Sergio Sollima (1921-2015)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Sergio Sollima (1921-2015)

Message par Jeremy Fox »

La Cité de la violence par Philippe Paul
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innaperfekt_
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Re: Sergio Sollima (1921-2015)

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Città Violenta (1970)

Pas sûr de trouver les traces de Gianfranco Calligarich dans ce film. L'apport de l'écrivain, auteur du chef d'oeuvre Un dernier été dans la ville, m'a intrigué mais sa présence semble effacée au profit des réécritures itératives de Sollima et Lina Wertmüller. Ça n'en reste pas moins un polar intéressant et efficace, classique en son sein mais qui offre le mutisme et l'épure habituels chers à Sollima. Bronson joue plutôt habilement l'insécurité et les sentiments bafoués d'un psychopathe rencontrant l'amour et la vulnérabilité. Les personnages sont englués dans des réponses et des résolutions uniquement basées sur la violence. La scène de la tentative de viol du héros sur la femme qu'il aime et qui le manipule est très révélatrice à cet effet. Plus classiquement, les scènes froides et techniques de préparation aux meurtres restent tout de même toujours très classes. La musique de Morricone offre effectivement un rythme plus intéressant au film, réduisant ses longueurs et son inanité par moment. Un bon film.
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Rick Blaine
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Re: Sergio Sollima (1921-2015)

Message par Rick Blaine »

innaperfekt_ a écrit : 1 févr. 24, 08:18 Image

Città Violenta (1970)

Pas sûr de trouver les traces de Gianfranco Calligarich dans ce film. L'apport de l'écrivain, auteur du chef d'oeuvre Un dernier été dans la ville, m'a intrigué mais sa présence semble effacée au profit des réécritures itératives de Sollima et Lina Wertmüller.
Sollima trouvait le premier traitement inintéressant. D'où les réécritures avec Wertmüller et la disparition de la patte initiale. Pour aboutir, il me semble, à une oeuvre qui est plus un film qui fonctionne par son atmosphère et son rythme étrange que par son récit.
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innaperfekt_
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Re: Sergio Sollima (1921-2015)

Message par innaperfekt_ »

Rick Blaine a écrit : 1 févr. 24, 09:38 Sollima trouvait le premier traitement inintéressant. D'où les réécritures avec Wertmüller et la disparition de la patte initiale. Pour aboutir, il me semble, à une oeuvre qui est plus un film qui fonctionne par son atmosphère et son rythme étrange que par son récit.
Totalement et c'était bien là la volonté de Sollima, il me semble. Calligarich aurait sans doute amené plus de lyrisme et de poésie à cette histoire. C'est dommage.
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Shin Cyberlapinou
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Re: Sergio Sollima (1921-2015)

Message par Shin Cyberlapinou »

Petite anecdote sur le film, que j'avais découvert en Z1, la VF (ou la VA?) inclut pendant le climax la partie la plus triomphale de thème de Morricone façon "quel badass ce Bronson" tandis que la version voulue par Sollima se joue dans un silence implacable bien plus en phase avec ce que le film et l'acteur projettent. Je doute que Bronson et Melville aient sérieusement envisagé de tourner ensemble mais je me dis que c'est un beau rendez vous manqué.
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Re: Sergio Sollima (1921-2015)

Message par innaperfekt_ »

Shin Cyberlapinou a écrit : 3 févr. 24, 01:05 Petite anecdote sur le film, que j'avais découvert en Z1, la VF (ou la VA?) inclut pendant le climax la partie la plus triomphale de thème de Morricone façon "quel badass ce Bronson" tandis que la version voulue par Sollima se joue dans un silence implacable bien plus en phase avec ce que le film et l'acteur projettent. Je doute que Bronson et Melville aient sérieusement envisagé de tourner ensemble mais je me dis que c'est un beau rendez vous manqué.
Tu parles de la fin dans l'ascenseur ? Si oui, sur la version dans laquelle je l'ai vu, la scène était aussi silencieuse.
À y revenir, c'est aussi dommage que Michel Constantin n'ait pas été plus utilisé en second rôle de traitre toxico, surtout quand tu lis l'alchimie qu'il y avait entre lui et Bronson sur le plateau, avec cette histoire de pacte de sang.
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Shin Cyberlapinou
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Re: Sergio Sollima (1921-2015)

Message par Shin Cyberlapinou »

Oui, la séquence de l'ascenseur, le montage est identique mais le ressenti forcément différent.
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