C'est pas moi, c'est Barry. Bref je lance un topic sur un acteur mine de rien intriguant alors que je n'ai pas forcément vu ses oeuvres les plus notables (ne parlons même pas des fonds de tiroir). C'est parti:Barry Egan dans le topic Al Pacino a écrit : ↑6 août 23, 13:05
Y a pas de topic Adam Sandler (alors qu'il y a un topic Gerard Butler....), donc mon avis sur ce film finira ici, dans le topic Al Pacino....
Mixed Nuts: pas vu mais dans ce remake du Père noël est une ordure Sandler reprend le rôle de Bruno Moynot dans une version a priori bien plus clean.
Radio Rebels: chopé par hasard sur Canal + en VF dans les années 90, il s'agit plutôt d'une comédie chorale avec quelques acteurs montants de l'époque (Brendan Fraser, Steve Buscemi et donc Sandler en mode benêt si je me souviens bien), du rock et Lemmy dans un caméo. C'est réalisé par Michael Lehman (Heathers et Hudson Hawk) et je n'en ai retenu que le dicton sur l'issue d'un combat entre Dieu et Lemmy.
Billy Madison/Happy Gilmore. Pas vus non plus, mais il s'agit des films fondateurs du canon Sandlerien, l'acteur baptisera d'ailleurs sa boite de production Happy Madison.
Wedding singer: vu aussi sur Canal, il me semble qu'à son échelle ça faisait le boulot.
Little Nicky: hé bien celui là je l'aime bien, Sandler déclinant son rôle d'homme enfant sur le mode satanique. Un running gag m'a vraiment fait marrer (Nicky le fils du diable est un peu con et n'arrête donc pas de se faire tuer une fois sur Terre, multipliant les allers retours entre les plans d'existence) et un combat magique m'a l'air *très* inspiré d'une séquence marquante d'un des premiers numéros du Sandman de Neil Gaiman.
Punch Drunk Love: gros morceau ici: Sandler s'associe à un vrai cinéaste et se met au service d'un projet "important". J'aime PT Anderson, j'adore There will be blood, mais j'ai du mal avec celui-là, la fantaisie de surface cachant un récit (involontairement, volontairement?) assez sinistre sur un inadapté chronique (limite une version plus lumineuse de Daniel Plainview) en mode cocotte minute (sans le personnage un poil fantasmatique d'Emily Watson je le vois très bien virer Travis Bickle), et j'ai l'impression d'être le seul à le voir sous cet angle.
Rien que pur vos cheveux (titre idiot): sympathie réelle aussi pour ce gros morceau de débilité (le houmous. Tout ce houmous) qui a priori rend bien la culture hédoniste de Tel Aviv. A noter un solide John Turturro en mode arabface, mais s'ils avaient pris un authentique acteur d'origine arabe celui-ci aurait dû vivre sous protection policière jusqu'à la fin de ses jours.
Funny people: des problèmes de structure et de longueur (comme souvent chez Apatow), mais un bel autoportrait d'un acteur comique qui s'est perdu en chemin en multipliant les grosses machines ineptes ressemblent fort aux films que tournait Sandler à l'époque, il y retournera d'ailleurs suite à la relative déception commerciale du film. Photo signée Janusz Kaminski (et ça se voit) parce que pourquoi pas.
Et j'en suis resté là pour l'instant, ses comédies standard ne m'attirent pas du tout, pas encore vu Uncut Gems et curiosité mesurée pour The Meyerowitz stories. Sandler n'a pas l'étoffe et les zones d'ombre d'un Jim Carrey mais ça reste intéressant qu'un mec qui depuis des années fait du pilotage automatique sur des films tournés entre potes sous les tropiques semble régulièrement rattrapé par sa conscience pour essayer des choses différentes voire carrément casse-gueule. Mais contre un coffret collector de Body Double* je peux tenter Jack et Julie, faites vos offres.
* Que j'ai déjà! Acheté à sa sortie à prix décent, toujours sous cellophane! Et je n'aime même pas le film**!
** Mais j'étais prêt à lui redonner sa chance, je ne pensais pas que la spéculation s'envolerait à ce point lors de mon achat.