwell]

Je ne vois pas vraiment le rapport. Les gens hurlent tout le long du/des film(s), sur n'importe quel film au BIFFF, quel que soit le contenu. Est-ce attribué à une cible particulière, de l'homophobie ? Ne soyons pas caricatural. Que ce soit une foire et un carnaval grotesque, soit, que ce soit à militantisme insidieux contre une communauté, non.

Je n'ai pas dis que c'était du militantisme contre une communauté, mais comme dans un stade de foot, les mecs qui crient oh hisse Enculé !! quand un gardien dégage ne sont pas tous homophobes mais c'est considéré comme tel.

Donc militants contre beauf, ça détonne

Je ne trouve pas vraiment que le public BIFFF soit si beauf que cela. Ce n’est pas le stade. Il y a un vrai plaisir grivois, truculent, paillard, un peu anar et complètement décalé - voire belge. On se croirait sur une place de marché flamande dépeinte par Jérôme Bosch. Les gens qui rient et s’esclaffent dans la salle pour tout et n’importe quoi apparaissant à l’écran participent à cette ambiance particulière.

[tenia]

Je pense au contraire que ce n'est pas contenu réel qui ordonne la réponse plutôt que la communication "apologies" éteignant l'incendie, quelle que soit la réalité des choses.

Je n'en sais rien,mais en l'état, ça ne me semble pas rien que de dire que des gens aient tenu publiquement des propos légalement répréhensibles. Si ça n'avait pas été le cas, il y a mille et une périphrases pour faire la part des choses, de dire que c'était beauf et que ça a pu choquer et qu'ils font attention à ça sans un instant parler de propos homophobes et lesbophobes (et c'est d'ailleurs ce que faisait le 1er communiqué). C'est en cela où j'imagine plutôt que si le communiqué parle de cela en ces termes, c'est que ça a été suffisamment étayé pour dire que ça dépasse plausiblement les vannes "raunchy" face à un nouveau public trop novice.

[Coxwell]

Je pense au contraire que ce n'est pas contenu réel qui ordonne la réponse plutôt que la communication "apologies" éteignant l'incendie, quelle que soit la réalité des choses.

Je n'en sais rien,mais en l'état, ça ne me semble pas rien que de dire que des gens aient tenu publiquement des propos légalement répréhensibles. Si ça n'avait pas été le cas, il y a mille et une périphrases pour faire la part des choses, de dire que c'était beauf et que ça a pu choquer et qu'ils font attention à ça sans un instant parler de propos homophobes et lesbophobes (et c'est d'ailleurs ce que faisait le 1er communiqué). C'est en cela où j'imagine plutôt que si le communiqué parle de cela en ces termes, c'est que ça a été suffisamment étayé pour dire que ça dépasse plausiblement les vannes "raunchy" face à un nouveau public trop novice.

J’émets de sérieuses réserves. L’époque ne prête pas vraiment à la nuance, et la communication passe son temps à éteindre des incendies de toutes parts sur des réseaux même lorsqu’il n’y a pas ou peu de feu.

[gnome]

Connaissant le public, je suis assez de l'avis de Coxwell. J'ai vu les réactions d'habitués qui parlaient de l'incident après. Il y avait clairement de l'incompréhension et un certain "choc".

[cinephage]

Connaissant le public, je suis assez de l'avis de Coxwell. J'ai vu les réactions d'habitués qui parlaient de l'incident après. Il y avait clairement de l'incompréhension et un certain "choc".

C'est également mon avis.

[EliWallou]

Connaitre "le public", ça veut pas dire qu'il y a pas eu 3, 5, 10 cons qui n'ont pas tenu des propos homophobes et lesbophobes, et qui peuvent suffire à pourrir une séance pour leurs voisines, qui vont pas forcément avoir le courage de dire "ta gueule" à un groupe de mecs hilares devant des scènes où il n'y aurait pas de raison de l'être, d'autant plus s'ils sont à côté ou derrière elles et que personne d'autre n'entend ou ne réagit… Ce qui permettrait peut-être de désamorcer le truc dans une ambiance de joyeux bordel.

Si le festival l'affirme, après que des spectatrices l'aient affirmés et se soient senties blessées/attaquées au point que ça dégénère à ce point, c'est que ça a très probablement eu lieu.