Fanny et Jean ont tout du couple idéal : épanouis dans leur vie professionnelle, ils habitent un magnifique appartement dans les beaux quartiers de Paris et semblent amoureux comme au premier jour. Mais lorsque Fanny croise, par hasard, Alain, ancien camarade de lycée, elle est aussitôt chavirée. Ils se revoient très vite et se rapprochent de plus en plus…
En date du 3 octobre 2023, voici ce qu'en disent les éminents membres du forum :
Sobrement, poet77 note le dernier film de Woody Allen a écrit : ↑27 sept. 23, 17:16 Coup de chance: 7,5/10
Alexandre Angel, se basant sur les critiques du site allocine.fr (40.30.20.10) lui rétorque qu'il a probablement mauvais goût a écrit : ↑27 sept. 23, 20:54Les critiques sont quand même sacrément mauvaises sur Allociné.
Faisant fi de ces premiers échanges, Joshua Baskin, amoureux de Woody Allen depuis sa découverte de tout le monde dit I love you en 1996 à l'UGC Ciné Cité de Rosny 2 y va de sa bonne note et d'une petite notule fort bien sentie a écrit : ↑29 sept. 23, 16:19 Coup de chance : 7,5/10
Même un Woody mineur, car le film est évidemment mineur par rapport à ses grands chefs d'œuvre passés, reste meilleur qu'une grosse partie de la production actuelle.
La B.A. faisait peur, très peur même, mais le film vaut bien plus que ce que celle-ci laissait transparaitre.
Dès la première scène, même si on est à Paris avec des acteurs français, le doute s'estompe, on est bien chez Woody, ça parle français mais le ton, les dialogues nous ramènent en terrain familier.
Sans rien dévoiler de l'histoire, on est clairement à mi-chemin entre du Hitchcock (coucou le coffret DVD dans le salon - à côté du coffret Pasolini Carlotta sorti l'année dernière) et du Chabrol, donc assez proche de Match Point, mais les acteurs français, tous excellents, apportent une nouvelle saveur au bonbon.
La photo de Storaro est très belle et surtout très cohérente (alternance de couleurs automnales orangées entre Lou de Lâage et Niels Schneider vs ton bleu dans l'appartement du couple).
Alors oui, on a probablement déjà vu ce film plusieurs fois, mais quand c'est fait avec une telle classe, on en redemande.
Dans ce qu'on appelle communément un retournage de veste, Alexandre Angel ajoute, alors même qu'il n'a pas vu le film a écrit : ↑29 sept. 23, 16:59
Je sens que je vais dire pareil que toi et Poet77.
Formons un club.
Et anne-claire, qu'on connait encore peu ici, écrit une note, probablement partagée par nombre de ceux qui ont vu le film a écrit : ↑30 sept. 23, 19:33 Coup de Chance: 6,5/10 La petite musique toujours agréable de Woody Allen: découvrir ce Coup de Chance, c'est comme se blottir dans un fauteuil club usé et confortable en écoutant des standards du jazz. Pas aussi brillant qu'un Match Point ou un Blue Jasmine, mais je le mettrais sur un pied d'égalité avec le Rêve de Cassandre. On pense un peu au Claude Chabrol de La Fleur du Mal ou de La Fille Coupée en Deux devant ce dernier opus, même si le cinéma de Chabrol était plus connecté à l'actualité de la société française. J'ai apprécié le côté hors du temps du film: grosso modo, ce film aurait pu être tourné dans les années 40 ou 50. Plaisir également de redécouvrir Paris avec les yeux d'un touriste américain fortuné, un Paris sans barrières de chantier, sans plots jaunes ... pas le Paris rose bonbon et ultra tendance d'Emily in Paris, non plus, mais un Paris intemporel et sophistiqué. Melvil Poupaud s'amuse beaucoup avec ce rôle de criminel allenien.
comme à son habitude, mannhunter passe poser sa note, qui ne surprendra pas grand monde a écrit : ↑1 oct. 23, 11:55 Coup de chance: 3,5/10
discret et noyée au milieu d'autres films, santiago y va également de son évaluation a écrit : ↑1 oct. 23, 14:23 Coup de chance : 5/10
N'attendez pas trop de la fin du monde : 7/10
Le règne animal : 7/10
L'air de la mer rend libre : 6,5/10
L'autre Laurens : 6/10
Bernadette : 6/10
Negative Numbers : 4,5/10
Entre les lignes : 4/10
Alexandre Angel, qui s'est finalement décidé à aller voir le film, ne peut que baisser les armes devant un tel film a écrit : ↑1 oct. 23, 23:20 Coup de chance (Woody Allen) : 7/10
Elégant, bien écrit, dialogué et joué, le premier Woody franco-américain et 100 % dans la langue de Molière est un vaudeville criminel enlevé, parfaitement cadencé (dès le début) et même assez drôle sur la fin.
