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Ferrari (Michael Mann - 2023)
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
Ou Tuesday Weld dans "Le solitaire", Alberta Watson dans "La forteresse noire", Joan Allen dans "Le sixième sens", Diane Venora et Amy Brenneman dans "Heat", Tang Wei dans "Hacker". Pas des bimbos en effet mais des personnages adultes, ce qui n'est pas si courant dans le cinéma hollywoodien à gros budget..tchi-tcha a écrit : ↑11 mars 24, 13:13Pas très sympa pour Madeleine Stowe dans Le dernier des Mohicans, ni pour Ashley Judd dans Heat ou Gong Li dans Miami Vice, à chaque fois certes des compagnes, des objets de désir ou des personnages secondaires, mais certainement pas des potiches inexistantes pour autant. Et des rôles beaux et forts dans ces trois exemples, aussi.
On peut même y voir une forme de toxicité masculine, pareillement les personnages joués par Tuesday Weld, Kim Greist, Diane Venora, Amy Brenneman souffraient les conséquences des ambitions, obsessions et comportements autodestructeurs des (anti) "héros" masculins. Mann a de l'empathie pour ces personnages, même quand ils paraissent au second plan dans le récit.Addis-Abeba a écrit : ↑11 mars 24, 13:24C'est la même chose dans Ferrari, il y a au moins deux femmes fortes, d'ailleurs Enzo dit aussi qu'il a crée la société avec sa femme, elles sont d'ailleurs dans le film bien plus valorisées que les hommes.
Je ne savais pas.-Kaonashi- a écrit : ↑11 mars 24, 09:23Non non, les avant-premières Positif ne sont pas du tout réservés aux abonnés, mais à ceux qui s'y inscrivent (à temps).
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
En te lisant et en y repensant au film, j'en viens à reconsidérer un peu mon avis sur le personnage de Penelope Cruz (mais pas son interprétation malheureusement).
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
J'allais te répondre que je n'ai pas davantage lu cet article que je n'ai vu le film. Sauf qu'entre temps une âme charitable m'a envoyé ce "fameux" texte... Et sauf qu'aujourd'hui on est en mode super glande donc j'ai du temps à perdre...
Alors un autre extrait pour confirmer :
Voilà, le mec a 80 balais et il ne filme que des histoires de mecs avec des flingues et des bagnoles. Encore une fois, ça s'appelle plaquer de gré ou de force une grille de lecture sur un film, et tant pis s'il n'en reste que de la bouillie à force d'appuyer sur la grille. Donc je pense qu'on peut en rester là avec la polémique du lundi "Michael Mann est-il un vieux ringard misogyne ?" (copyright Télérama)
C’est une constante chez Michael Mann, vieux briscard hollywoodien de 81 ans. Douze longs métrages au compteur et toujours pas la moindre héroïne. On cherche, et on ne trouve pas de personnage féminin qui existerait sans un homme, qui aurait droit ne serait-ce qu’à une scène où elle ferait un truc seule, par elle-même, pour elle-même. N’importe quoi hein, une balade, du tricot, du stretching, on n’est pas difficile.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
Et puis c'est quoi le problème, en fait ? Pour qu'un film ait droit à son tampon, il faut OBLIGATOIREMENT qu'il y ait des personnages féminins forts ? C'est devenu un prérequis, désormais ? Il faut que cette case soit cochée pour que le film soit validé par certains ? (ne vous emmerdez pas à me répondre, c'est purement rhétorique)
Dernière modification par Flol le 11 mars 24, 18:03, modifié 1 fois.
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[/quote]
Le rédacteur de Télérama a dû oublier la scène/image la plus connue du "Dernier des Mohicans" où
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
Voilà, c'est pareil:
Tu ne vois ce que tu as envie de voir, tu peux mettre n’importe quoi à l'écran, l'homme sera toujours misogyne, il faut le déconstruire ...
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
J'ai pas lu l'article, mais on peut voir ça comme – ou plutôt cela peut être traité à la façon – de(s) procès d'intentions et de plaquage d'une grille idéologique d'une époque pas très donnée à la nuance…tchi-tcha a écrit : ↑11 mars 24, 16:42Voilà, le mec a 80 balais et il ne filme que des histoires de mecs avec des flingues et des bagnoles. Encore une fois, ça s'appelle plaquer de gré ou de force une grille de lecture sur un film, et tant pis s'il n'en reste que de la bouillie à force d'appuyer sur la grille.
C’est une constante chez Michael Mann, vieux briscard hollywoodien de 81 ans. Douze longs métrages au compteur et toujours pas la moindre héroïne. On cherche, et on ne trouve pas de personnage féminin qui existerait sans un homme, qui aurait droit ne serait-ce qu’à une scène où elle ferait un truc seule, par elle-même, pour elle-même. N’importe quoi hein, une balade, du tricot, du stretching, on n’est pas difficile.
… et/ou comme un questionnement, pertinent s'il est posé intelligemment, quand à l'accord de la forme avec le fond.
En effet, sur le fond, le cinéma de Mann n'est pas tendre avec les hommes, comme les Avatar de Cameron se veulent, sur le fond, écologistes. Reste que dans la forme – et donc dans les affects qui sont travaillés (exploités ?) – le cinéma de Mann est un cinéma qui donne quasi toute la place aux hommes, celle des femmes étant marginale et discutable, bien que les femmes soient loin d'y être des potiches. (Si ce moment à la fin du Dernier des Mohicans est marquant, le personnage d'Alice Munro est tout à fait marginal tout au long du film (si ce n'est quelques regards pour Uncas?)).
