Jean Louis Murat (1952-2023)
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J'aime vraiment beaucoup ce type et ses chansons. La poésie de ses textes me surprend autant qu'elle me charme, de même que son chant. Certes, il chante l'amour et ses misères comme beaucoup, mais d'une manière vraiment unique et créative.
Cheyenne autumn, 1989
Avec ses sonorités encore 80's (sans rien de péjoratif), contient des tubes toujours aussi imparables (L'Ange déchu). J'aime également Le Venin, tandis que la ballade Pluie d'automne est pour moi le sommet de l'album.
Le Manteau de pluie, 1991
Bien dans la lignée du précédent, avec peut-être un poil de prétention/ambition en plus. Le Lien défait est une véritable merveille, d'une douceur à coller des frissons, tant dans ce qui est dit que dans sa façon de le dire. Et je ne me lasse pas du refrain entêtant de Sentiment nouveau.
Vénus, 1993
J'avoue que je n'ai pas trop accroché à cet album, qui commence plutôt très bien avec le joli et entraînant Tout est dit, mais qui m'a assez vite lassé. Je crois que ce que je préfère c'est la pochette.
Dolorès, 1996
Là l'Auvergnat semble incontestablement gagner en maturité. Ses chansons semblent à la fois très classiques et pourtant n'ont pas d'équivalent. Les paroles de Perce-neige déploient un monde hors du temps, plein des mots de la nature, de sentiments mystiques. C'est très beau.
Live in Dolorès, 1998
Murat revisite quelques titres du précédent, dans un climat intimiste précieux, avec bruits de la campagne (il ne s'agit pas du tout d'un live). Sa voix est incroyablement proche. La Chanson de Dolorès est sans doute un de mes titres préférés, sa mélancolie me touche. Superbe.
Mustango, 1999
Un de ses disques les plus loués, le plus immédiat, réalisé en collaboration avec Calexico. Ambiance un peu western désolé qui crée une alchimie réussie. J'aime beaucoup la comptine Au Mont Sans-souci.
Madame Deshoullières, 2001
Projet alléchant sur le papier, mais pas si enthousiasmant à l'écoute. Murat fait appel à Isabelle Huppert pour chanter sur ses mises en chansons de textes d'une Précieuse du XVIIe siècle. Au programme : conseils d'éducation aux jeunes filles, exploration de la carte du tendre, etc., instruments d'époque. Les arrangements sont assez dépouillés et auraient pu sonner plus baroques, et la voix d'Huppert est franchement pas terrible. J'en retiens quand même la belle Ode à Climène que chante Murat seul.
Le Moujik et sa femme, 2002
A partir de là, Murat enchaine les sorties de disques au risque d'être un peu difficile à suivre. Celui-ci est vraiment bien, sans génie peut-être, mais fort agréable d'écoute, et me semble être un peu passé inaperçu. Morceaux efficaces, simples et directs qui n'auraient pas grand chose à envier à ceux de Mustango (mêmes ambiances guitareuses). Foule romaine fait partie de ceux-là.
Murat a désormais trouvé une nouvelle formule, enregistre comme il veut, ce qu'il veut, et offre le résultat à qui voudra. Le peu que j'ai entendu de Lilith (2003), notamment le très beau La Maladie d'amour, me laisse penser qu'il s'agit d'une nouvelle et grande réussite. Murat se fait gourmand, l'album est double et ne tarde pas à être suivi d'autres projets plus ou moins aventureux (dans le genre enregistré à la maison tout seul en un week-end). J'ai toujours pas posé d'oreille sur Bird on a poire, ni Moscou et encore moins ce 1821 dont j'apprends juste l'existence !
N'oublions pas un de ses grands succès, mérités : son magnifique duo avec Mylène Farmer, Regrets. Leur dialogue fonctionne parfaitement, et l'enrobage synthétique n'a rien perdu de ses beautés.
Lui qui a snobbé la scène pendant pas mal de temps a livré de très belles prestations live sur disque. Sur son live de 1993, enregistré lors de la tournée Vénus, la version de Suicidez-vous le peuple est mort est magnifique, ample et électrique (il s'agit d'un de ses tous premiers titres publiés).
Cheyenne autumn, 1989
Avec ses sonorités encore 80's (sans rien de péjoratif), contient des tubes toujours aussi imparables (L'Ange déchu). J'aime également Le Venin, tandis que la ballade Pluie d'automne est pour moi le sommet de l'album.
Le Manteau de pluie, 1991
Bien dans la lignée du précédent, avec peut-être un poil de prétention/ambition en plus. Le Lien défait est une véritable merveille, d'une douceur à coller des frissons, tant dans ce qui est dit que dans sa façon de le dire. Et je ne me lasse pas du refrain entêtant de Sentiment nouveau.
Vénus, 1993
J'avoue que je n'ai pas trop accroché à cet album, qui commence plutôt très bien avec le joli et entraînant Tout est dit, mais qui m'a assez vite lassé. Je crois que ce que je préfère c'est la pochette.
Dolorès, 1996
Là l'Auvergnat semble incontestablement gagner en maturité. Ses chansons semblent à la fois très classiques et pourtant n'ont pas d'équivalent. Les paroles de Perce-neige déploient un monde hors du temps, plein des mots de la nature, de sentiments mystiques. C'est très beau.
Live in Dolorès, 1998
Murat revisite quelques titres du précédent, dans un climat intimiste précieux, avec bruits de la campagne (il ne s'agit pas du tout d'un live). Sa voix est incroyablement proche. La Chanson de Dolorès est sans doute un de mes titres préférés, sa mélancolie me touche. Superbe.
