Vos scènes préférées

[shubby]

Enfin, une scène bouleversante : le fin de The lovers de Tsui Hark !

Complètement. Mais je ne l'aurais pas citée, parce qu'elle fonctionne avec tout ce qui a précédé. J'aurais peut-être plus évoqué la séquence de montage jovial au début avec la cloche, l'arrivée à l'école, ou la séquence de la punition avec l'instrument. Enfin bref, ça fait bien plaiz' de voir The Lovers ici.

[tchi-tcha]

Le 9 novembre :

je vais cogiter à peu près deux ans

Le 15 novembre :

Je me livre à l’exercice.

C'est fou comme le temps file
Zut, dans le genre j'ai cité Titanic, j'aurais dû ajouter les deux fois cinq minutes de sacrifice et d'amour fou de The Abyss...

Si tu crois t'en tirer avec un Top de 20 scènes... D'une, Kiké n'a jamais dit qu'il fallait s'arrêter à vingt (on attend encore les règles du jeu). Et de deux, une fois qu'on commence à y penser, une fois qu'on a ouvert la boîte de Pandore, ça tourne dans ta tête et on y revient sans cesse.

D'ailleurs, en parlant de Pandora :

Spoiler (cliquez pour afficher)

Comment voulez-vous n'en choisir qu'une ?

Je reviendrai.

[Thaddeus]

Mais non, il faut pas. Continue, c'est un bonheur à lire.

Merci bien, mais cela est très (trop) chronophage. Et puis l'intérêt d'une sélection, c'est justement de sélectionner.

C'est fou comme le temps file

J'avoue, je n'ai pas pu résister.
Un grand bravo en tout cas à tous ceux qui ont tenté (ou tenteront) l'exercice. Si on prend plaisir à écrire sur tous ces moments qui nous font tant vibrer, on en prend aussi beaucoup à lire. Sans compter que pas mal de scènes citées me donnent envie de découvrir des films que je n'ai pas vus.

[AtCloseRange]

La scène de Millenium Mambo est belle comme une publicité pour du parfum.

Bonjour, ce serait pour une demande de bannissement de murphy (motif : blasphème). D'avance merci.

Je pense plutôt à l'édification d'une statue pour murphy

Une scène incroyable d'un film que je n'aime pas

[The Eye Of Doom]

La plus belle séquence jamais tournée à ma connaissance se trouve dans L'Intendant Sanshô.
Les frère et sœur Zushiô et Anju sont esclaves dans le camp de l'intendant depuis leur enlèvement, enfants, et leur séparation d'avec leur mère vendue elle à un bordel sur l'île de Sado. Devenus jeunes adultes, ils sont sans nouvelle d'elle. Arrive une jeune fille, nouvellement esclavagisée, dans le baraquement d'Anju. Elle est originaire de Sado. Anju bouleversée la presse de questions : connait-elle sa mère, peut-elle lui offrir quelque nouvelle que ce soit ? Non, elle ne sait rien. Anju accablée se rassied à son métier. L'autre fille se met aussi au travail et entonne doucement un chant lancinant pour accompagner son propre spleen :
"Anjuuuuu... Zushiiiiiô... ", une chanson triste bien connue dans sa région.

Je garde le souvenir tres tres lointain d’une œuvre académique et programmatique, outrageusement mélodramatique, à la beauté plastique indéniable mais finissant par etre plombante.
C’est donc peu dire qu’il est urgent que je finisse le coffret Capricci en visionnant Une femme dont on parle et ce fameux Intendant Sancho.
Dans ce que je tiens pour l’instant comme le sommet de l’art de Mizogushi, Les amants crucifiés, la scène de la fuite des futurs amants dans la nuit et dans la zone, où Mohei transporte O-San sur son dos, comme une madone, m’a bouleversé ! Je ne trouve malheureusement ni photo ni video de ce court passage. Le film du debut a la fin est un des beaux qui m’ai été donné de voir.