Comme la forme du cinéma de Cameron est à l'antithèse de l'écologie (la nature est merveilleuse, il faut la sauver / on peut reproduire la magie de la nature dans des ordinateurs et par une surenchère technologique tant au niveau de la production que reception (salles 3D, lunettes jetables).
Pour moi ça ne veut pas dire que leurs cinémas mérite la poubelle ou l'opprobre, mais ce sont des formes de contradictions qui méritent d'être examinées, et avec lesquelles chacun est libre de se positionner.
La contradiction chez Mann, c'est aussi ce que pointe Thoret avec Miami Vice en particulier : un film qui plutôt que de mettre à l'index le capitalisme illustre aussi ce qu'il a de séduisant.
Certains cherchent la cohérence totale, personnellement j'accepte d'être traversé d'affects contradictoires.
Je trouve que des films comme First Cow, Memoria ou Trenque Lauquen sont bien plus cohérents si on cherche un cinéma écologiste ou féministe, il y a une mise en accord du fond et de la forme.
Mais je ne suis comme un Bégaudeau qui pour autant rejette carrément le cinéma de Mann ou Cameron, les contradictions, faiblesses ou angles morts y éclipsant dès lors essentiellement les qualités évidentes.
Je pense que ces cinémas sont aussi comme ça parce que ça fonctionne, tout simplement. Un peu comme quand De Palma répliquait, quand on l'accusait de prendre plaisir à torturer les femmes, que son cinéma torture les femmes parce que c'est cela qui affecte plus le public.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
Je n'ai pas lu le bouquin de James Fenimore Cooper, il me semble que Mann a inversé les personnages d'Alice et Cora pour son adaptation à l'écran, mais Alice arrive à exister à avoir une certaine densité juste par ces quelques brefs regards justement, par le langage corporel
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ça va, Télérama se rattrape un pneu, euh un peu, en publiant une critique positive du film, rédigée par une femme en plus! : non, je ne suis pas misogyne
https://www.telerama.fr/plateformes/fer ... 031518.php
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
En y repensant comment peut 'on dire que les femmes ne sont pas mis à l'honneur dans ce film.
Laura Ferrari est celle qui au final prend le plus de décisions, tout du moins les plus importantes...
juste un regret pour ma part, que la superbe Sarah Gadon (que je viens de voir dans la série 22.11.63) est un si petit rôle.
Laura Ferrari est celle qui au final prend le plus de décisions, tout du moins les plus importantes...
juste un regret pour ma part, que la superbe Sarah Gadon (que je viens de voir dans la série 22.11.63) est un si petit rôle.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
Choix d'écriture et/ou de montage, mais Mann revisite souvent ses films en "Director's cut" pour les sorties video/tv, donc, qui sait..je n'ai pas encore vu le "Director's cut" de "Hacker" d'ailleurs mais j'avais été un peu surpris que le "Director's cut" du "Sixième sens" accorde plus de scènes à Kim Greist, qui joue la femme de Will Graham/William Petersen.Addis-Abeba a écrit : ↑12 mars 24, 12:50juste un regret pour ma part, que la superbe Sarah Gadon (que je viens de voir dans la série 22.11.63) est un si petit rôle.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
ah sarah... (surtout dans 22.11.63). Je ne savais pas qu'elle jouait dans le film, tu me motives à voir le film (je me suis arrêté au bout de cinq minutes).Addis-Abeba a écrit : ↑12 mars 24, 12:50 juste un regret pour ma part, que la superbe Sarah Gadon (que je viens de voir dans la série 22.11.63) ait un si petit rôle.
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
Tu la verra malheureusement moins de cinq minutes dans un rôle pour le coup bien anodin.Supfiction a écrit : ↑12 mars 24, 13:12ah sarah... (surtout dans 22.11.63). Je ne savais pas qu'elle jouait dans le film, tu me motives à voir le film (je me suis arrêté au bout de cinq minutes).Addis-Abeba a écrit : ↑12 mars 24, 12:50 juste un regret pour ma part, que la superbe Sarah Gadon (que je viens de voir dans la série 22.11.63) ait un si petit rôle.
oui incroyablement belle dans 22.11.63
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
Retour sur le film par Hatari, l'émission de Critikat
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Re: Ferrari (Michael Mann - 2023)
De mon côté, bonne surprise que ce Ferrari. Je n'en attendais pas grand chose si ce n'est une bonne tenue formelle, car le sujet ne m'intéressait pas des masses (les bagnoles, c'est vraiment pas mon truc), et j'ai finalement été happé par cette histoire pas foncièrement très joyeuse (les malheurs se succèdent à intervalles réguliers) et qui raconte le deuil. Sans surprise, certaines séquences sont magnifiques (je pense notamment à la discussion à la toute fin entre Ferrari et sa femme) et j'ai aussi apprécié le travail sur le son. Et puis, l'arrivée de Ferrari sur les lieux de l'accident avec en fond le Sacrifice de Lisa Gerrard, ça fait quelque chose (même si Mann ne s'est pas trop foulé en recyclant un titre du score de Révélations).