Mustango, 1999
Un de ses disques les plus loués, le plus immédiat, réalisé en collaboration avec Calexico. Ambiance un peu western désolé qui crée une alchimie réussie. J'aime beaucoup la comptine Au Mont Sans-souci.
Madame Deshoullières, 2001
Projet alléchant sur le papier, mais pas si enthousiasmant à l'écoute. Murat fait appel à Isabelle Huppert pour chanter sur ses mises en chansons de textes d'une Précieuse du XVIIe siècle. Au programme : conseils d'éducation aux jeunes filles, exploration de la carte du tendre, etc., instruments d'époque. Les arrangements sont assez dépouillés et auraient pu sonner plus baroques, et la voix d'Huppert est franchement pas terrible. J'en retiens quand même la belle Ode à Climène que chante Murat seul.
Le Moujik et sa femme, 2002
A partir de là, Murat enchaine les sorties de disques au risque d'être un peu difficile à suivre. Celui-ci est vraiment bien, sans génie peut-être, mais fort agréable d'écoute, et me semble être un peu passé inaperçu. Morceaux efficaces, simples et directs qui n'auraient pas grand chose à envier à ceux de Mustango (mêmes ambiances guitareuses). Foule romaine fait partie de ceux-là.
Murat a désormais trouvé une nouvelle formule, enregistre comme il veut, ce qu'il veut, et offre le résultat à qui voudra. Le peu que j'ai entendu de Lilith (2003), notamment le très beau La Maladie d'amour, me laisse penser qu'il s'agit d'une nouvelle et grande réussite. Murat se fait gourmand, l'album est double et ne tarde pas à être suivi d'autres projets plus ou moins aventureux (dans le genre enregistré à la maison tout seul en un week-end). J'ai toujours pas posé d'oreille sur Bird on a poire, ni Moscou et encore moins ce 1821 dont j'apprends juste l'existence !
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J'ai une chtite compile perso, si ça tintéresse...Ratatouille a écrit :J'avoue que la manière dont en parle Max Schreck me donne pas mal envie de découvrir Jean-Louis Murat le chanteur (il est fort ce Maxou, quand même...).
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Niet.Nikita a écrit :Est ce que tu as mis Môme éternel dessus ?
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Ouais.Nikita a écrit :Elle est nase ta compil'
Bon, en fait comme j'avais déjà le Môme éternel sur une compile des Inrocks, je l'avais zappée d'office.
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J'ai entendu une fois à la radio un de ses anciens producteurs qui ne s'était pas joint au concert de louanges (c'était à l'époque de la sortie et de la promo de Lilith), et qui l'avait cassé très grave, comme j'ai rarement entendu dans un direct En résumé, Murat était persuadé d'être un génie, il composait un album (pas bon) par jour, ne dépassait pas ensuite le niveau de la maquette pour la qualité technique (trop fainéant), etc, bref un emmerdeur puissance dix et un instable qui se fâchait avec toutes les maisons de disque quand on lui disait ce qu'on pensait de son travail !
J'ai voulu en avoir le coeur net, j'ai écouté Lilith (en entier, vu qu'on n'entendait qu'une seule rengaine) et j'ai mieux compris le monsieur. Effectivement, un double CD pour ça , il faut aimer l'eau tiède et les chamallows...
Sinon j'ai entendu Murat une autre fois dauber comme pas permis sur le showbiz, Eddy Barclay et St Trop en particulier, c'était carrément indécent, le mec qui vient pleurer et cracher dans la soupe après l'avoir servie.
Voilà, je préfère garder un seul Murat, son tube Cheyenne autumn, c'est un collector, un des premiers CDs single. Ca ne donne pas envie de connaître le reste, ah si, j'ai aussi entendu une esquisse de chansonnette une fois, elle ne passe pas à la radio, Au pays de Giscard, là aussi Murat commence à dauber sur son président du Conseil Régional, et puis s'arrête très vite faute de matière ou d'inspiration, c'est complètement gratuit
J'ai voulu en avoir le coeur net, j'ai écouté Lilith (en entier, vu qu'on n'entendait qu'une seule rengaine) et j'ai mieux compris le monsieur. Effectivement, un double CD pour ça , il faut aimer l'eau tiède et les chamallows...
Sinon j'ai entendu Murat une autre fois dauber comme pas permis sur le showbiz, Eddy Barclay et St Trop en particulier, c'était carrément indécent, le mec qui vient pleurer et cracher dans la soupe après l'avoir servie.
Voilà, je préfère garder un seul Murat, son tube Cheyenne autumn, c'est un collector, un des premiers CDs single. Ca ne donne pas envie de connaître le reste, ah si, j'ai aussi entendu une esquisse de chansonnette une fois, elle ne passe pas à la radio, Au pays de Giscard, là aussi Murat commence à dauber sur son président du Conseil Régional, et puis s'arrête très vite faute de matière ou d'inspiration, c'est complètement gratuit
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Je me souviens d'une interview des mecs de Calexico, faite un an ou deux après la sortie de cet album (que j'aime bien). Ils ne se souvenaient même pas de qui était Murat.Max Schreck a écrit : Mustango, 1999
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Re: Jean Louis Murat (1952-2023)
https://www.francetvinfo.fr/culture/mus ... 46987.htmlFrance Info a écrit :Le chanteur Jean-Louis Murat est mort à l'âge de 71 ans
RIP
Je l'avais vu il y a 5 ans en concert à Brest
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Re: Jean Louis Murat (1952-2023)
Mais qu'est ce c'est que cette journée
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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