[Ender]

La plus belle séquence jamais tournée à ma connaissance se trouve dans L'Intendant Sanshô.
Les frère et sœur Zushiô et Anju sont esclaves dans le camp de l'intendant depuis leur enlèvement, enfants, et leur séparation d'avec leur mère vendue elle à un bordel sur l'île de Sado. Devenus jeunes adultes, ils sont sans nouvelle d'elle. Arrive une jeune fille, nouvellement esclavagisée, dans le baraquement d'Anju. Elle est originaire de Sado. Anju bouleversée la presse de questions : connait-elle sa mère, peut-elle lui offrir quelque nouvelle que ce soit ? Non, elle ne sait rien. Anju accablée se rassied à son métier. L'autre fille se met aussi au travail et entonne doucement un chant lancinant pour accompagner son propre spleen :
"Anjuuuuu... Zushiiiiiô... ", une chanson triste bien connue dans sa région.

Je garde le souvenir tres tres lointain d’une œuvre académique et programmatique, outrageusement mélodramatique, à la beauté plastique indéniable mais finissant par etre plombante.
C’est donc peu dire qu’il est urgent que je finisse le coffret Capricci en visionnant Une femme dont on parle et ce fameux Intendant Sancho.
Dans ce que je tiens pour l’instant comme le sommet de l’art de Mizogushi, Les amants crucifiés, la scène de la fuite des futurs amants dans la nuit et dans la zone, où Mohei transporte O-San sur son dos, comme une madone, m’a bouleversé ! Je ne trouve malheureusement ni photo ni video de ce court passage. Le film du debut a la fin est un des beaux qui m’ai été donné de voir.

Les Amants crucifiés est un des plus beaux films au monde, oui mille fois. La scène de la déclaration des amants, le pivot du film, est terriblement belle. Pour l'écrire en jargon mal ajusté à sa perfection, leur être-pour-la-mort est transmué en être-pour-la-vie d'un instant l'autre. C'est le plus beau film d'amour. Et en miroir, la toute fin du film, le sourire des amants menés au lieu de leur exécution, qui n'est même pas un sourire "en défi" à la mort, mais de victoire sur elle, une preuve d'éternité qui s'élève au-dessus de la finitude à laquelle on veut les contraindre.

Il est temps de revoir Sanshô de tout près en effet ! Qui est un film anti-académique, un film révolté et profondément divisé. Sa beauté plastique est constamment contredite par l'horreur, et les conventions du mélodrame par de troublantes profondeurs oedipiennes. Et sur le versant des névroses filiales, Une femme dont on parle est également un incroyable sommet.

[LeRationaliste]

Bonjour, ce serait pour une demande de bannissement de murphy (motif : blasphème). D'avance merci.

Je pense plutôt à l'édification d'une statue pour murphy

Une scène incroyable d'un film que je n'aime pas

Du même auteur, si on pense en général à la scène du métro dans Possession, moi, j'aurais pu mettre celle où un homme et une femme nus se languissent dans une sorte de rite extra-terrestre dans Sur le Globe d'Argent.

L.R

[Flol]

Une scène incroyable d'un film que je n'aime pas

[Kiké]

Merci Thaddeus d'avoir trouvé le temps pour nous écrire de si belles choses autour de si belles scènes
J'aime bien comme tu as cherché à varier les émotions pour rendre hommage à tout ce que le cinéma peut nous donner. J'en suis presque à demander un montage de tes vingt scènes les unes à la suite des autres, ça pourrait faire un sacré film!

Parmi toutes les belles choses citées, pour le plaisir :

The Big Lebowski – Joel & Ethan Coen (1998)

Pour moi aussi c'est le film le plus drôle du monde, et cette scène est parmi celle qui me font rire à chaque fois. J'ai longtemps hésité à inclure dans mon top 10 celle de la "bagarre" contre les nihilistes sur le parking, dont chaque réplique et chaque geste est irrésistible. Juste derrière, je pourrais aussi mettre la tienne, rien que pour Walter qui s'éjecte de la voiture en criant "prenons cette colline!". Et j'ajoute, pour le plaisir, sa géniale conclusion lorsque la voiture est sortie de piste : "Fuck it, Dude, let's go bowling!". Comme si rien de vraiment grave ne pouvait arriver à nos héros, quoi qu'il se passe, ils retourneront jouer au bowling.

