Carmen (1984) de Francesco Rosi

[jacques 2]

De manière inattendue, et compte tenu des frimas, nous avions opté pour un spectacle ensoleillé hier soir et donc cap sur le blu ray de ce "Carmen", acheté voici plusieurs mois déjà ...

Nous avons adoré et, ayant lu quelque part sur un topic désormais verrouillé, que le film était, je cite, d'"assez sinistre mémoire", j'avoue ne pas comprendre et m'inscrire en faux.

Que ce soit au niveau du chant (Domingo, Raimondi) de l'interprétation ou des deux (Julia Migenes, débordante de sensualité dans le rôle de sa vie) de la réalisation inspirée - et toute en décors naturels - de Rosi (d'une vitalité étonnante dans une interview récente ...), le spectacle nous est apparu comme une très grande réussite (d'ailleurs cautionnée par le public de 1984 : plus de deux millions d'entrées !!) infiniment supérieure notamment au ratage de Preminger avec Belafonte ...

Alors que l'opéra au cinéma semble mort et enterré, ce film dégage aussi le parfum d'une époque plus ouverte à certaines "expériences" ...

Au fait, le blu ray Gaumont est magnifique ...
9/10 pour l'ensemble

[villag]

Grand amateur d'opera, je suis en revanche complètement allergique à l'opera filmé....!( ce film, le DON GIOVANNI de Losey....) en plus, ici un Domingo chantant français comme une vache espagnole...je sais, c'est facile ; une petite exception, peut être, pour LA FLUTE ENCHANTEE de Bergman...!

[odelay]

Pour moi, ça a été un enchantement de revoir ce film que j'avais découvert à sa sortie quand j'étais gamin. La réussite du BR est éclatante et le docu de Maillet est très intéressant mais s'il n'atteint pas ceux qui avaient été faits pour Don Giovanni (mais là on touche au sommet du docu-bonus, donc difficile de les égaler). En tout cas je conseille fortement à tout ceux qui ne sont pas très grands amateurs d'opéra d'y jeter un oeil et une oreille, je suis sûr qu'ils seront pris par la beauté et l'ampleur du film, ainsi que de la partition. Qu'on puisse dire que c'est de sinistre mémoire (c'est généralement le terme qu'on réserve plutôt à "la flute enchantée" de Bergman qui avait été chanté en suédois) est incompréhensible si bien sûr on accepte le principe d'opéra filmé, "filmé" dans le sens "sortant du cadre de la scène".