On est surpris par le naturel "dans l'artifice" des comédiens qui rappelle par moment Rohmer, ce qui ajoute du charme à l'ensemble.
Le film ne mérite assurément pas l'étrillage qu'il a subi par une grande partie de la presse à laquelle je décerne un 0/10 pointé.
Joshua Baskin, en fin analyste précise : a écrit : ↑2 oct. 23, 11:44
Effectivement, la presse notait que le film était dénué d'humour. Si en effet il passe assez peu par les dialogues, j'ai vu pas mal d'humour dans la mise en scène.
MEGA SPOILERS, N'OUVREZ SURTOUT PAS SI VOUS N'AVEZ PAS ENCORE VU LE FILMTu feras attention Alexandre, tu as oublié 0,5 point à ta note, je te laisserai corriger.
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Ce à quoi Alexandre Angel, espiègle, ajoute a écrit : ↑2 oct. 23, 12:00 J'aime pas les décimales
Par contre, je suis à la limite de mettre 8/10. Je pense que c'est un film pas loin d'être excellent et rien que ce que tu mets en spoiler me donne envie de le revoir.
As-tu remarqué aussi, la première fois qu'ils déjeunent à la campagne au début, le petit jeu à table avec les cornichons ?
Joshua Baskin, interloqué ! :shock: a écrit : ↑2 oct. 23, 13:22
Ah non ça ne me dit rien ? Que faisaient ils ?
Alexandre Angel lui répond a écrit : ↑2 oct. 23, 13:45
Alors attention, c'est extrêmement discret mais je me suis dit : "Tiens, un p'tit trait d'humour".
Au cours des discussions entrecroisées entre amis, Lou De Lâage fait mine de vouloir quelque chose et son voisin d'en face lui tend un petit ramequin dans lequel on devine des cornichons (il doit même y avoir un p'tit oignon qui se balade) en lui disant "Tiens, prends".
Quelques secondes à peine plus tard, c'est au tour de Melvil Poupaud, qui nous tourne presque le dos car il est situé à l'extrémité la plus proche de nous, à qui on tend les cornichons.
C'est très rapide, aucunement appuyé mais je suis persuadé que c'est pensé comme un mini-gag, aussi mini mini soit-il.
Sur ce point capital, les avis sont les bienvenus.
Joshua Baskin qui visiblement n'était pas très attentif à ce moment-là répond mais en rajoute une couche pour préciser qu'il avait quand même été attentif à d'autres moments a écrit : ↑2 oct. 23, 13:49 Je n'avais pas du tout fait attention mais ça confirme ce que je pense du film. Je ne sais d'ailleurs pas comment a été écrit le film ? En anglais traduit ensuite en français et donc un humour qui passe par les dialogues qui passent à la trappe pour tout miser sur la mise en scène ?
D'ailleurs, 2 plans en forêt que j'ai adoré :
- Valérie Lemercier et Lou de Lâage assise sur un banc en forêt et la caméra qui se rapproche lentement.
- Toujours dans la forêt, un plan large de chasse sublime, on voit un tableau.
ballantrae critique, ballantrae balance a écrit : ↑3 oct. 23, 10:17
Coup de chance de W Allen loin d'être la catastrophe annoncée est un beau film au scénario bien écrit, assez élégant dans sa facture et bien dirigé malgré la difficulté de la langue écartée assez rapidement après un temps d'adaptation. Autant Rifkin's festival était objectivement moyen autant celui-ci pourra être revu avec profit sans perdre de ses qualités. Je me rappelle l'accueil du Rêve de Cassandre aussi mitigé qu'injuste et ai l'impression d'une même cécité redoublée ici par la non affaire Woody Allen, comme si les jugements médiatiques d'oyre atlantique avaient cette fois emporté le morceau contrairement à 2019 où Un jour de pluie à NY (certes supérieur) avait été bien accueilli. 7/10
Alexandre Angel lance sobrement un nouveau débat a écrit : ↑3 oct. 23, 12:37Je n'en suis même pas persuadé.
Match Point, oui, était supérieur. Mais on avait affaire à une tragédie.
mais tchi-tcha (quel comble !) vient sonner la fin de la récré a écrit : ↑3 oct. 23, 14:12 Dites, les copaings, y'a un topic Woody Allen pour causer de son dernier film, hein...
Surtout qu'il a l'air pas mal du tout pour un mauvais Woody Allen mineur.
(ce serait l'occasion d'y parler un peu plus de cinoche et un peu moins de Mia Farrow, pour changer)