Le Rayon Vert – Éric Rohmer (1986)

Celle-là aussi, j'y ai pensé, mais je ne savais pas quoi écrire dessus en dehors de banalités. Merci d'avoir réussi cela. Toute la vie de Delphine semble se jouer dans ces quelques moments, c'est exactement ça - et pendant un instant, moi le spectateur qui a accepté de suivre ce voyage, je ressens la même chose : moi aussi, ma vie va se jouer sur ce rayon vert. J'y repense à chaque fois que je suis près d'une plage vers la fin de journée

Vertigo – Alfred Hitchcock (1958)

Evidemment, je suis heureux, tu parles du plus beau film du monde, et de sa scène finale dont je ne me suis jamais remis. Chaque fois que je les vois remonter les escaliers, même si je sais très bien ce qui va se passer, je ne peux m'empêcher de vouloir, malgré tout, une fin différente, un amour enfin réalisé. Si ce n'est pas trop demander, pourrais-tu préciser ce que tu veux dire par "l’impasse subjective de la maîtrise, cousue de manière fascinante avec l’argument narratif, dans l’assomption de ses effets perceptifs par le cinéma même" ?

Encore merci, ainsi qu'à tous les autres classikiens qui se sont livrés

[Alphonse Tram]

Une belle scène à trois à la fin de Brève rencontre, avec l’ultime adieu muet des amants pendant que la copine n’arrête pas de jacasser. Un coup à faire un malaise, qui peut rappeler Roads of Madisson county.


La scène entre Delphine et le Papet, tous les deux assis sur un banc à la fin de Manon des sources, quand elle lui révèle qu’il a eu un fils qui est né bossu. La tête que tire le Papet vaut bien celle de Roger Gicquel.


Will hunting : La scène du banc dans un parc.


La toute fin de Je suis un évadé :
Une femme et un homme, dans une rue sombre.
L’H :
- Je voulais prendre le risque de te revoir. Pour te dire adieu.
…
(Un bruit)
l'H :
- Je doit y aller.
La F (inquiète) :
- Je ne peux pas te laisser partir comme ça. Dis moi où tu vas ? Tu écriras ? Tu as de l'argent ?
(Affolée)
- Il t'en faut Jim ! Comment vis-tu ?
(L'H s'enfonçe dans l'ombre — de face — jusqu'à disparaitre, et dans un souffle rauque) :
- JE VOLE !
(bruits de pas qui s'éloignent)


Harold Lloyd : la scène de l’horloge dans Monte là-dessus.

[Barry Egan]

Comment en dire beaucoup avec peu :



Je pourrais citer le film entier. Un des seuls qui m'ait parlé du monde moderne, de ce qu'il y a de drôle et de triste dans un cadre "politiquement correct". Zwigoff en général a ce ton ironique et nostalgique à la fois (trop de passion pour les vieux 78 tours vient déformer son analyse brute de ce qui a tourné à l'aigre). Mais dans "Ghost World", il s'interroge intelligemment sur sa propre nostalgie en s'intéressant à ce jeune personnage qui ne sait pas où il/elle en est, et il le fait avec un équilibre qui l'abandonnera dans ses deux derniers longs-métrages à ce jour - "Bad Santa" simplifiant le propos et "Art School Confidential" le radicalisant. En tout cas, cette scène en particulier, pour moi, elle fait mouche à chaque fois (je n'ai pas trouvé celle où elle écoute le 45 tours de Patience & Prudence en regardant le tee-shirt du boulot de son père, mais elle a un impact aussi violent pour moi).

Edit : la voilà :

[murphy]

Je pense souvent le matin à la scène d'ouverture d'Eternal Sunshine lorsque Jim Carrey part à son travail et sur le quai de son train décide soudainement de ne pas s'y rendre, regarde à droite et à gauche pour surveiller que personne ne le voit (17') et détale au milieu des autres passagers comme si quelqu'un le poursuivait pour l'empêcher de s'absenter de son taf.

[AtCloseRange]

[shubby]

Ah ouais. Super scène et super film.

[Truffaut Chocolat]

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